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Gérald : On a dit qu’on faisait comme si on avait une pizza et un verre de blanc, sauf qu’on n’a pas de pizza et pas de verre de blanc !
Kim : Moi, j’aurais préféré un rouge !
Gérald : Alors moi aussi, figure-toi, en tant que bon bordelais ! Dis-moi, comment vas-tu ?
Kim : Super bien, merci. Et toi ?
Gérald : ça va nickel. Je suis super content de t’avoir parce que je suis persuadé que tu vas nous partager des pépites. Je ne sais pas ce qu’on va se raconter, mais je sais que ça va être puissant !
Kim : Il y a toujours une bonne énergie à chaque fois qu’on discute. On ne se prend pas au sérieux tout en étant sérieux, c’est top !
Gérald : Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne connaissent pas, s’il te plait ?
Kim : Bien sûr, je suis Kim Bennour, je suis mindset trainer, je suis investisseur, je suis père de famille. Bref, je suis un être humain qui a décidé de prendre sa vie en main. J’étais cadre dirigeant dans un grand groupe international. Et puis, à 43 ans, j’ai décidé de faire un virage à 180 degrés parce que j’en avais marre de cette vie d’apparat, de pression, et avec laquelle je n’étais pas forcément lié. J’ai fait ce virage, mais je l’ai préparé, je t’en parlerai. Ce n’était pas comme sauter d’un avion sans parachute. Et depuis, j’accompagne les cadres, les dirigeants, les entrepreneurs qui sont à la croisée des chemins dans leur vie et qui ne savent pas trop ce qu’ils vont faire dans leur deuxième partie de vie. Je leur dis qu’il y a une vie en dehors du salariat, en dehors du système, qui a une vie en dehors du monde corporate. Et je le fais sans dénigrer tout ce qui a été fait avant, notamment à travers un mouvement que j’ai lancé : le mouvement SDAM dont je parlerai. Je les emmène aussi dans des endroits insolites, pour se rencontrer eux-mêmes au plus profond, de manière très cartésienne. Voilà peu ce que je fais au quotidien.
Gérald : Et du coup, tu as quels profils de personnes ?
Kim : Ce sont plutôt des dirigeants, dirigeants de PME ou dirigeants d’entreprises moyennes, plutôt des cadres dirigeants de grands groupes, des personnes qui me ressemblent fortement, mais qui se sont auto construites sans autodidactes, qui ont gravi les échelons d’une entreprise ou qui vont monter en boîte et qui ont commencé à bien gagner leur vie et qui se sont aperçus qu’ils s’aperçoivent que la définition de la réussite n’est pas celle qu’on nous a inculquée au niveau du business ou de l’école.
C’est très souvent quelqu’un qui est dans une belle bagnole, qui habite une belle maison et qui passe du temps dans les bouchons parisiens, bordelais et lillois, et qui voyageaient aussi en avion avant la pandémie n’est pas là, qui passent beaucoup de temps dans les lounges d’aéroport et qui s’aperçoit qu’il est en train de passer à côté d’une partie de sa vie, notamment perso, avec ses enfants.
Et ce sont des personnes qui vont compenser le manque de présence ou le manque d’équilibre perso et pro par une boulimie matérielle, par le fait de vouloir des étiquettes et des statuts sur les réseaux sociaux. C’est souvent ça et ces personnes n’osent pas le dire. Comme moi, je n’ai pas osé le dire pendant un moment. Quand, en théorie, tu as atteint un poste bien payé, tu ne peux pas te plaindre, surtout dans une société française comme la nôtre.
Gérald : On en parlait quand on s’est vu à Bordeaux de la pression sociale où le mec décide de prendre sa vie en main. Il est entouré de personnes comme lui, ce qui est normal. Et justement, son entourage ne comprend pas.
Kim : C’est ça, c’est exactement ça. L’entourage ne comprend pas. Tu vois, Gérald a un super poste. Tu as ton titre en anglais pompeux et tu veux tout quitter ? Tu passes pour un fou ! Et quand tu quittes en plus ce genre de personnes là sont celles qui vont croire qu’en fait, tu t’es fait virer. Ils ne te comprennent pas. Et la meilleure façon, c’est véritablement de revenir dans son cercle privé et de s’exprimer naturellement auprès des personnes qui te sont les plus chères. Généralement, ton conjoint ou ta conjointe ou tes parents, si tu les as encore, pour leur exprimer naturellement ton ressenti, parce qu’on reste des êtres de chair, de sang et d’émotions. Et quand tu exprimes ça, les gens vont déjà comprendre et ressentir que tu es tellement déterminé que ce n’est pas négociable. Et ils vont te dire qu’ils te soutiennent. Moi, c’est ma femme qui a eu cette phrase que je répète souvent : « Kim, si tu as peur que j’aie peur, n’aies plus peur ». Et ça a été le déclic ! En fait, j’avais peur qu’elle flippe que je ne sois plus à la hauteur, de ne plus assurer cette image un peu patriarcale de l’homme qui doit subvenir aux besoins, etc. Je me suis aperçu que je n’étais plus forcément aligné, pas malheureux non plus, mais avec l’envie de faire autre chose. Et je suis quelqu’un qui décide rapidement. Je n’attends pas le burn-out ou la dépression pour passer à l’action. D’ailleurs, je n’ai fait ni l’un ni l’autre ! Je n’attends pas qu’il soit trop tard. Et cette pression sociale est très insidieuse, un peu comme les réseaux sociaux. C’est tellement faux et malheureusement beaucoup trop de gens croient à ça, aux titres et aux médailles sur LinkedIn en l’occurrence si on parle du monde corporate dans lequel j’étais. Moi, j’ai côtoyé des grands de ce monde dans le milieu de l’informatique et je me suis aperçu qu’il y avait un décalage entre ce qu’ils mettaient comme titre et la réalité. Cette pression sociale est très insidieuse. Mais elle n’est pas uniquement dans le monde corporate, elle est partout. Et les réseaux sociaux n’aident pas forcément tout ça.
Gérald : Moi, j’ai choisi, comme tu le disais, de revenir sur Instagram, mais je ne poste rien. On s’est rendu compte que les stories étaient très souvent imparfaites par rapport au poste. Du coup, je ne fais pas de post, je ne mets que des stories. Et en fait, il s’avère que de manière générale, que les gens regardent plus les stories.
Ce que j’aime beaucoup dans ta démarche, c’est le côté « pas de chèvres dans le Larzac ». Tu ne veux pas forcément que le mec qui se barre de la défense aille faire berger dans le Larzac. D’accord, c’est le cliché de base, mais toi, tu n’es pas là-dedans, tu ne veux pas forcément brûler tous les ponts pour un alignement. J’aime beaucoup ça dans cette démarche.
