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Jean Laplace

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Gérald Faure : Bon, je t’en prie Jean, on est sur un podcast sérieux, je veux que tu arrêtes tes conneries, pour une fois, on va essayer de faire comme il faut, d’accord ? (Rire) 

Jean Laplace : Oh… ce n’est pas ce que tu avais dit « en off », je suis vraiment déçu ! (Rire)

Gérald Faure : Bon, comment tu vas ? 

Jean Laplace : Salut Gérald, ça va super bien, ravi d’être là !

Gérald Faure : Eh bien merci beaucoup, d’avoir accepté ! Je pense qu’on peut raconter la petite anecdote de l’invitation sur le podcast ? Je t’ai trouvé très, très sévère… (Rire)

Jean Laplace : Je reçois un WhatsApp vocal qui me dit : « Jean, est-ce que tu peux venir à mon podcast », et le WhatsApp vocal durait 2 minutes 19 ! c’était tellement long que je m’en souviens ! Et il s’excusait presque de m’inviter, c’était une catastrophe ! Au bout de 20 secondes, j’en avais déjà marre et j’avais qu’une seule envie, c’était de raccrocher, pour dire mais go, on y va, et avec grand plaisir, raconte-moi !

Gérald Faure : Bon, on passera le petit commentaire que tu as fait juste après au téléphone parce que je pense que ça n’intéresse pas trop les gens, mais je pense que tu as su me remettre l’église au milieu du village. Mais en tout cas, les invitations podcast, même si c’est avec des potes comme toi, c’est une belle école de l’humilité parce qu’on est un petit peu « petit chat » pour demander aux copains de venir passer une heure, alors qu’on aurait très bien pu le faire autour d’une bouteille de pinard, en tant que bon bordelais, et du coup, merci d’avoir accepté, malgré mon invitation un peu chaotique. 

Jean Laplace : Avec grand plaisir !

Gérald Faure : Pour ceux qui ne te connaissent pas, peux-tu te présenter Jean, pour les ignorants de l’Internet qui n’auraient pas eu l’occasion de croiser tes vidéos (Rire) ? 

Jean Laplace : Bien sûr ! Je m’appelle Jean, j’ai 38 ans, je suis « marchand de biens immobiliers », c’est-à-dire que j’achète des biens dans le but de les revendre (terrains, maisons, appartements…). Mais je n’ai pas commencé ainsi. Après le lycée, je sors major de promo en gendarmerie. J’aimais les arts martiaux et je souhaitais faire un métier en lien avec ça. Je passe alors de cancre au lycée avec un bac tout juste obtenu, à major de promo en peloton d’intervention de gendarmerie. Tout simplement parce que lorsque l’on fait ce que l’on choisit, notre puissance est infinie, ce qui n’est pas le cas dans une situation que l’on subit. 

Très vite, je me rends compte que la mission est extraordinaire, mais que les conditions ne correspondent pas à ce que je souhaite réaliser. Je pars de là dans l’idée de devenir pompier.

Malheureusement (ou heureusement), j’ai un accident de moto qui me vaut un an de rééducation et qui m’apprend beaucoup de choses (d’où le heureusement).

Un an après rééducation et travail, je réussis à intégrer les sapeurs-pompiers de Paris en étant 2e de la promotion. Pour la même raison que la gendarmerie, où j’avais pris ces deux métiers pour vocation pour aider les gens, la mission est extraordinaire, mais le cadre d’emploi est catastrophique et ne correspond pas à mon besoin de liberté, besoin d’épanouissement et besoin de choisir mon planning comme j’en ai envie, ce qui devient étouffant. 

À la suite d’un vide sidéral, je me retrouve à devenir topographe-géomètre. Alors, personne ne sait ce que c’est (Rire) ! Quand on parle de ma vie, tout le monde me parle du reste, sauf de ce passage-là (Rire) ! Donc géomètre, tu fais des plans de l’extérieur et de l’intérieur avec une certaine routine qui me lasse au bout d’un an environ. 

Après cela, j’ai fait une liste des métiers et j’ai barré au fur et à mesure ce qui ne me convenait pas. Je me retrouve à choisir finalement entre comptable et agent immobilier (pour te dire à quel point je ne savais pas quoi faire dans ma vie !). Je me dis qu’agent immobilier me correspond plus. Je pourrais bouger en extérieur, il y aura peut-être des primes de vente de temps en temps. Je pars donc pour réaliser agent immobilier. Toujours sans formation, je me débrouille pour être commissionné et je fais ça pendant environ 3 ans. Je découvre alors les agents-promoteurs, les marchandeurs… tous ces gens qui semblent avoir une vie qui correspond à ce que je cherche, c’est-à-dire entrepreneuriat, possibilité de rémunération intéressante, épanouissement, etc. 

En 2014, je lance avec un ami, qui l’est toujours aujourd’hui, ma boite de marchand de biens. Cette entreprise passe de 300 000 euros de CA la première année à ? millions d’euros environ la dernière année enregistrée et devrait faire cette année 6 à 7 millions de vente. Donc un trajet hyper sympathique, qui ne se fait pas aussi facilement. En parallèle (et c’est surtout comme cela que l’on peut connaître mon nom), j’ai lancé en 2016, une société de formation en ligne. Je suis parti d’un site en ligne ou je partageais simplement ma passion pour l’immobilier, mes expériences et déboires. Très rapidement, les gens m’ont demandé conseil et aujourd’hui avec une équipe étoffée, nous proposons des formations pour l’achat/revente, l’investissement locatif et pour la suite, nous avons des projets pour l’éducation financière. L’idée est en fait très simple : répondre à toutes les questions que j’ai pu me poser il y a quelques années, à mes débuts. Un besoin de repartager cela avec tous ceux qui seraient dans la même situation et qui n’ont pas forcément de réponse.

Gérald Faure : Marchand de biens, c’est ultra technique, dans tous les cas ça ne s’invente pas ? 

Jean Laplace : Ce n’est pas ultra-technique dans le sens où c’est compliqué à faire, c’est ultra-technique dans le sens ou si tu ne connais pas les trois détails importants (en simplifiant), les conséquences sont beaucoup plus graves que dans d’autres projets. La réalité, est que dans beaucoup de projets entrepreneuriaux, tous sont très techniques, mais les enjeux ne sont pas les mêmes ainsi que les opportunités financières. Il existe d’ailleurs bien souvent un miroir entre les deux. Oui, il y a donc des spécificités (du métier), notamment la TVA (sans entrer dans le détail). Sur le reste, cela se comprend très bien. Mais si tu veux entrer dans des opérations plus complexes, c’est que tu les comprends, sinon, tu n’y vas pas, ce n’est pas bien plus compliqué que cela. 

Gérald Faure : Et toi, au départ, tu te formes comment ? Tu dois tomber pour comprendre ? 

Jean Laplace : Oui et je vais « payer » cher ! En fait, nos parcours professionnels sont souvent la suite de nos parcours personnels. C’est souvent une opportunité qu’on saisit pour aller vers un objectif personnel (on parle de vision). Moi, ma vision était très simple : je ne voulais plus être salarié ! Je ne voulais plus subir le lundi matin : tu pars travailler et tu rentres à 18h sinon c’est que tu as mal travaillé. Et aujourd’hui je m’épanouis pleinement en venant à mon travail, dans mon entreprise ! 

Ce qui s’est passé, c’est qu’à ce même moment, j’ai revendu ma résidence principale, un petit appartement à Bordeaux et j’ai réalisé une plus-value de 50 000 €. L’idée a été qu’avec les 50 000 €, je ne vais plus « mettre mon costume », et si cela ne fonctionne pas, au pire, j’ai gagné 2 ans ! Si ça marche, c’est parfait ! Et cela a marché, je n’ai même pas eu besoin d’utiliser l’argent pour mon projet professionnel.