Kim : C’est exactement ça ! J’avais un call hier avec une directrice d’un très grand groupe très connu sur la place française, qui est en train de se faire virer. Pourtant, elle a 50 ans et beaucoup d’expérience, mais c’est dur à encaisser, elle ne s’attendait pas à ça. On se connaît bien, donc on échange. Et elle me dit cette phrase, justement : « Je ne suis pas du genre à révolutionner toute ma vie à 50 ans, à aller construire des cocottes en papier en pleine campagne (un peu les chèvres dans le Larzac). Et je lui ai dit qu’il fallait arrêter avec ces clichés. En fait, tu as juste besoin de te réaligner avec ce pour quoi tu es véritablement faite. Tu as plein d’outils pour ça ! On parle de l’Ikigaï, et de plein d’autres choses dans nos masterminds, dans nos réunions d’entrepreneurs. Il suffit juste de retrouver ta zone de génie, parce qu’on a tous une zone de génie. Je prends vraiment des extrêmes en exemple, mais prends le coiffeur et l’éboueur. Ils sont dans leur zone de génie ! Le coiffeur est capable de te rendre beaucoup plus beau que tu l’es avec un peigne et des ciseaux. Et l’éboueur ? Il permet aussi d’avoir quelque part d’éviter des bactéries et d’être malade. Je dis simplement aux gens qu’à un moment, on revient à qui on est. On fait une espèce de bilan. Et puis on va chercher un peu ce qu’on aime le plus. Et quand tu mets tout ça, tu vas trouver à l’épicentre ton génie. Après, il faut avoir le courage de prendre la décision, de franchir le pas. Moi, j’ai eu du mal, je ne l’ai pas fait du jour au lendemain. Entre animer des comités de direction, être membre de conseils d’administration dont je suis encore en partie, et me retrouver dans le désert… C’est un peu le poste que j’ai mis sur LinkedIn dernièrement avec l’image sur la gauche du type super bien sapé dans un bureau, et à droite, le type sale, entre guillemets, avec la barbe naissante de quatre jours en plein désert du Sahara. C’est juste que les réunions n’ont pas lieu dans le même endroit et que l’habit n’est pas le même. Par contre, l’audience, c’était exactement la même.
Gérald : Ce sont les mêmes personnes, en fait ! Du coup, comment as-tu eu cet éveil (je n’aime pas trop ce mot, ça me dérange un peu) ? Comment en es-tu arrivé à comprendre qu’il fallait que tu te réalignes avec toi-même ? Quel était ton parcours ?
Kim : Si je reprends un peu le parcours… Je suis issu d’une famille nombreuse, élevée dans l’amour, le partage et où il faut bosser. « Il faut », c’est le driver avec des parents très exigeants vis-à-vis de nous. J’ai une carrière de footballeur raté. J’ai joué au Racing Club de Lens, j’ai eu l’occasion de côtoyer de très près le milieu du football professionnel. Et puis je me blesse, mais en même temps, c’est la fausse excuse parce qu’ils me remettent rapidement sur pieds. En fait, quand tu as 15 ou 16 ans et que tu commences à gagner un peu d’argent sur les primes de match, tu cours plus vite après les filles qu’après le ballon. J’ose le dire à 45 balais ! Tout ça, c’est une notion de focus et là, ça m’a beaucoup aidé. Tous les Zidane, tous les grands joueurs, les grands sportifs, tous les grands entrepreneurs, à un moment donné, ont sacrifié une partie de leur plaisir pour être focus sur quelque chose. C’est comme ça qu’ils ont réussi. Je sais que tu es un adepte de l’approche Pareto, moi aussi, j’aime beaucoup et les pros le font énormément parce qu’ils ne sont pas dans le sacrifice. Ils sont dans le bien-être et tout en étant focus sur cette méthode et je me dis que c’est un atout. Donc je reste focus pour me dire que j’ai peut-être un peu déshonoré mes parents qui se sont sacrifiés pour moi et qu’il faut que je fasse carrière. C’est là que je rentre dans une boîte informatique, et je commence à gravir les échelons, tous les échelons. Et je m’éclate ! J’ai toujours aimé le management, le coaching. Je suis quelqu’un de très sociable. Je vois un chien avec un chapeau dans la rue, je lui parle ! Je suis comme ça et je l’assume. Je fais de super voyages, je rencontre des gens super intéressants. Je vais aux réunions avec les équipes de Bill Gates, avec celles de Steve Jobs, je vais aux États-Unis très régulièrement pour les grandes messes de Microsoft, de BlackBerry, de Sony… Bref, j’en passe. Et là, je vois mes parents vieillir. Et le déclic, c’est la mort de mon père. Je savais déjà que je voulais partir avant, avant qu’il ne décède. Je ne voulais pas me retrouver à 70 ans sur un banc et me dire « si j’avais su ». Je ne veux pas vivre avec des regrets, j’en parlais souvent avec mon père qui me disait de me préparer, de ne pas partir sans parachute. À 40 ans, quand j’ai atteint le Saint-Graal du plus jeune directeur exécutif au monde, comité de direction, numéro 2 d’une grosse boîte. L’ego est super flatté et je mets mes 3 ans à calmer mon côté reptilien sur la peur du manque financier parce que je sais que je ne vais plus être aussi bien payé. Donc, je commence à investir sur un pilier simple : l’immobilier. C’est pour ça que les gens m’ont rencontré d’abord dans la partie immo et se demandent ce que je fais maintenant à emmener des gens dans le désert !
En fait, j’ai juste été très pragmatique en me demandant comment faire pour faire ce virage. D’abord, il faut que je maintienne mon niveau de vie parce que je suis quelqu’un qui aime les belles choses, les voyages. Comment je maintiens mon niveau de vie ? Il faut que je débloque les différentes sources de revenus. Ce que je faisais déjà, mais pas de manière aussi poussée. Comment je vais le faire ? J’ai une capacité d’emprunt intéressante, un bon salaire, un super CDI, donc je vais à la banque et j’emprunte tout ce que je peux emprunter. Et puis je commence à placer au niveau immobilier. Et en 3 ans, on s’est constitué un patrimoine de 1,2 million à 1,5 million avec mon épouse. On a créé la SCI, on a commencé à acheter, etc.
Ce que je raconte, c’est Alice au pays des merveilles, il y a eu plein de galères. Moi qui ai une appétence forte pour le cerveau et les neurosciences, j’ai calmé mon reptilien et je n’avais plus le crocodile qui était en panique. C’était devenu un tronc d’arbre. Partant de ce principe-là, je me suis demandé ce que je voulais faire. J’aime le coaching. J’aime le mentoring. J’aime le partage. J’aime inspirer les gens. J’ai toujours été un très bon manager, un très bon leader, et je me suis engouffré là-dedans en y allant à fond. Mais je voulais le faire de manière différente. Tu vois, tout le monde prend des coachs sportifs qui te disent de faire des bords pistes, des jumpings jacks et tout le monde le fait sans rien dire. Tu vois le résultat au bout de 1 mois ou 2 de mois… En fait, je suis devenu mindset trainer : je vais être capable d’aller identifier tes fameuses croyances et les fameux paradigmes pour les changer.
Mais tu ne les changes pas avec une séance d’hypnose ou autre, même s’il y en a chez qui ça marche. Je dis juste qu’il faut un certain temps pour que ça te fasse Wow ! En fait, c’est simple tu as des mecs inspirants comme toi qui vont aller dépenser des centaines de milliers d’euros de budget publicitaire sur Google. Certains vont penser que tu es complètement fou alors que pour toi, c’est normal. Et à l’inverse, tu vas être flippé de voir un mec sauter en parachute par exemple !
On a chacun nos espèces de paradigmes et de croyances. Il faut juste comprendre que c’est une espèce de petit circuit neuronal dans la tête, une onde électrique qui est là, qui est bloquée. Tu la débloque comme quand tu fais des pompes et des jumpings Jacks pour aller en Grèce ou pour te muscler. J’aime bien expliquer ça de manière pragmatique, et pas juste dire : « Viens, on va aller dans le désert, on va faire des puits, on va boire de l’eau. Et puis toi, tu vas revenir, tu vas être superbe ! ».
J’ai eu le déclic. À la mort de mon père, j’ai décidé de partir et ma mère décède un an après, jour pour jour quasiment. Je réalise alors que la vie passe vraiment vite. Je me dis que j’ai toujours fait ce que je voulais et que je vais continuer à le faire. Donc là, ce dont j’ai envie, c’est m’éclater. C’est un lundi matin partir marcher en pleine forêt, c’est partir avec des potes, jouer au golf un mercredi ou un mardi à 14h alors que d’autres sont en réunion. Et en même temps, c’est bosser le samedi jusqu’à 23h. Mais c’est tellement du plaisir que tu ne bosses plus. Je vois souvent tes stories avec des équipes, tu le sais tout ça ! Ça n’empêche pas le respect. Ça n’empêche pas le contrôle. On est vraiment dans un nouveau monde.
Donc, pour revenir à ta question initiale je ne peux pas dire qu’il y a eu un déclic, ça a plutôt été l’accélérateur. Le déclic, je l’ai toujours eu. J’ai toujours voulu faire ce que je voulais. C’est pour ça que j’ai évolué. Mais après, j’ai voulu vraiment sortir de ce carcan et de cette prison dorée quand j’ai perdu mon père. C’est à ce moment-là que je me suis dit que je ne voulais pas attendre d’avoir 60 ans pour profiter pleinement.
Gérald : C’est hyper hyper puissant, la création de fondations pour pouvoir repartir sur des projets de vie. Forcément, ça a beaucoup de sens. Après, il y a aussi le fait que, même si tout est prêt, qu’on est prêt à sauter, on y va ou pas. Ça, c’est un truc à résoudre aussi. Pour toi, l’accélérateur, c’était vraiment le décès de mes parents dans ce cas-là.
Kim : Moi, ça a été ça. Il y a une pépite que j’invite les gens à écrire partout : la peur, c’est une invitation. Plus la peur est forte, plus il faut y aller ! Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Spielberg, c’est Steve Jobs, c’est Will Smith… On a tous vu cette vidéo de Will Smith qui te dit qu’il est en panique avant de sauter en parachute et à quel point il apprécie après. Je suis sûr que tu peux mettre cette parabole, cette analogie dans ton business quand tu es en stress total quand tu peux créer ta boîte ou ta première campagne de pub, quand tu dois appuyer sur le bouton pour aller débiter 5 euros ou des 10 euros de budget publicitaire. Tu étais en stress complet !
La peur, c’est véritablement une invitation. En fait, notre cerveau fonctionne encore du temps des Homo sapiens, et il est là uniquement pour te défendre, pour ta survie. Donc, c’est microchimique, parce qu’on n’est pas des êtres logiques, on est des êtres neurologiques et biologiques.
Pour résumer grossièrement, tu dois juste doser au quotidien le niveau de cortisol et les autres neurotransmetteurs l’ocytocine, la dopamine, l’adrénaline, qui sont des hormones plutôt positives. Et quand tu commences à comprendre ça, tu vas commencer à faire des choses, à penser différemment pour réduire ça, mais tu ne peux pas l’annuler complet. Face à la peur, tu dois te prendre par la main et y aller. C’est pour ça que la peur, c’est une invitation. Tu fais ça grâce à des exercices. Tu as parlé des fondations tout à l’heure. Moi, j’ai noté les plus grosses peurs que j’avais. J’avais peur de ne plus être reconnu socialement, la peur du manque financier. Je l’ai noté et quand j’ai vu ça, j’ai noté mes deux objectifs. Donc pour vaincre la peur du manque financier, on va investir dans l’immobilier. Ensuite, des investissements en Bourse, en crypto. Je garde ma casquette de consultant et je reste au conseil d’administration d’une grande boîte. Je prends encore 2 ou 3 contrats par an…
Tu avances tout doucement, mais la peur pour moi, c’est une invitation. Et tu vas te planter, mais ce n’est pas grave ! Et c’est bien de te planter. On le lit partout. Plus vous allez nourrir des échecs, plus vous allez réussir.
Gérald : Si on ne se lance pas, il n’y a rien dans la situation qui change. Donc, il n’y a aucune possibilité de gain. Alors que si on se lance, peut-être qu’il y a 99% de risque d’échec versus 1%, mais c’est toujours plus que zéro. Le fait de se lancer, c’est hyper important. Mais le fait d’avoir un parachute avant de sauter de l’avion, c’est encore plus sécurisant. C’est ultra puissant tout ça !
Avec tes clients, comment ça se passe ? Comment tu les accompagnes ? La première fois que tu es allé dans le désert, c’était tout seul ou avec des clients ?