Nous avons, avec mon associé, lancé un premier projet. Il était d’ailleurs rempli d’erreurs. 

Le premier projet : nous avons acheté une vieille maison que nous avons démolie, nous avons revendu trois terrains. Le projet était assez simple. La démolition, nous l’avons payée 25 000€, mais nous aurions dû (avec ce que je connais aujourd’hui), payer 15 000€ : perte sèche de 10 000 €. Au niveau de la division, nous avions fait une déclaration préalable, mais nous nous sommes rendu compte que nous nous étions trompés dans la largeur des terrains. Nous voulions vendre des maisons avec trois chambres et si tu construisais ces maisons, les chambres faisaient finalement moins de 2m70 de large, donc cela ne passait plus et nous avions donc dû redéposer un permis d’aménager, pour réussir à gagner de la surface constructible. Mais en fait, des erreurs, il y en a tout le long. C’est à force de faire les choses les unes après les autres que l’on a découvert le métier. 

La découverte de la TVA, pareille ! Je découvre au bout de 2 ou 3 ans qu’il y a des opérations exonérées de TVA, d’autres avec de la TVA sur la marge, parce qu’il n’y a aucune information sur le sujet ! Il y en a une que je raconte à mes élèves… il m’a fallu 3 ans pour que j’apprenne qu’en tant que marchand de biens, tu avais droit à une de TVA à taux réduit sur les travaux. Donc j’ai probablement payé des dizaines de milliers d’euros de TVA sur mes travaux que je n’avais pas à payer, juste parce que je n’avais pas cette information. Mais le chemin de la vie se fait comme cela et petit à petit on devient expert du sujet parce que moins tu en sais, plus tu cherches et plus tu deviens compétent dans le domaine.

Gérald Faure : Si tu n’avais pas eu cette carrière dans l’immobilier, tu aurais pu faire quoi d’autre ? Tu as parlé de la comptabilité, de géomètre ? 

Jean Laplace : Ah et bien j’en ai une autre, au moins nous allons aller à l’autodérision jusqu’au bout (Rire). Quand j’ai choisi les pelotons d’interventions de gendarmerie, il y avait deux choix, là aussi. Il y avait pilote d’hélicoptère ou gendarme en peloton d’intervention. J’avais 18, 19 ans et j’ai choisi peloton d’intervention parce que je me suis dit que pilote d’hélicoptère, j’allais être assis toute la journée, et j’allais m’ennuyer ! (Rire) Tu vois un peu le niveau de maturité que j’avais ? Et je m’en souviens encore !

Qu’est-ce que ça aurait donné ? Vraiment Gérald, je n’en ai aucune idée ! Aujourd’hui encore, on discute beaucoup et tu vois bien qu’on ne sait pas du tout ce qui va se passer derrière. On a tous des plans, des structures, mais cela aurait pu être tout et n’importe quoi. Je me rends compte que les opportunités business sont plus des outils pour notre projet personnel et projet de vie. Une des raisons pour lesquelles tu veux me parler, c’est justement pour parler de cela. Le projet immobilier a été en fait quelque chose que j’appréciais, que je comprenais, dans lequel je souhaitais essayer et je me suis épanouie rapidement. Mais je me rends compte que ce qui m’épanouit ce n’est pas tant l’immobilier, qui me passionne bien sûr, mais c’est la gestion d’entreprise, de développer le projet, d’amener les équipes dedans, toutes ces choses qui sont complètement passionnantes et qui te « cassent la tête » le soir et le week-end. Mais je pense prêcher un convaincu ? 

Gérald Faure : Oui, bien sûr. On se comprend (sourire). Comment as-tu fait ton éducation financière ? Parce qu’aujourd’hui tu vas plus loin que l’immobilier, tu le dis dans la façon de voir ton métier, mais aussi dans ton accompagnement. Comment as-tu compris les enjeux qui avaient derrière l’argent ? Plus que réellement la valeur des choses que l’on pouvait acheter ? 

Jean Laplace : C’est assez systémique, il y a beaucoup de choses qui pourraient venir rentrer dans la conclusion. Il y a le comment et le pourquoi enfin il y a plein de choses qui interviennent.

Par où je vais attaquer… : la première des choses, il faut bien comprendre qu’il y a une grosse transition générationnelle. L’idée, c’est que les gens de mon âge, je suis de 1982, Internet est arrivé autour des années 2000 et tout ce qui est informations, YouTube, etc., je simplifie énormément, mais c’est arrivé en 2015. Ma génération, la seule façon que tu avais d’apprendre c’était soit d’avoir du réseau, c’est-à-dire des gens qui connaissaient des gens autour de soi et dans mon cas, je suis fils de classe moyenne, banlieue bordelaise, mon père qui travaille, ma mère qui est au foyer, un environnement bourré d’amour, mais où il n’y a pas de ce type de compétence entrepreneuriale.

La seule façon que moi j’avais d’apprendre, c’était d’essayer. Il y a autre chose qui m’a beaucoup freiné, c’est qu’à l’époque, il n’y avait pas le statut d’autoentrepreneur. Je sais que moi, j’ai attendu des années pour lancer une SAS, ce que je ferai aujourd’hui en un claquement de doigts. Auparavant, je ne me rendais pas compte de ce que l’on allait payer, comment ça allait se passer, etc. Donc il a fallu attendre extrêmement tard pour que je me lance, autour de mes 30, 33 ans, mais la seule véritable façon de faire, c’était d’essayer et de faire. C’est aujourd’hui la grosse différence avec avant, c’est qu’aujourd’hui, nous avons tout, en quelques clics sur Internet. 

Probablement que la meilleure information sur Internet est payante, parce que c’est comme ça que ça fonctionne, mais sans aller jusque-là, tu as au moins une capacité et une prise de conscience des possibilités et des moyens que tu as pour réussir à faire ce que tu veux faire. Je prends l’exemple de quelqu’un qui prend connaissance du e-commerce, de l’immobilier, de l’achat-revente, de l’investissement locatif, du trading, enfin toutes les choses que l’on voit et qui tiennent la route, on peut se faire des bases là-dedans et beaucoup plus facilement.  

Donc nous, ce n’est pas comme ça que ça s’est passé, c’était à la main.

Gérald Faure : Peut-être que pour nous du coup, nous pouvons vite être tentés de tout essayer, mais sans aller jusqu’au bout…

Jean Laplace : Mais ça c’est un problème universel, le gros souci qu’on a, c’est un souci d’attention et une des grosses leçons que partagent les entrepreneurs sérieux, c’est que le pire problème c’est de ne pas être focus sur un seul et unique projet.

Pour le coup, je peux partager ça : ce qui m’a permis de réussir dans mon projet, c’est qu’au démarrage comme tout le monde, l’objectif n’était pas d’être agent immobilier, mais plutôt de boire des mojitos avec de l’argent, au soleil, c’était plutôt ça l’idée. Et quand j’ai commencé à faire ça, j’ai acheté un appartement que j’ai mis en location courte durée, mais finalement, il y avait toujours des problèmes. Alors je suis passé en meubler à l’année. Il y avait moins de soucis, mais il y avait moins de cash-flow positif. Donc à ce moment-là, contrairement à aujourd’hui ou je peux t’expliquer en deux secondes ce qu’il faut faire, n’ayant pas les informations, je n’avais pas trouvé de modèle économique qui permettait d’investir dans le locatif et d’avoir des rentes, etc. C’est pour ça que ce que j’ai décidé, c’est de dire : OK, je comprends ce que je peux faire, je vais faire de l’achat-revente à fond, pour générer de la trésorerie rapidement et utiliser cette trésorerie pour faire du placement. Un schéma qui est plutôt simple et classique. Et ma réussite a été vraiment de me concentrer. J’ai mis en pause tout ce qui était investissement locatif et j’ai fait exploser la société avec mon associé en quelques années. Entre-temps les rencontres l’apprentissage, etc. J’ai trouvé mon modèle économique sur l’investissement locatif et maintenant je profite, on achète des immeubles de rapport pour faire de la rente, etc., etc. Et ça ne fait que s’alimenter très sainement.