Kim : On a tous une histoire de vie. Moi je perds mon père. Je négocie mon départ. Je passe par un cabinet expert en négociation, certainement pas un avocat, parce que je suis de l’autre côté et je sais comment ça marche. J’ai participé malheureusement à des plans sociaux même si on n’a jamais aimé se séparer des personnes. On l’a toujours fait avec éthique. Moi, je suis quelque part une position de force où on ne peut pas me virer. C’est moi qui veux partir et on me propose alors de démissionner. J’ai un peu d’expérience, je ne vais certainement pas démissionner ! Je sais quelles sont les enveloppes, je sais comment ça marche et ainsi de suite. Je suis passé par un expert de la négociation qui m’a retiré la charge mentale que j’avais. En fait, on est super bons pour négocier pour les autres, mais pas pour nous-mêmes parce qu’il y a l’affect inconscient. Ayant compris ça, je me suis déchargé mentalement. J’ai donné un expert. Ça, c’est aussi une pépite quand tu es entrepreneur : arrête de vouloir tout faire. Pose-toi la question de ce que tu aimes faire et de ce que tu n’aimes pas, et pour ce que tu n’aimes pas, tu dois chercher des gens plus compétents que toi pour le faire. Moi, je prends l’image de la table : je prends une table extensible à l’infini et j’invite des gens plus compétents que moi dans ces domaines précis dont j’ai besoin. Et là, tu t’aperçois que tu scales à vitesse grand V puisque c’est comme ça que tu t’entoures.
Mais pour revenir à la façon dont j’accompagne mes clients. Je suis parti dans le désert pour vivre quelque chose, expérimenter quelque chose pour le partager. Et puis je perds mon père, je perds ma mère et je m’aperçois que, même à 45 ans, c’est un grand coup de bambou sur la tête. Je m’aperçois que j’étais en train d’exister pour honorer les sacrifices que mes parents avaient faits avec tout ce que ça comporte par rapport à nos origines, par rapport au fait qu’il fallait travailler, par rapport à ci, à ça. Et c’est là une notion très importante. Exister, c’est pour les autres. Vivre, c’est pour soi. Donc je me dis qu’il est temps de vivre pour moi.
Donc en fait, j’étais en train d’exister pour honorer les sacrifices de mes parents. Il est temps de vivre. Je le faisais un peu, mais pas pleinement. Le temps de vie est tellement court, il faut s’éclater. Donc je dis que j’ai besoin de faire ce que j’ai envie de faire. Mais pour ça, il faut d’abord que je fasse le deuil parce que je viens de prendre deux coups de bambou sur la tête en perdant mes parents.
Il n’y a rien qui se fait par hasard : j’étais sur scène avec Cédric, il y a 3000 personnes en train de discuter et j’expose un peu ce que j’ai fait, mon virage, etc. Et là, le fondateur du TEDx m’interpelle en me disant que mon histoire est super inspirante et qu’il faut que je fasse un TED talk. Les planètes s’alignent. C’était dans ma liste, super ! Et on discute, on prend rendez-vous quinze jours plus tard. Mais quand on se voit, il me voit différemment, il trouve que j’ai l’air triste. Alors je lui explique un peu ma vie. Et c’est là qu’il me conseille d’aller dans le désert une semaine tranquille. Mais tu plaisantes ! J’ai toujours adoré ça. J’ai toujours voulu faire. Il connaissait quelqu’un, il me donne les coordonnées. J’appelle le mec, on est mardi, je pars le dimanche. J’ai besoin de ça. Et j’explique à ma famille que je pars maintenant, mais que ce n’est pas comme quand je partais aux États-Unis. La première chose que je faisais c’était d’appeler pour dire que j’étais bien arrivé. J’explique que j’ai besoin d’être seul, et il n’y a pas eu de problème.
Donc je pars, j’arrive à Marrakech, il y a plein de monde, et j’attends dix minutes, un quart d’heure, mais c’est l’enfer. Et il y a un mec qui vient, qui me montre du doigt. C’est un Bédouin qui est analphabète. La première chose qu’il me dit c’est : « wow, tu es triste ! Viens, le désert va te soigner ».
Et je pars dans le désert. Je résume grossièrement et je passe 5 jours, 7 jours de folie où tous les jours, on passe d’un camp à l’autre et je m’aligne. Je savais, pour avoir étudié un peu en neurosciences, que ça allait synchroniser l’hémisphère droit avec hémisphère gauche. On décide de manger bio, que des légumes du désert et tout ça, que des fruits. Je ne bois que de l’eau. Je me purifie. Et puis les discussions. Et puis il se passe plein de choses. Je comprends que toutes les histoires qu’on se raconte dans la tête nous font soit aller vers la vie de nos rêves, soit aller dans un enfer mental.
Je me dis que c’est ça mon truc. Donc je découvre ma marque.
Gérald : Tu étais tout seul avec lui là-bas. Tu étais qu’avec des Bédouins ?
Kim : On était 4, et c’est important de le dire. Je le dis dans le livre. Il y avait Mouloud, le guide, le Bédouin qui a une histoire exceptionnelle et qui est plus entrepreneur que les plus gros entrepreneurs. Ce mec-là, je veux lui faire un film. Je suis en train de négocier avec des producteurs parce qu’il a une histoire ultra inspirante. Il est dans mon livre, on a créé une fondation là-bas. Je l’aide énormément, parce qu’il m’a aidé à un moment donné de ma vie. Ça, c’est aussi important de ne jamais oublier personne sur son chemin. Il y avait Salem, qui était le cuisinier, et un dromadaire. Et le dromadaire a une importance énorme puisque c’est lui qui portait toute notre barda. On a vécu avec lui aussi.
C’est assez incroyable. Et puis je reviens. J’écris mon TEDx en 20 minutes avec mon smartphone comme ça. Je n’avais pas de réseau, mais j’enregistre, je reviens, je vois le fondateur de TEDx, on me dit que mon TEDx est nickel. Le mouvement SDAM est lancé et je l’incarne. À partir de là, je décide d’emmener des clients dans le désert. Et les premiers clients que j’emmène, c’est mon réseau. Je ne fais pas de pub et ils ne payent que les frais. J’ai juste besoin de mettre en place le protocole.
Je mets du développement perso, du coaching, mentoring… Je fais un peu de tout, puis je commence à créer ma méthode et ça cartonne. Et je n’ai jamais fait de pub. Et depuis, j’en ai fait 5 et à chaque fois. J’ai fait solde out jusqu’à février de l’année dernière puisqu’on a dû arrêter à ce moment-là. Et en fait, je les amène pour décompresser, pour juste prendre un vrai rendez-vous avec soi, parce qu’on ne prend pas assez de rendez-vous avec soi.
Moi, je le fais dans le désert avec les cadres et les dirigeants parce qu’ils sont dans des milieux ultras bombardés d’infos. Je fais le grand écart, mais toi, je suis sûr, Gérald, que tu as des moments de décompression, que ce soit au volant de ta voiture, en faisant du sport… On a tous besoin de ça. C’est super important dans les équilibres parce qu’on est dans une société qui nous pressurise. Le confinement est venu asseoir tout ça, donc voilà ce que je fais.
Gérald : Là-dessus, en effet, c’est quand je me mets vraiment au sport que j’ai l’impression de me retrouver. Donc, on peut dire, à mon niveau bien entendu, que c’est dans une situation extrême pour moi. Le fait d’aller marcher dans le désert, ça peut être extrême pour énormément de gens. D’ailleurs, c’est extrême pour un humain ! Est-ce que l’on doit se mettre dans ce niveau d’inconfort pour pouvoir se retrouver ? Est-ce que c’est vraiment important ? Ça enlève un contexte, sinon on n’arriverait pas à le faire dans une vie classique ?
Kim : Complètement, et ça, j’en suis convaincu. Quand on dit « inconfort », on pense souvent à des endroits complètement retirés du monde, sur une montagne au Tibet, dans le désert du Sahara. Mais ce n’est pas que ça. Tu as besoin de créer cette nouvelle chimie dans ton cerveau. Si tu l’analyses de manière philosophique, tu vas faire du yoga ou du sport. Mais si tu l’analyses de manière scientifique, neuroscientifique ou un peu plus pragmatique, tu es en train de baisser fortement le cortisol et d’envoyer un maximum de neurotransmetteurs positifs types adrénaline, dopamine et autres. Après, c’est l’ocytocine et à tous ces neurotransmetteurs qui se déversent à foison sous la douche. Et c’est l’effet wow ! Ton cerveau est toujours dans la recherche du plaisir ou de l’évitement de la douleur. Il faut comprendre que le vrai plaisir est quand tu passes cette douleur, c’est important de franchir ce pas, cette zone d’inconfort. Pour avoir les abdos que tu veux pour cet été, tu sais qu’il ne faut pas que tu manges ce gâteau, donc tu dois passer au-dessus de tous ces gâteaux pour aller boire ce verre d’eau. Si pour te sentir bien et pour faire plus de chiffre, tu dois aller à la salle et te donner à fond, tu sais que tu vas passer cette douleur de la 100e pompe pour te sentir bien dans la douche. C’est aussi aller chez le banquier, et accepter 10 refus de prêt pour en obtenir finalement un. Pour ça, tu dois franchir la peur de l’autorité pour aller à un rendez-vous avec un contrôleur fiscal qui peut te faire peur alors que c’est juste un être humain comme toi.
Tu es obligé d’aller dans ces zones d’inconfort parce qu’on n’a pas l’habitude puisqu’on ne nous a pas appris ça. On nous a appris à véritablement aller à l’école 20 ou 25 ans, à travailler 40 ans, et c’est tout. On ne nous a pas appris à faire de l’argent. Et là, il y a un éveil de la conscience collective où les gens décident de faire des choses que l’on n’a pas l’habitude de faire. Et c’est là où, quand tu comprends ça, tu décides de faire quelque chose. Et tu y vas à fond en mode Pareto 80/20. Moi, le sport, c’est 80/20. Tous mes domaines de vie : l’immobilier : 80/20, l’entrepreneuriat : 80/20. Je fais vraiment ça.
C’est devenu des réflexes. Et oui, à chaque fois, je me suis aperçu que c’était quand je sortais de cette zone dite de confort qui est en fait une zone où tu es entre guillemets en train de mourir. Il faut juste comprendre une chose que si ça te fait un peu flipper, comme j’ai dit tout à l’heure, c’est une invitation.
Gérald : Les gens qui viennent te voir, ça pourrait être des gens qui se réfèrent, par exemple, à des cérémonies d’Ayahuasca, des choses comme ça pour se retrouver dans des états de transe ? Ou ils sont vraiment dans le sport, dans le dépassement ?
Kim : Alors il y a véritablement tout. Je dis toujours que j’attire les gens dans mon garde-manger de la connaissance. J’ai appris plein de choses pour exister. J’ai lu des centaines de bouquins de formations, etc. J’étais même le mec un peu prétentieux qui, à toutes les soirées, avait une réponse à tout, sur tous les sujets. Mais en fait, tu t’aperçois que quand tu as une opinion sur tout, tu n’as une solution à rien. J’aime bien cette phrase. Par contre, essaie d’être focalisé sur un domaine bien particulier, et là, tu verras que ça va changer. Donc j’accueille des personnes que je vais pouvoir aider parce qu’elles sont peut-être là où j’ai été bloqué un moment de ma vie et veulent être là où je suis actuellement. Moi, j’ai été un touche-à-tout. J’ai fait pas mal de choses, j’ai fait mal l’expérience. Et je me suis aperçu que ces expériences-là pouvaient te permettre de réduire le brouhaha mental qui est véritablement ton principal ennemi. Ton principal ennemi, c’est toi.
C’est toutes les histoires que tu te racontes dans la tête. Donc quand tu réduis ça, tu accèdes à cette puissance qui est en toi. Cette puissance qui est en nous, c’est simplement la puissance qui fait pousser tes cheveux pendant que tu dors, qui te fait respirer pendant que tu dors, qui te fait pousser les ongles pendant que tu dors. Moi, j’aime bien mettre des choses très pragmatiques, sinon on ne comprend pas.
Donc il y a des gens qui vont venir et qui ont expérimenté plein de choses et la meilleure expérience que je leur fais vivre, c’est la découverte d’eux-mêmes au travers ces 4 C : corps cœur, conscience, cerveau. Quand tu commences à mieux connaître ton corps, ça commence déjà à changer. J’ai joué dans le milieu footballistique, mais j’ai joué au golf aussi, tu sais que j’aime beaucoup ça. C’est de la biomécanique en fait, et la différence entre Kim, Gérald et Tiger Wood, c’est que lui, il s’entraîne beaucoup, beaucoup, beaucoup plus. Il connaît parfaitement son corps, jusqu’au micro muscle de son doigt. Donc, il va savoir positionner sa main parfaitement. Il l’a tellement travaillé que c’est devenu cette fameuse zone de génie inconsciente. Tout comme toi, tu appuies sur un bouton pour lancer les business, pour acheter des pubs, pour racheter des sociétés…
Gérald : Et à côté de ça, quand je me lève, je renverse mon café !