Gérald Faure : Ce que je remarque là-dedans, c’est qu’on peut démarrer avec une vision, mais il faut aussi accepter de démarrer par opportunisme et avoir comme ambition d’aller boire des mojitos au soleil et travailler aussi un petit peu sur soi. Toi, je sais que tu travailles énormément sur toi. La remise en question t’intéresse, c’est quelque chose sur laquelle tu passes du temps, tu t’investis beaucoup…

Jean Laplace : Je suis extrêmement exigeant avec moi-même, ce qui fait que je suis aussi extrêmement exigeant avec mon entourage. Parce que la vie me l’a appris à mes dépens. Chaque fois que je voyais qu’il fallait faire quelque chose et que je me disais « mais non ce n’est pas grave, ne le fais pas », je l’ai payé dans 100 % des cas ! Les copains vont faire quelque chose, ça va passer, que ce soit jouer avec les impôts ou ne pas fermer la fenêtre de la voiture, des choses des plus stupides aux choses les plus importantes… Mais moi, si je vois un truc et que je passe à côté, la vie me l’envoie à la figure dans la foulée. Ce qui fait que maintenant, à force d’avoir ce niveau d’exigence, je me suis rendu compte que les résultats étaient énormes. Aujourd’hui, je ne peux plus comprendre comment faire autrement. Il y a cette remise en question et d’affronter ta vérité constamment. C’est ce qui fait que plus tu passes à travers tes plus gros problèmes, tes plus grosses questions. Plus on les prend frontalement, plus tu peux trouver derrière des choses extraordinaires. C’est en tout cas ce qui s’est passé pour moi. Ayant constaté ça, je ne peux pas faire autrement. La grande question est toujours la même, je ne suis pas convaincu que la vie à foncièrement un sens et surtout à quoi tu veux l’occuper. Qu’est-ce qu’il va faire qu’à la fin tu vas te retrouver en disant « je suis le plus riche du cimetière ». Pour moi ça ne sert absolument à rien, tu trouveras toujours plus riche, plus pauvres, et ça ne fera pas de toi quelqu’un d’heureux. Ces réflexions viennent impacter forcément toutes tes décisions et toutes tes actions.

Gérald Faure : Justement par rapport à ça, ta journée idéale elle ressemble à quoi ?

Jean Laplace : Comme j’ai plusieurs sociétés et plein de projets qui prennent énormément de temps, quand vous êtes dans cette configuration (dont je suis très satisfait) cela mène à une vérité très simple : comprendre que quoi que tu fasses, tu as beau faire 30 heures ou 60 heures, à la fin de la semaine, il y aura toujours quelqu’un qui n’est pas satisfait de toi, toi le premier, parce qu’il reste toujours des choses à faire. Parce que cet état d’esprit fait que les possibilités sont infinies. Dès que vous réussissez à faire quelque chose, ça enclenche d’autres possibilités donc ça ne se termine jamais. À un moment, il a fallu dire stop, on arrête. L’idée est justement de vivre l’instant présent, c’est une notion super importante pour moi, d’être dans le présent et de profiter du présent car demain n’existe pas. Donc je me suis dit que le jeudi, on va changer : au lieu que ce soit comme toute la semaine, des journées pros, dans lesquelles il y a toujours un peu de perso (parce qu’on règle toujours les problèmes personnels au boulot) et bien on va faire l’inverse ! Ce sera une journée perso dans laquelle il y aura un peu de pro. Donc je m’efforce de maintenir le jeudi au golf, parce que c’est vraiment une passion que j’ai, avec les copains, et que ça fait aussi partie des meilleurs moments de la semaine.

Alors comment se passe une journée ? Eh bien comme tous les entrepreneurs, justement, il n’y a pas de règle ! 

Moi, je suis très routine, gestion de tâche… J’arrive le matin, je trie les mails, je suis en mode zéro mail :  soit je les supprime, soit ils partent sur le logiciel gestion de tâches. Ensuite, je vais sur le logiciel gestion de tâches et une fois que je suis là-dessus, je trie en fonction des priorités. Quelle est la tâche qui apporte la plus de valeur ajoutée ? Il y a deux éléments qui sont extrêmement importants : tout ce qui est urgent, c’est-à-dire que tu n’as pas le choix, que tu es obligé de le faire parce que c’est de l’administratif. Par exemple les impôts, tu as un deadline et tu dois le faire. Ce qui est complètement différent de toutes les taches qui ont une forte valeur ajoutée, celles qui vont changer le business, le projet. Ça peut même être un projet de vacances ou même fêter l’anniversaire de votre compagne, mais celles qui vont changer le projet que vous avez en tête, c’est celles-là qu’il faut mettre en priorité. Et ensuite on va mettre derrière toutes celles qui peuvent attendre. Mon objectif, c’est ça, qu’est-ce que la vie m’impose en termes d’urgence, et ensuite qu’est-ce qui m’apporte la plus grosse valeur ajoutée. Et je m’efforce d’aller dans ce sens-là, petit à petit. Puis là-dessus je me fixe des règles. Je suis jeune papa, j’ai un fils depuis 10 mois (aujourd’hui d’ailleurs, joyeux moisiversaire (Rire)). Et c’est dans le même principe que dans cette histoire des jeudis, bien évidemment ! Je travaillais auparavant comme un malade. À 7h je me levais, à 7h15 j’étais derrière mon ordi et c’était comme ça jusqu’au soir. Maintenant, la règle est fixée : c’est 8h30/ 9h au travail, avant c’est pour mon fils ! Et c’est du 18/19 heures à la maison le soir et après c’est pour lui ! Alors, il y a toujours des exceptions, mais l’idée c’est ça. Je respecte ça et je me débrouille pour être efficace à l’intérieur de ça : un point fondamental !

Gérald Faure : Aujourd’hui comment répartis-tu ton temps à travers ces deux activités ?

Jean Laplace : C’est un peu la même chose que tout à l’heure. D’abord tu te débrouilles avec ce que tu es obligé de faire, c’est-à-dire les urgences. Là par exemple, il y avait une histoire de financement pour une opération qui démarre avec la banque, ça passe avant tout ce qu’il y a d’autre sur le planning. Ensuite, comme il y a toujours trop à faire dans chaque projet, pour être sûre qu’il n’y ait pas de projet qui soit mis avant les autres, j’essaye de me créer des blocs par projet. Par exemple le lundi matin c’est la matinée agent de bien, mardi matin, c’est l’équipe de formation et après je vais me bloquer le mercredi pour l’investissement locatif, et éventuellement le développement de la formation. Tu vois je fais ça avec les gars de l’équipe, le vendredi on va voir les tournages, etc. L’emploi du temps est assez vite rempli. Ça me permet de me concentrer sur un bloc. Un des éléments de la réussite quand tu commences à être multi-projets, c’est un projet à la fois ! Au moins dans ta tête. Par exemple aujourd’hui, c’est l’après-midi où je bosse sur la formation et je ne bosse que sur ça. Le téléphone n’est plus disponible, quand c’est fini, je ré-ouvre les communications ou alors je fais une pause pour quelques heures, mais je suis focus sur une chose à la fois, ce qui me permet d’avoir une vraie avancée dans les projets.