Kim : Voilà, c’est ça !! Et quand tu comprends ça, tu vois les choses de manière complètement différentes et tu te dis juste que tu as juste besoin de connaître ton corps. Après, il ne faut pas oublier qu’on est des êtres de chair, de sang et d’émotions et que trop longtemps, on nous a dit de ne pas exprimer aux émotions. Donc, si tu comprends que le cœur vibre cinq mille fois par jour, que sa magnitude est cinq mille fois plus puissante que celle du cerveau, parce que c’est de l’énergie, tu dois juste réduire les pensées qui sont le frein entre conscient et inconscient. Entre le cœur et le cerveau, c’est une espèce d’autoroute que tu dois traverser, mais il y a des voitures qui passent tout le temps. À un moment donné, il faut peut-être juste mettre des péages et là, tu vas pouvoir traverser plus sereinement.
Et puis, il y a la partie du cerveau. Comment fonctionne le cerveau ? Quand tu comprends cette notion de neurologique et biologique. Tu comprends comment tu vas faire des choses. Alors les gens vont avoir besoin d’une expérience chamanique avec des plantes pour calmer tout ça et aligner tout ça. D’autres vont avoir besoin d’un coach ou d’hypnose… peu importe les moyens. C’est tous les mêmes. Même un coach pour développer le commerce va pouvoir le faire parce qu’il va travailler aussi sur l’approche développement personnel pour faire en sorte de t’amener d’un point A à un point B qui est être heureux. Parce que le seul objectif qu’on a en tant qu’être humain, c’est d’être heureux et de vivre pleinement sa vie.
Et les moyens pour y arriver ? Tu vas entrer dans le garde-manger de plein de personnes différentes. C’est pour ça que j’aime beaucoup cette approche qui consiste à dire que l’être humain a une chose qu’aucune autre espèce vivante sur cette planète n’a, c’est le libre arbitre. Alors, utilisons-le !
Gérald : C’est ultra puissant et en effet, c’est un vrai sujet ! J’écris une page de vente pour mes prestations de consulting et dans les FAQ, il y a une question qui est : « est-ce que c’est un programme de développement personnel ? ». Je précise « non » dans la page, mais indirectement, il y a de gros sujets parce que ça peut-être des personnes dans des situations sensibles. Si elle n’est pas ultra alignée, ou qu’elle fait semblant d’être alignée, ou qu’elle ne s’est pas rendu compte qu’elle ne l’était pas. Il y a plein, plein, plein de possibilités. On ne peut pas mettre une seule étiquette sur le truc, mais ça sera forcément saboté. Et donc, il y a forcément des questions qui sont très liées au développement perso. Et moi, je m’interdis de faire du dev perso. Je suis un client de coach, mais je ne suis pas un coach perso.
Mais en effet, c’est extrêmement lié et c’est un sujet qui est ultra-sensible, et qui me fait même un peu peur. J’aime beaucoup aider les gens, mais quand je sens qu’ils vont avoir besoin d’un accompagnement plus sur eux-mêmes que dans leur business, je ne me sens pas hyper légitime pour le faire. Il y a trop d’enjeux et ça me fait flipper.
Kim : Je vais te dire, pour être dans le Mastermind avec toi, balaie ces peurs d’un revers de la main. Parce que tu es hyper inspirant. L’important, c’est effectivement quelle connotation, quelle étiquette on met derrière le dev perso. Tout dépend de la définition que tu donnes du dev perso. Moi, je n’ai aucun problème. Les bons coachs sont ceux qui posent les bonnes questions, qui vont être en mesure d’aller identifier quel est le point bloquant parce qu’on est tous constitués de la même manière.
Il y a une chose qui est importante, c’est que de 0 à 3 ans, en fait, tout être humain a besoin d’attention et d’amour uniquement. On ne comprend pas le reste. Ensuite, de 3 à 7, 8, 12 ans, peu importe, on va venir créer tous les paradigmes conscients et inconscients surtout. De 3 à 12 ans, en fait, on a été enfant. Nos yeux étaient des caméras et nos oreilles, des micros. Donc, tout ce qui se passait autour de nous, on l’a enregistré et c’est gravé dans notre inconscient. C’est par exemple la façon dont tu tiens ton stylo parce que tu as vu ton père fumer toute ton enfance alors que toi-même tu ne fumes pas. Quand tu comprends ça, tu vas commencer à comprendre tes réflexes instinctifs, à savoir pourquoi tu réagis comme ça. Et tu vas pouvoir réussir à t’aligner par rapport à qui tu es véritablement. Et ta réussite va venir du fait que ce que tu fais est en lien avec qui tu es véritablement. Et c’est là où il y a une dichotomie, parce que les gens ne comprennent pas et pensent qu’on leur parle de dev perso juste pour leur prendre leur carte bleue. C’est pour ça que je dis qu’il faut incarner ton business, incarner ton mouvement et quand tu incarnes ton mouvement, tu dois être encore plus polarisant. Que tu sois véritablement apprécié, ou détesté, peu importe ! Ce qui importe, c’est que ta vérité. Le dev perso, c’est piocher dans le garde-manger de tout le monde pour te construire toi, parce que tu es unique.
Et toi, il y a des choses que tu aimes, d’autres que tu n’aimes pas, tout en respectant ton prochain, mais tout en étant parfois idiot ! Parce qu’on est une pièce à double face. Pour connaître l’amour, il faut connaître la haine. Pour être super gentil, il faut avoir été méchant, etc. Moi, j’aime bien me mettre sur la tranche de la pièce de temps en temps ! En dev perso, mon objectif, c’est de faire en sorte que tu trouves ton alignement et tu découvres qui tu es véritablement au plus profond de toi. C’est la spiritualité. C’est la méditation. C’est tout ce que tu veux et tu mettras l’étiquette que tu veux. À la fin, c’est toi qui auras vécu l’expérience, et c’est surtout ça l’important : vivre une expérience.
Gérald : Mais tous ces termes-là sont ultra galvaudés par les coachs actuels, notamment les coachs YouTube les plus visibles, je ne suis même pas vraiment qualifié pour pouvoir juger leur travail, mais ces gros phénomènes de masse, je m’en méfie un petit peu quand même.