Gérald Faure : Excuse-moi, mes questions peuvent paraître bateau, mais je voulais vraiment aborder ce thème avec toi, parce que tu es vraiment l’exemple type de celui qui arrive à prendre une journée pour soi, qui arrive avoir une famille, des activités, et dont la vie n’est pas en bazar. Je pense qu’on casse ainsi pas mal de croyances, qui sont que, plus on lance d’activités, plus on est débordé. Il y a vraiment, sous-jacent, une organisation. Et toi, tu es un gros déconneur, mais en fait, tu n’es pas gris. Tu es tout blanc ou tout noir, tu es soit un gros déconneur, soit un mec ultra strict, etc. Alors je ne t’ai jamais vu avec tes équipes, mais un jour j’espère pouvoir croiser les gens de ton équipe, tu ne seras pas là bien entendu, pour pouvoir avoir le retour, la crème de la crème. Mais je suis persuadé que tu es comme ça dans ton management aussi. Tu as une rigueur très forte pour mieux gérer le quotidien. Tu ne te noies pas dans un verre d’eau et pour ça vraiment, chapeau !

Jean Laplace : Je te remercie, mais si tu résumes ça, pour apporter de la valeur à nos auditeurs, la première des choses c’est vraiment le savoir. Si tu prends mon parcours, tu vois à quel point j’ai été freiné par mon savoir. C’est tout bête, mais savoir par où il faut passer, la métaphore est simple, mais si tu as la carte, à un moment, tu évites la falaise, c’est déjà plus pratique et en plus moins dangereux. Il faut se rapprocher au plus tôt de ceux qui connaissent et de copier ce qui a déjà été fait. Et c’est là où j’ai été beaucoup plus vite dans les formations. Par rapport à l’immobilier, j’ai tout de suite compris ça et je me suis débrouillé par biais des fameux mastermind, à aller dans le meilleur des marchés pour apprendre le plus tôt possible. La seule chose, c’est bien évidemment l’organisation que tu viens d’évoquer et très vite ce qui intervient, c’est que mon temps est limité. Je veux le préserver pour avoir cet équilibre-là qui est fondamental. Tu me parles de deux projets, mais dans ma tête il y en a beaucoup plus ! Il y a la famille, le fils, le sport, l’hygiène de vie, le sommeil, l’alimentation, etc. Il y a les investissements locatifs, qui est un projet à plein temps. On vient d’acheter trois immeubles, donc on a du travail pas possible. La formation et tout ça, ça s’accumule, et donc l’organisation. Il va y avoir, troisièmement, les focus qu’on a évoqués et aussi les délégations. C’est appliquer ce qu’on a appliqué dans un sens, c’est-à-dire aller chercher les meilleurs, pour que je t’apprenne. Mais ça va être aussi, allé chercher les meilleurs en délégation qui vont pouvoir t’aider dans les projets et les réaliser pour que ça se passe bien. Tout seul, je ne sers à rien dans cette histoire. Je ne suis que le capitaine de bateau qui dit : « bon les gars, il y a du brouillard, mais il faut aller par-là ! ». C’est ça mon rôle. Mais ce sont les équipes qui te permettent par la suite de développer multiples projets. D’où cette idée que si vous commencez et que vous êtes au stade où vous êtes encore seul, ne vous posez pas la question de faire quatorze trucs, vous n’y arriverez pas. Faites une chose, faites-la à fond et quand c’est vraiment lancé, quand vraiment ça tient la route, vous pouvez avoir la capacité de la déléguer et d’aller vers un deuxième projet. C’est fondamental. Le nombre de gens que je vois autour de moi, qui n’avance pas ou même recul, ça tient dans le fait que premièrement, ils ne se sont pas lancés et deuxièmement, ils changent de projet toutes les quinze secondes.

Gérald Faure : C’est le vaste sujet où le fait de changer d’avis avant même d’avoir testé. Je le vois beaucoup dans mon travail. Quand on lance une page de vente, si on ne s’appuie pas derrière sur de la publicité, rien ne va se passer. Ce n’est pas en attendant plus longtemps, qu’on aura plus de data. Plus clairement : il faut embrayer.

Jean Laplace : C’est marrant que tu parles de ça… j’ai souvent ça avec l’équipe. Sur la partie formation, on me pose la question : « tu en penses quoi ? ». Mais moi, je ne sais pas ! Je leur dis : « mets-le en ligne et si ça ne te va pas, je le change ». Et la vie fonctionne comme ça. On ne parle pas de page de vente, mais comme le dit une métaphore (c’est ma préférée) : si vous restez derrière la vitre, vous ne serez jamais quel temps il fait. Vous ne serez jamais s’il fait chaud ou s’il fait froid et comment vous allez devoir vous habiller ! C’est-à-dire qu’à un moment, il faut sortir, quitte après à rentrer et à s’habiller en conséquence (Rire). Mais c’est ça l’idée, c’est vraiment le passage à l’action. 

Gérald Faure : Tu parlais d’éducation, le fait d’apprendre, etc. Aujourd’hui tu as une sorte de mentor ? Enfin, une sorte d’inspiration, quelqu’un qui t’inspire au quotidien, qui te drive ?

Jean Laplace : Alors, c’est un énorme problème pour moi, la réponse est non.

Moi, je ne suis pas fan de musique, spécifiquement pas d’un artiste. J’ai beaucoup de mal avec ça. Mais je pense que c’est une force. Je vais me justifier, mais j’ai de bonnes raisons.

En fait, j’ai été éduqué comme ça et je pense que c’est une force, vraiment, de comprendre que la vie n’est que diversité. Désolé, mais je vais faire de grosses phrases, de la philosophie de comptoir. Mais ce n’est pas pour rien que c’est de la philosophie de base : la vie n’est que diversité ! Donc j’ai du mal à voir qu’en une seule personne, qu’en un seul élément. Donc là réponse est non. 

Bien évidemment j’ai des sources d’inspiration. Par exemple toi, tu en es une. Pour ce que tu m’apportes, tu en es une. Tu m’apportes des choses, on ne va pas le renier. Tu vois, je suis plus attiré par ce puzzle d’éléments. Avoir plein de copains sympas plutôt que d’avoir un copain sympa et les autres, ont les déteste. C’est vraiment une inspiration de toutes les expériences et de tous les gens qui m’entourent. Parce que parfois ça peut sembler être les gens les moins intéressants qui malgré tout apportent quelque chose, parce que tu dis « justement je ne veux pas être comme ça ».

Gérald Faure : Rassure-moi il n’y a aucun rapport avec moi tout à l’heure ? On a changé de truc là ? (Rire) 

Jean Laplace : Non non, on a changé ! (Rire)

Donc non, désolé je ne suis pas trop fan. Je ne pense pas que ce soit une très bonne chose, après, t’es fan, t’es fan…

Gérald Faure : Je suis 100% d’accord.

Jean Laplace : Je suis vraiment dans cette notion de diversité, dans cette compréhension du tout. Que tout n’est pas tout noir, tout blanc, qu’un coupable peut être également victime, enfin voilà toutes ces…philosophies de comptoir…

Gérald Faure : On peut faire un clin d’œil à notre pote Antho Morvan…

 

Jean Laplace : Je pensais exactement à lui (Rire) !

Gérald Faure : Je l’ai un peu mieux invité que toi, il vient tout à l’heure.

Jean Laplace : Forcément, tu t’entraînes sur les moins bons et tu vas voir les excellents après !

 

Gérald Faure : Je pense qu’on va tenir un bon épisode !

Jean Laplace : Pour le coup, je pense être moins « perché » qu’Anthony… j’écouterais ça ! 

Gérald Faure : Je vais lui envoyer cet épisode. Il n’a plus le choix, il est au pied du mur, il est obligé d’honorer son engagement et puis en plus de ça, il y a la petite intro que tu viens de lui faire, ça va être pas mal (sourire) !

Jean Laplace : C’est un grand sachant Anthony, il est passionnant.

Gérald Faure : Si l’on parle un petit peu plus de ce que tu fais en formation : est-ce que les gens qui rejoignent tes programmes te ressemblent ou est-ce que se sont d’autres profils ? Et comment tu vois ton avatar ?

 

Jean Laplace : (réflexion) Je n’ai pas de réponse directe, je ne sais pas s’ils me ressemblent. Ce que je sais, c’est que c’est surtout lié à ce qu’ils recherchent.

Il faut remettre le contexte. Comme tu le sais, le projet est en pleine évolution. C’est-à-dire que là, depuis environ 2 ou 3 ans, j’étais complément dans l’achat-revente. Depuis la fin de l’année dernière, l’idée est vraiment d’ouvrir le spectre. Mon idée pour l’immobilier, c’est que l’achat-revente et l’investissement locatif, ce soit comme la fourchette et le couteau pour manger. Tu peux manger qu’avec ta fourchette, tu peux manger qu’avec le couteau, mais c’est vachement plus pratique d’avoir les deux ! Et ça m’a agacé d’avoir une formation dans l’achat-revente, mais de ne pas pouvoir dire aux gens que là, il faudrait faire de l’investissement locatif et voilà comment on peut faire ! Ce besoin est comblé. Maintenant, c’est fait, on a les deux. Mais l’idée est même plus générale, ce qui m’intéresse, c’est l’éducation financière pour ce qu’elle peut apporter dans la vie de quelqu’un. Donc il n’est pas question d’argent, c’est vrai que l’argent va être le moyen, mais je vois l’éducation financière comme l’entretien de sa santé, comme le sport, etc. L’idée est que, plus tu es en forme, si tu peux faire un marathon, cela va te permettre de vivre des expériences beaucoup plus complètes. Mais c’est facultatif. Il n’y a pas besoin de faire un marathon pour être heureux. Mais le fait de courir un marathon va permettre de vivre quelque chose de plus important. 

Si je pousse de l’autre côté : si tu es vraiment en très mauvaise santé… déjà tu ne vas pas profiter de tous les éléments de la vie et en plus, tu peux avoir des moments vraiment difficiles. Le parallèle est très simple. Tu transfères ça dans l’aspect financier. Plus tu vas avoir d’opportunités financières, plus tu vas avoir d’opportunités de vie, d’expériences et d’impacts sur l’extérieur. Mais ce n’est pas nécessaire d’être extrêmement riche ! C’est comme gagner 1/100e de seconde au 100m : c’est bien, c’est mieux, mais ça va demander beaucoup d’efforts pour ne pas forcément avoir des résultats qui comptent pour toi. Donc il y a des limites à ça. Cela fonctionne bien si tu te dis que, si tu n’as pas un euro, tu vas passer à côté de plein de moments extraordinaires que la vie te permet d’avoir, et voir, tu vas vivre de mauvais moments. Tout le monde l’a déjà connu au moins une fois. Notamment, ce serait bien si ton compte était avec un petit peu plus d’argent. C’est uniquement ça mon idée, mon constat de vie. Je vois l’aspect financier comme une partie du camembert de notre vie, mais même si le sujet est assez tabou en France, il faut arrêter de se mentir. 

Dans cette idée-là, ce qu’on cherche à faire dans les formations, c’est à développer ce panel de réponses qui commence par la première : c’est de dire qu’est-ce qui existe ? Que je sois le fonctionnaire qui souhaite préparer ma retraite et mettre de l’argent de côté, ou que je sois le cliché du petit gars de 20, 22 ans, qui veut devenir rentier dans les six mois.

Qu’existe-t-il comme panel de solutions ? Une fois comprise cette conscientisation des moyens que l’on ne t’explique pas au début, j’ai mis 15 ans juste à les découvrir, avant même d’arriver à les appréhender. Comment je peux y arriver et quel est le raccourci ? 

Ce qui me ramène à ta question d’avatar. Aujourd’hui le mien est principalement lié au fait de proposer des formations d’achat-revente et donc est lié au bénéfice que tu as, quand tu te lances là-dedans. Ce sont des gens qui avaient pour volonté d’avoir plus de trésoreries, un peu plus de liberté. Comme je suis un homme qui tourne autour des 35, 40 ans, probablement que j’attire plus des gens autour de cet âge-là. Dans mon discours, je ne suis pas vraiment vendeur de rêve, voire froid et carré, mais tous ceux qui sont dans la recherche de martingales, d’opportunités magiques et bien ça ne marche pas avec moi. Ce n’est pas trop ma tasse de thé. J’essaye d’apprendre à faire ça, mais j’ai encore un peu de mal.

Gérald Faure : Aujourd’hui, arrêter de vendre du rêve est un élément différenciant dans ton industrie, donc il faut tenir !

Jean Laplace : C’est ce qui se dit oui, de toute façon quand tu es dans cette philosophie tu ne peux pas faire autrement. Je n’y arriverai pas ou alors je serai ridicule.

Gérald Faure : Quand tu parlais du tabou de l’argent, pour moi je voyais vraiment l’éducation financière comme une part importante du développement personnel, ce que les Américains ont compris depuis toujours. Il n’y a jamais eu de débat là-dessus chez nous. Le débat personnel c’est la spiritualité en France et on oublie entièrement la notion d’argent. Je trouve que c’est un vrai problème. Donc là-dessus je ne peux te donner que raison. On tombe vite dans le sujet aussi du youtubeur formateur qui te promet de gagner monts et merveilles. J’ai l’impression que c’est en train un peu de se calmer. Il y a un peu moins de vendeurs de rêve qu’avant. Le marché est en train de s’éduquer aussi, ça ne fait pas de mal. Mais les gens qui font de la rigueur pour pouvoir réussir, il en manque un peu. Ce que j’aime c’est quand on explique que ça ne se fait pas sans rien, mais que c’est possible et que l’on peut énormément apprécier.

Jean Laplace : Dans ce qui était fait jusque-là, je suis entièrement d’accord. La nuance, c’est que ce qui est dit n’était pas faux, c’est juste que l’effort pour y arriver était complètement sous-estimé. C’est juste ça. Si je repense à tous les vendeurs de rêves que j’ai en tête, ce qu’ils proposent, quelque part, je l’ai dans un de mes packs. Ça existe surtout dans une de mes stratégies personnelles. La difficulté, c’est que ça a été présenté comme pour aller acheter une glace. Non, la gestion patrimoniale et ces choses-là demandent du temps, de l’investissement personnel et pour celui qui est sérieux et qui le fait, c’est réalisable. Le gros avantage, et c’est ma frustration personnelle, c’est qu’aujourd’hui nous avons toutes les réponses en trois secondes, tu prends le meilleur, et tu n’as plus qu’à te bouger. Et ça, c’est top quand même.

Gérald Faure : Prendre la problématique plus en amont, d’une manière plus macro, ça permet justement de te guider dans les choix, etc. Parce que, en effet, c’est toute la disposition un peu facilement, mais sinon c’est dans tous les secteurs de la vie comme ça, tout est plus facile…j’ai l’impression d’avoir 50 ans quand je dis ça, j’en ai que 31… 

Jean Laplace : (Rire) Je connais cet effet-là… 

Gérald Faure : Mais c’est vrai ! Ce côté stratégique. Dans un autre monde, celui du web marketing, aujourd’hui c’est hyper facile d’apprendre des choses, mais on oublie d’un point de vue technique, le béaba, le fondamental et c’est vraiment dommage. Quand je prends des clients aujourd’hui en accompagnement, je simplifie ce qu’ils font, je les ramène sur des stratégies plus fondamentales, plus « droit au but », et moins alambiquées, et ça cartonne.

Jean Laplace : Je suis complément d’accord avec toi.

Gérald Faure : L’abondance d’informations n’est pas forcément bonne.