Toi, sur ta carrière, sur tes carrières, j’ai presque envie de dire puisqu’il y a eu celle du foot, celle du corporate, et celle d’aujourd’hui, quel a été ton plus gros levier ? Celui qui a eu un effet unique sur chacune de tes étapes de vie ? Ça peut être un état d’esprit, ça peut être du financier, ça peut être de la structuration d’une famille…
Kim : Je vais t’en donner 2, le pragmatique au niveau financier, c’est de comprendre justement cet effet de levier avec l’argent des autres : l’ADA. C’est le jour où j’ai compris à 24 ou 25 ans qu’avec l’émergence d’Internet, on pouvait faire de l’argent grâce à l’argent des autres. Ce qui n’est encore aujourd’hui pas compris par 95% de la population. Tu vas à la banque pour emprunter grâce à ton CDI et tu investis. Non seulement ce n’est pas toi qui payes le loyer, c’est ton locataire, mais en plus ton capital restant dû diminue et ton patrimoine augmente. C’est le locataire qui va rembourser et l’immeuble m’appartient potentiellement. Je peux aussi gagner un tout petit peu si je l’ai bien loué par mois. Et en plus de ça, à la fin, l’immeuble m’appartient et il vaut plus parce qu’il a pris de la valeur. C’est magique, ça a été mon plus grand levier. Quand j’ai compris ça sur l’approche immobilière, j’y suis allé à fond.
Je l’ai ensuite répliqué sur les investissements boursiers. La crypto-monnaie, des choses comme ça. Mais sinon, l’argent, ce n’est qu’un outil, ce n’est qu’un moyen. C’est comme une rivière, il doit y avoir une entrée et une sortie. Par exemple, est-ce que tu peux nous dire le montant de ton plus gros chèque ou virement ou CB pour une campagne de pub ?
Gérald : C’est dilué dans le temps, donc c’est assez compliqué à dire, mais l’an dernier, en 2020, on fait 2 millions d’euros d’investissement en pub.
Kim : Tu vois le truc ! Ça peut faire frissonner, ça peut faire flipper tout le monde, mais en même temps, le ROI n’est pas de 2,1 millions. C’est le fameux donner et recevoir du développement personnel. Ronaldo le dit très bien. Cristiano Ronaldo, juste un mec super talentueux qui a compris comment son corps fonctionnait, dit juste que ce que tu donnes à Dieu, Dieu te le redonne multiplié par 10. Lui, il a eu cette croyance-là par rapport à Dieu, une puissance divine. Mais c’est véritablement ça. C’est ce flux, la rivière, ça doit couler. Les deux principales peurs c’est la peur du regard de l’autre, du jugement, et la peur du manque financier. Une fois que tu as franchi ça, il ne peut plus rien t’arriver. Tous les entrepreneurs que je connais qui ont fait succès et à qui je pose la question me disent la même chose. Toi par exemple, je sais que le regard de l’autre, tu t’en fiches. Et est-ce que tu as peur du manque financier ? Non, parce que tu sais aussi comment faire de l’argent.
Gérald : Je n’en ai pas peur, pas la même peur qu’avant, mais c’est quand même encore une préoccupation.
Kim : Moi aussi. Parce que vu, vu les niveaux de vie qu’on a atteints et ce qu’on aime faire. C’est une préoccupation et c’est là. C’est une belle transition sur le deuxième sujet, qui est justement cette notion d’effets cumulés, en fait. Mais je m’aperçois véritablement de l’effet cumulé, des petits efforts cumulés.
Quand j’ai commencé en immobilier, chaque samedi j’allais faire une ou deux visites. Et pendant un an, j’ai fait ça sans rien acheter parce que je trouvais toujours des excuses, j’avais encore peur de franchir le cap. Mais au moins, j’y allais. Je m’aperçois que j’étais devenu expert pour poser les bonnes questions, identifier les points de négociation et autres, donc les petits effets cumulés. Le sport pareil ! J’ai mis ça dans mes 4 grands domaines : corps, cœur, conscience et cerveau. La clé c’est la récurrence. C’est véritablement la répétition espacée de petites choses qui va te changer la vie. L’effet cumulé de la répétition espacée et l’argent des autres, ça a été mes deux effets de levier énormes qui m’ont aidé sur l’aspect perso et pro.
Gérald : C’est top, c’est parfait ! Je ne peux qu’approuver, c’est sûrement ultra puissant. Si maintenant tu pouvais en un claquement de doigts maîtriser l’expertise que tu veux, ça serait quoi ? Pas besoin de travail, pas d’effort.
Kim : La maîtrise de mes pensées. J’y travaille beaucoup, beaucoup, beaucoup déjà. Mais si tu veux 95% des pensées sont les mêmes que la veille et sont souvent des pensées négatives. Moi, j’ai beaucoup travaillé là-dessus. Il y a le livre Think and grow rich de Napoleon Hill. Le film vient de sortir et je vous invite à le regarder, il est absolument super puissant parce qu’il est adapté au monde d’aujourd’hui. Ça remet tout au niveau et est réaliste surtout. Et en fait, quand tu sais comment fonctionne ton cerveau et que tout vient d’une pensée, tu as tout compris. Steve Job a pensé un moment à l’iPhone et l’a mis en matière. Tu as pensé à un moment donné à ton business, tu l’as mis en matière. J’ai pensé à un moment à SDAM. Je l’ai mis en matière, j’ai pensé au livre, il est là, derrière… En fait, si tu es là, un peu avachie sur ton canapé, tu es en train de dire inconsciemment à ton corps que tu es triste. Donc, il est en train de développer la chimie négative. Et tu peux inverser en un dixième de seconde avec une pensée. Parce qu’une pensée va entraîner une pensée qui va entraîner une pensée qui va entraîner une pensée, etc.
Je prends un exemple au hasard : je suis en train de penser aux travaux que je fais dans un investissement locatif. Et puis, à ce qu’a fait le plombier au niveau du carrelage qui n’est pas du tout ce que j’avais demandé. Ça m’a contrarié et quand je le lui ai dit, il m’a envoyé bouler. Et c’est resté. Puis le lendemain, ça s’est transformé en journée de merde à cause de ça. La puissance de la pensée est forte. Je te dis « plage », et tu penses tout de suite à toutes tes vacances et tout ce que tu as fait dans le monde sur une plage !
Donc ce que je voudrais, c’est maîtriser encore plus mes pensées pour rester dans le moment présent. Il n’y a que ça qui existe. J’appuie sur le bouton, et c’est bon, je maîtrise mes pensées. Et ça, ce serait génial,
Gérald : C’est vrai que ce serait pas mal ! On ne l’avait pas encore dit et si je devais piquer une idée, je pense que ce serait celle-là ! C’est noté. Si tu pouvais réincarner pour 24 heures seulement en ce que tu veux ou dans n’importe qui personne, vivante, fictive, réelle, peu importe, ce serait qui ?