Jean Laplace : Je reviens sur quelque chose que tu as dit tout à l’heure à propos de l’argent. L’argent comme développement personnel. Je suis complètement aligné puisque c’est mon expérience de vie, mais comme on le disait, ce n’est pas par hasard, c’est un outil parmi tous les outils qui existent et ça pourrait très bien être le sport ou autre. On est juste face à un des challenges de notre camembert de vie, si je garde cette image-là, celui-là n’est pas plus vrai que les autres, mais cela ne l’est pas moins. Ça fait partie des composantes d’une vie épanouie et réussie et chacun mettra l’importance qu’il voudra dans chaque élément. Mais oui c’est un outil, au même titre que les autres. Certains y seront plus sensibles que d’autres, mais ce n’est rien de plus qu’un outil.

Gérald Faure : Là-dessus encore une fois 100 % d’accord, si ça devient une raison de vivre l’argent devient un vrai problème. Et c’est comme le sport qui devient une raison de vivre ça devient également un problème.

Jean Laplace : C’est une question d’équilibre et de nuances.

Gérald Faure : Il y a des sportifs de haut niveau qui vont passer dans les podcasts, leur raison de vivre n’est pas de faire leur sport, c’est leur job. Leur vie ne tourne pas qu’autour de ça en fait, c’est un job, c’est une passion, c’est plein de choses, mais ce n’est pas l’unique raison de vivre. Toi, est-ce que tu considères que ton job est une passion ? Où tu le vois comment ? 

Jean Laplace : J’adore l’immobilier, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, mais l’immobilier a vraiment été une opportunité business. Bien évidemment j’ai pris du plaisir dans le challenge. Aujourd’hui ma passion c’est vraiment la gestion d’entreprise, bien entendu d’un point de vue de l’entrepreneuriat. Bien sûr, j’en ai plein d’autres. Je me suis mis aux échecs cette année et c’est une catastrophe (Rire), mais c’est vraiment la gestion d’entreprise. C’est le challenge qui a autour, d’amener les équipes. Je pourrais vendre des carottes ou vendre des jupes, je prendrai le même plaisir. Par contre, effectivement, j’ai sous-estimé complètement au début du projet, à quel point ça pouvait prendre une part importante d’une partie de ma vie. Je vais te donner un cas très concret : j’ai eu l’opportunité de déposer les armes et de prendre un gros billet. Je me suis retrouvé devant la question que je préférais le plus, la pire : oui, mais est-ce que j’en ai envie ? Attention, il y a les contres et pour… les contres diront : « attention tu es accro ». Mais non, la vérité c’est qu’aujourd’hui je m’épanouis et c’est ce qu’on disait, c’est un outil de développement et d’épanouissement personnel. Un outil de challenge intérieur. J’ai vu des choses humaines et personnelles fortes et tu te dis que finalement, si je ne fais pas ça il va falloir trouver un autre challenge parce que tu veux vivre à la hauteur de ça en termes d’émotion. Enfin, c’est chouette quoi !

C’est très subjectif et très individuel dans ma perception, mais c’est ce qui est très différent de ce que moi j’ai connu en tant que salarié. C’est qu’il n’y avait pas de challenge dans la mission qu’on m’avait confié spécifiquement. Le challenge ne me parlait pas à moi, mais par contre aujourd’hui, complètement. Là où je connais plein de gens, qui me diraient, comme mes salariés : « mais moi je ne veux surtout pas être à ta place oh mon Dieu ! ». Et je les comprends. C’est une question d’appréhension personnelle.

Gérald Faure : S’il te fallait identifier quelque chose que tu pourrais obtenir en un claquement de doigts, une connaissance, un moyen ?

Jean Laplace : Ah, mais il m’en manque plein, c’est affreux cette question ! Je ne suis jamais vraiment satisfait. Je suis un humain le plus standard du monde. La vraie difficulté c’est déjà d’arriver à vivre dans le présent, parce que, surtout un entrepreneur, il est toujours dans la projection du : « et si ça, ça arrive, oh mon Dieu, c’est affreux, la peur de, etc. ». Ça, je le gère très bien, mais c’est quand même très présent, et quand on aura fait ça et ça, etc. Anthony t’en parlera très bien. Il y a vraiment cette importance de revenir dans le présent, de se satisfaire. « Je fais un podcast avec Gérald, je suis super content et ça ne va pas plus loin que ce moment et qui est génial ! ». Il y a ça et après de ça, né tout le reste, par exemple il y a ça, j’aimerais savoir faire ça, et si j’avais plus d’argent, on peut faire ça, ce n’est pas moi personnellement je ne m’achèterais pas plus de glace, mais plutôt la société pourrait faire ça, acheter ces locaux-là, enfin, je ne sais pas moi, j’ai pris dernier projet que j’ai en tête. Après il y aura toujours cette question de oui, mais à quoi ça sert, à quoi je sers, quel va être mon impact. C’est ce que je te disais qui finalement est génial, il faut prendre ça comme un jeu intéressant, un challenge intéressant, sinon tu pars en dépression. C’est de dire OK, mais dans mon projet quel sens je donne derrière si tu veux au projet. C’est pour cela qu’à un moment donné dans mon parcours, il y a eu plusieurs choses qui se sont présentées, et moi j’ai choisi la formation, parce que forcément ça se voulait d’être un business rentable. C’était une idée assumée, j’apporte de la valeur aux gens et en contrepartie j’ai de l’argent pour ça. Mais derrière, le projet faisait sens, me parlait à moi parce que quelque part je te l’ai dit, je répondais à une névrose : « Tenez les gars, si vous êtes dans la même situation que moi, j’ai la réponse maintenant, je sais, je peux vous le dire ». C’est vrai, tu vas le voir dans toutes les études de cas de moi ou des confrères sérieux, ça change la vie. Tu sais que ce que tu fais change des vies. J’ai des mecs qui étaient, en particulier un qui était routier, un an après il est marchand de biens et un an après il m’appelle en me disant : « voilà j’ai un souci, je n’arrive plus à gérer ma boite elle a fait fois 10 ! ». Ça, c’est « kiffant » ! Qu’est-ce qu’il y a de plus « kiffant » que ça ? Bon, après le moment pas kiffant, c’est quand il va me doubler, et que là je vais devoir… enfin bon… (Rire)

Gérald Faure : oui, parce que là…

Jean Laplace : Oui il ne faut pas déconner quand même (Rire) !

Non, mais on tourne toujours autour du pot, ça reste toujours une question du sens de la vie, de développement personnel, et sûrement d’égo.

Gérald Faure : Et par rapport à ça, tu sais dans quelles conditions tu es heureux, tu définis tes valeurs, etc., mais est-ce que ce n’est pas incohérent avec le concept de vision ? Je serai où dans 20 ans, moi je ne sais pas où je serai, mais je sais dans quelle situation, je sais ce que j’aurais dans le cœur, ce que je vivrai, mon ressenti, etc. Je suis sur ce chemin-là, je travaille là-dessus, mais toi tu as l’air plus clair que moi là-dessus, sur ce point ?

Jean Laplace : Je pense que je suis plus clair parce que la métaphore pour ça c’est le bateau, toujours le capitaine de tout à l’heure, on connaît la destination, on en déduit le cap qu’on va suivre, mais la seule chose qui compte c’est le bruit des vagues à ce moment même. Il n’y a rien de plus en fait, c’est vraiment ce qu’il faut comprendre. Je l’ai compris, mais alors le vivre c’est beaucoup plus dur à chaque instant. C’est tout l’enjeu de ce challenge-là. Mais je sais que je veux aller là, je peux te donner la vision en chiffres, en images, en tout ce que tu veux… je sais que pour ça j’ai prévu telle stratégie. Mais une fois que tu as fait ça, qui est important et qui fait sens, il n’y a rien de plus qui compte que ce que je fais maintenant, que ce que je vis maintenant.

Gérald Faure : D’accord. Mais du coup, tu penses que tu te conditionnes à te mettre ces chiffres-là, sur l’instant présent je comprends tout à fait, tu te conditionnes ? Est-ce qu’il y a une sorte de loi de l’attraction, où il y a uniquement du conditionnement ?

Jean Laplace : Je le vois légèrement différemment. Les chiffres n’ont pas d’importance, les chiffres sont juste logiques. En vrai, un sportif qui va se mettre à la compétition va se mettre un chiffre. Un chef d’entreprise qui gère son entreprise, il va se mettre des chiffres parce que c’est lié à l’exercice que tu fais. Si tu prends le parallèle des échecs, tu joues aux échecs, tu vas juste chercher à être meilleur aux échecs, tu peux le quantifier par exemple si tu as besoin, c’est ton classement par rapport à d’autres joueurs. Mais tu n’es pas obligé de vouloir quantifier ça. Ça peut être de ton potager, parce que nous on est entrepreneur, donc on parle que de ça, mais ça peut être ton potager, tes salariés, ton job ça te va, mais ce n’est pas ton problème et ce qui compte c’est juste ton potager. Tu vas juste définir un projet parce que tu as envie, mettre une direction par rapport à ça et juste profiter de chaque instant quand tu fais ton potager. Après encore une fois il y a un équilibre, il doit y avoir des instants dans la vie ou tu es juste en train de te balader, et tu ne sais même pas où tu vas tourner, OK. Mais spécifiquement pour l’entrepreneuriat, c’est comme ça qu’on fonctionne. C’est comme ça qu’est fait le modèle. Mais je ramène ça à cette notion de gratitude, c’est ce qui a fait qu’à un moment j’ai été heureux et épanoui. C’est d’en prendre conscience, de dire : « OK j’y suis ». Tu peux prendre tous les chiffres qu’on veut, tu rajoutes plein de zéros, prends la plus grosse des maisons, tout le monde qui bosse à ma place et je ne sais pas quel bien tu peux mettre, une fois que j’y serai, la seule chose que j’aimerais, c’est avoir 20 ans de moins, parce que je veux récupérer la santé. Une anecdote à ce sujet, j’ai commencé très tôt, à questionner les anciens. À l’époque les anciens avaient 60 ans et plus, maintenant les anciens sont un peu plus loin, ça c’est la vie qui avance, à leur demander : « c’est quoi que tu aies le plus raté dans ta vie et ce qui a le plus compté ? ». Et c’est par le biais de ces compréhensions que je suis arrivé à juste appliquer ce que je viens de t’expliquer. Je ne fais peut-être que répéter des trucs que tout le monde connaît, mais il n’y a pas un mec qui t’a dit à la fin : « Oh, mon Dieu, je n’ai pas assez travaillé ! ». Ce n’est pas arrivé ! Ils vont te dire « j’aurais dû arrêter tous les jours à 18h pour voir mon fils ! ». C’est un classique, encore entendu la semaine dernière dans un podcast, un monsieur très connu, énorme, qui dit : « en fait moi aujourd’hui, je sais que j’aurais dû débaucher plus tôt pour mon fils. »

Gérald Faure : Le point de vue de cette personne-là, peut-être qu’au moment où elle le faisait, elle n’avait pas le choix !

Jean Laplace : Ah, mais bien sûr ! Je t’arrête, je fais plein de trucs que je n’ai pas envie de faire et je subis aussi. Je ne suis pas le prince de je ne sais quel pays d’Arabie, je suis encore chez les humains, mais j’ai plein de choses que je fais par obligation. J’ai appelé le banquier la dernière fois, ce n’était pas un moment sympa ! On parle à la mesure de ce qu’on peut faire, l’idée c’est ça, c’est juste la direction, ce n’est pas de prendre le plein pouvoir de tout, sinon tu es dans la satisfaction permanente. C’est comme ça. Ça m’arrive d’être malade et qu’au moment où je le vis, je me dis que je suis posé, je ne suis pas obligé d’aller travailler… J’essaye de voir les choses du bon côté.

Gérald Faure : D’un point de vue purement personnel, la définition du succès qui s’applique à toi, pas d’un point de vue macro, d’un point de vue vraiment perso…

Jean Laplace : Ah celle-là il fallait me l’envoyer avant pour que je la prépare ! Je t’aurais sorti une phrase, genre une punchline, genre le truc c’était une évidence pour moi…(Rire) !

Je n’ai pas la punchline, mais je pense que c’est un gâteau, dans lequel je vais te mettre pas mal d’ingrédients. Pour moi le succès et ça fait référence à ma vision numéro une, c’est de ne pas me retrouver face à un élément qui me perturbe. Par exemple, quand j’étais salarié, je commençais à faire la gueule le samedi soir, parce que je savais que j’allais bosser le lundi, tu vois ce genre de malaise… « Il faut consulter monsieur Laplace ». Parce qu’en fait, avant c’était le dimanche soir, mais après, le samedi soir en soirée : « mais en fait là c’est bientôt la fin de la soirée, ça veut dire que ça y est le week-end est fini ». Aujourd’hui le vendredi soir, je me dis à lundi, j’attaque avec ça c’est génial ! Je suis en train de me rendre compte que le succès ne m’intéresse pas, c’est plus le bonheur qui m’intéresse. Ma réponse sera surtout ça. Mais en fait le succès ce sera le bonheur, le succès sera dans le bonheur, le fait de me dire OK c’est bon je me sens heureux, et le fait de me sentir heureux, c’est un travail, bien évidemment y a des périodes qui sont plus difficiles que d’autres, et le contexte est d’ailleurs bien propice pour le comprendre. Mais le bonheur c’est aussi quelque chose que tu construis intellectuellement, que tu développes, que tu crées intellectuellement. Donc pour moi ça va être d’enlever les plus grosses contraintes, et ensuite d’être vraiment dans la gratitude du moment présent, de comprendre que là c’est OK. Il y’a une phrase d’un biologiste, un nom que je ne me rappelle jamais, qui dit que, la santé c’est de vivre dans le silence des organes. Je la trouve magique. En gros, être en bonne santé, c’est de ne pas ressentir son corps, parce que quand tu n’es pas en bonne santé c’est là où ton corps te fait mal. Ce qui est génial là-dedans, c’est cette notion de silence, c’est que si tu ne prends pas le temps d’écouter le silence, tu ne vas pas l’entendre, je suis désolé ça part en vrille, vraiment, Anthony Morand, je pense en fait que c’est ton podcast Anthony. (Rire), mais je pense que vraiment c’est à toi de t’arrêter pour écouter que tout va bien. Ce n’est pas mal comme truc… J’aime bien ! (Rire) C’est aussi ce qui fait que tu me vois, le petit rigolo, parce que je prends la peine de conscientiser la chance que j’ai au quotidien. Tu trouveras toujours un mec qui te dit que non, lui c’est mieux, et tant mieux, mais je trouve aussi toujours un mec qui est moins bien et là je me dis j’ai de la chance !

Gérald Faure : C’est bien de le voir comme ça, c’est hyper bien.

Jean Laplace : Tu me vois au quotidien, tu sais très bien que je le vis comme ça, c’est vraiment ce que je vis pleinement, à chaque instant, et j’ai aussi plein de moments de merde, comme tout le monde… Mais je suis toujours plus focus sur ça et toujours trouver le positif du truc.

Gérald Faure : Il y a une vieille expression qui me vient qui dit qu’on est toujours le con d’un autre, mais ça marche aussi dans l’autre sens et on a toujours aussi une super machine qui est notre con, et ce n’est pas être présomptueux …

Jean Laplace : C’est surtout que la comparaison ne sert pas du tout à être heureux, c’est ça le truc.

Gérald Faure : Exactement, je ne sais pas à quel moment on n’a pas toutes les variables quand on se compare à quelqu’un, on se compare à ce que l’on peut apprécier, à ce qu’on peut voir, mais c’est très vrai. Est-ce qu’il y a un moment où tu lâches prise complètement ? À quel moment tu acceptes de ne pas être optimal ? 