Kim : Moi, ce serait Nelson Mandela ! Il y a quelques années, j’aurais dit Steve Jobs, mais maintenant, je dirais Nelson Mandela. J’arrive à la cinquantaine, j’ai lancé ce mouvement SDAM que tu connais. Il ne m’appartient plus déjà parce que les gens reprennent le nom. J’ai déposé la marque, j’ai fait un livre. J’espère faire un film un jour. Je vais faire un film à jour ! J’espère qu’on va lancer une ligne de vêtements, on va créer une fondation SDAM. Ça peut flatter l’ego, mais en fait, c’est pour laisser un héritage et ça, c’est super puissant. J’ai vécu des moments de forts, j’ai perdu un frère aussi à l’âge de 20 ans. C’était déjà un premier déclic. Plus mes parents, plus un beau-frère récemment… Mais ça, c’est une histoire de vie qu’on a tous. Je me suis aperçu à chaque fois qu’ils sont partis, sans rien, sans téléphone, sans maison, sans bagnole. La vraie question, c’est ce qu’on laisse derrière soi, ce dont les gens vont se souvenir. Je ne sais pas si tu connais l’histoire de Mandela quand il sort de prison et qu’il est dans un café. Mais il s’arrête dans un café, ou un restaurant, et il est avec ses gardes du corps parce qu’il est président d’Afrique du Sud à cette époque-là. Et il dit à un de ses gardes du corps de dire à un inconnu qui passe de venir manger avec lui. Et le mec vient, mais il tremble tellement qu’il n’arrive même pas à manger et finit par partir. Un des gardes du corps demande à Nelson Mandela pourquoi cette personne tremblait comme ça, si elle était malade et s’il la connaissait. Mandela répond que c’était son gardien de prison. À chaque fois qu’il revenait de l’isolement, il lui demandait à boire parce que j’avais soif, mais le gardien se contentait d’ouvrir la porte et de lui uriner dessus. Tu vois un peu la puissance d’esprit ?! Une fois devenu président, une fois au pouvoir et en croisant son pire ennemi, il fait le choix de ne pas lui faire de mal ! On est plus dans la sagesse et la philosophie, mais ça ne l’empêche pas d’être président d’Afrique du Sud. C’est pour ça, Nelson Mandela. Il a atteint le pouvoir, mais en même temps, il y a cet équilibre, donc cet alignement. Mais peut-être que j’éviterai la prison, juste quand il sera président !
Gérald : On a eu des réponses très, très particulières. Par exemple, Yoni nous a dit qu’il voulait se réincarner en Hitler en 1929 pour se mettre une balle dans la tête. Donc, un autre président, un autre chef d’État avec pas tout à fait le même CV !
Kim : Par contre, ça lui va bien !
Gérald : C’est quoi la suite pour toi ? Tu as eu une année compliquée vis-à-vis de ton business puisque tu emmènes des gens au Maroc. Donc c’est quoi la suite ? Comment ça va se passer ?
Kim : Grâce justement au Mastermind dont on fait partie, j’ai repensé mon business. À la base, je voulais rester dans le présentiel : emmener les gens avec moi. C’est pour ça que le programme s’appelle Évasion. On s’évade du système. Pourtant, je me suis aperçu qu’il avait une véritable demande. Même si je ne voulais pas au départ, je suis allé sur Internet. Donc, j’ai créé SDAM Éclosion, l’accompagnement pendant 6 mois parce que tu as des personnes qui sont à des postes en théorie super intéressants et qui ne savent pas par où commencer. Donc, l’idée c’est d’abord d’identifier ce qu’ils veulent faire et faire la transition en douceur.
Et quand j’ai lancé ça, j’ai eu beaucoup de demandes, donc j’ai pris une vingtaine de personnes uniquement. Pour l’instant, j’ai ça, mais ça, je le fais de manière transitoire. Là, je veux mettre un gros focus sur le livre parce que plusieurs personnes l’ont lu et m’ont dit que c’était très intéressant. Et surtout, j’ai validé les trois prochaines dates de cette année. Je sais quand les frontières vont s’ouvrir. Ça fera solde out en septembre, octobre, novembre. Parce que c’est véritablement ce que je veux faire. Ça, c’est pour cette année. Et pour les prochaines années, je suis en contact avec des gens en Patagonie, en Mongolie, parce que j’aimerais vivre, faire vivre l’expérience dans les plus beaux déserts du monde. Le désert du Maroc est super ! Le désert d’Algérie : j’aimerais tellement c’est mon pays d’origine, et je suis en discussion, mais c’est un peu plus compliqué… J’ai hâte de repartir dans le désert parce que c’est mon produit phare, comme on dit dans le jargon. Mais j’ai réussi à passer cette année de manière sereine, même si on n’est pas à l’abri.
Gérald : C’est top ! Et le fait de pouvoir se recentrer et de pouvoir pivoter comme tu as fait cette année, c’est top. Parce que c’est toujours le genre de situation où, même avec des fondations, même si on essaie d’être ultra positif, etc. On recrée des peurs qu’on pensait peut-être avoir enfouies, j’imagine complètement.
Kim : Honnêtement, ça m’a fait flipper ! En fait, je m’étais aperçu que j’avais peut-être construit mon business sur une seule chose. Mais en fait, quand je me suis posé, je me suis aperçu que c’était bien plus. En fait, c’est pour ça que la diversification allait créer aussi plusieurs sources de revenus. C’est super important.
Gérald : Si on veut retrouver ton livre et suivre un petit peu ce que tu fais, etc. Est-ce que tu as quelques liens, quelques rendez-vous ?
Kim : Allez directement sur mon site www.kimbennour.com. Le livre est sur Amazon sur mon site, sur les réseaux, je suis sous kimbennour en un seul mot sur LinkedIn, sur Facebook et sur Instagram. Ce que j’adore, c’est lire un peu les feedbacks des gens qui ont lu mon bouquin. Il y a beaucoup de gens qui se retrouvent, d’autres qui me conseillent des choses et autres. C’est super intéressant.
Gérald : 100% d’accord ! En tout cas, merci beaucoup pour ces échanges. C’était trop puissant. Je pense que là, on a eu vraiment la pulpe, le top du top. C’était vraiment, vraiment un plaisir de te recevoir. J’espère que tu as passé un bon moment.
Kim : Je n’ai pas vu le temps passer. Je parle beaucoup, mais c’était top !
Gérald : C’était parfait. Merci beaucoup. À bientôt !
Kim : Merci à toi, Gérald. À très, très vite !