Jean Laplace : On met un mot sur quelque chose qui n’existe pas…c’est assez perché comme truc encore (Rire), tu m’as pris les questions les plus perchées… 

Quand je suis bien bourré en fin de soirée, ça c’est sur… Voilà… (Rire) 

Ce n’est pas une question d’être optimal en fait, c’est qu’à chaque instant, tu te retrouves fasse un choix ou un autre, ou à une multiplicité de choix et en prenant celui que tu considères être le plus adéquat, ou quelque part le plus exigeant. Pour revenir à ce que je disais au tout début, c’est souvent celui-là qui t’apporte le plus de facilité. C’est le paradoxe ou la dualité, puisqu’on peut toujours tout opposer, mais la dualité de ça, c’est que finalement en faisant le choix le plus exigeant, tu as souvent la plus grande facilité. Et d’ailleurs mon histoire, elle est très liée à ça. Au démarrage quand il a fallu faire des choix, moi j’avais deux choix, c’était soit utiliser le système, soit de venir marginal. Déjà ça même ado, je le conscientiser. Je me rendais bien compte que j’avais un bug avec tout ce qui se passait autour de moi sans être complètement fou, mais qu’en fait ça n’allait pas le faire. Donc soit, je m’adaptais et j’utilisais le système, donc tu as bien compris que je suis rentré à fond là-dedans, soit j’étais marginal et c’était un autre choix envisageable, mais j’allais devoir plus lutter dans ce choix-là. J’ai pris le choix de facilité, qui était d’être le meilleur. C’est aujourd’hui en faisant tout ce que j’ai fait, ma vie est bien plus facile que si je ne m’étais pas bougé les fesses. C’est ça la conclusion, le truc à retenir, en faisant tout ça, en me faisant mal comme ça si on doit tirer la difficulté vers la douleur et bien aujourd’hui, j’ai une situation qui est bien plus agréable, que ce soit intellectuellement que financièrement. En termes de santé, le sport à 7h du matin, quand ton fils ne t’a pas fait dormir, ce n’est pas facile, mais c’est ce qu’on disait d’avoir un corps qui m’aide bien, qui suit.

Gérald Faure : Oui, c’est bien plus facile maintenant, ta vie est bien plus facile d’avoir pris le chemin le plus dur à l’époque.

Jean Laplace : Oui et c’est quelque chose d’hyper classique, surtout chez les entrepreneurs. C’est un discours que j’ai souvent avec ma compagne, on partage énormément là-dessus en fait, ce que je vis maintenant n’est pas le fruit du travail que j’ai fait cette semaine, c’est toute la nuance qu’on a dans les entrepreneurs. Ce que je vis maintenant, c’est ce que j’ai mis en place il y a cinq ans. Et pourquoi je travaille comme un malade en ce moment, c’est que j’ai envie que dans cinq ans ce soit encore meilleur. Chacun définira ce qui est meilleur, plus d’argent plus de liberté, plus de reconnaissances, etc. Tu peux mettre la pyramide de Maslow, tu peux l’empiler comme tu veux, mais c’est ça l’idée qu’il y a derrière. Tu prépares la suite et tu sais que si tu ne fais pas ce qui te semble être le meilleur choix aujourd’hui, si tu tombes dans la facilité, tu vas le payer dans quelque temps. Très vite.

Gérald Faure : C’est très clair ! Et donc les prochaines étapes chez toi, ça va être quoi ?

Jean Laplace : C’est une excellente question Gérald, je ne pense pas qu’il y est de prochaines étapes, fixées comme ça. En termes entrepreneuriaux il y a bien sûr la croissance. Je peux te parler des projets qui peuvent intéresser, c’est que j’ai vraiment cette volonté de développer des outils qui permettent aux gens, quel que soit leur profil, tout comme tu vas être sportif du dimanche ou sportif de haut niveau, ça va te permettre d’avoir le mieux de tes facultés physiques, on souhaite avec l’équipe, développer des outils qui vont permettre à la personne qui est la moins intéressée par la finance, tout ce comme celle qui veut me devenir multimillionnaire, de comprendre par où elle peut passer, de comment elle peut le faire, sur des choses simples. La pire erreur du salarié standard, qui ne s’intéresse pas du tout à l’argent, est qu’il ne prépare rien en termes d’épargne et de retraite alors qu’il y a des outils très faciles pour ça qui peuvent faire la différence. On peut démontrer mathématiquement que tout ce que tu vas gagner avec ton salaire, tu peux gagner l’équivalent, en faisant juste des économies. Ce sont des bêtises comme ça, qui peuvent changer une vie à la fin, 30 ans de retraite, etc., etc. Le projet sur lequel on est, c’est essentiellement cela. En termes de marchands de biens, c’est de développer l’activité, on passe des caps, mais à terme ce qu’on aimerait c’est que si cette société a des capacités financières, dans l’immobilier ce sont tout de suite des chiffres colossaux, on est tout de suite en millions d’euros. Ce qu’on espère c’est mettre de l’argent dans des choses beaucoup plus futiles, d’un point de vue entrepreneuriat le, mais beaucoup plus intéressante, tout ce qui va être recherche et développement, tout ce qui est concepts architecturaux, environnementaux. C’est toujours l’idée de fond. Il faut répondre à la finance d’abord. L’homme s’efface devant la finance comme m’a pris quelqu’un à mes dépens. C’est l’idée qui est derrière. L’idée, c’est d’être utile. Mais ça passe par si tu veux aider une petite mamie à traverser ou si tu veux porter quelqu’un qui a besoin de monter les marches, il faut que tu sois en forme. Je reste sur ce parallèle, si tu veux avoir un impact au niveau entrepreneurial, il faut que tu aies les ressources financières. Donc on essaye de développer ça. En essayant que ce ne soit pas comme tu l’as dit tout à l’heure, une course sans fin, et voilà. Et bien sûr, de garder l’équilibre au perso, qu’est-ce que je peux me souhaiter, là c’est Covid, mais je peux me souhaiter de reprendre les voyages de quatre ou cinq semaines, avec ma compagne, en Van, les enfants, etc. De repartir à l’autre bout du monde, de découvrir toujours plus de différences, toujours plus d’éveil, mais continuer comme ça, ne changez rien ! C’est top.

Gérald Faure : Si on veut te suivre, regarder un petit peu ce que tu fais au quotidien, et si on veut voir ce que tu peux proposer en termes d’accompagnement ?

Jean Laplace : Le plus bateau, si vous n’arrivez pas à retenir le reste, c’est de taper Jean Laplace Immobilier sur un bon moteur de recherche et normalement vous allez tomber sur quelque chose qui correspond. Là aujourd’hui il y a Instagram, Jean Laplace, le site Internet, mais on est en plein branding, notamment à cause de ce grand projet. On voudrait faire quelque chose de beaucoup plus marqué. Donc aujourd’hui, c’est investir-et-immobilier, YouTube qui est en arrivé, il faut que je m’y mette. Il y a plein de choses à dire, mais déjà venez sur Instagram ou sur le site Internet, il y aura tout. Et puis vraiment derrière, il y a toute l’équipe qui se fera un plaisir de répondre aux questions. Il y a dans l’équipe, un conseiller qui est là pour voir, justement, dans quelle mesure on peut aider les gens. C’est aussi déjà une grande différence avec certains sites qu’on connaît tous les deux, où on était dans un système où tu tombais sur quelqu’un qui voulait tout de suite te refourguer un truc, que tu payes, et surtout en une fois ! Ce n’est plus du tout l’état d’esprit maintenant, et il y a plein de business qui vont dans ce sens-là et c’est tant mieux ! L’idée c’est de voir quel est ton objectif, quelles sont tes frustrations et par rapport à ça, comment nous, on peut t’aider ou pas. Et ça, c’est génial, c’est un beau changement dans les business.

Gérald Faure :  Je crois que tu as pris trop au pied de la lettre quand je t’ai dit qu’il fallait être sérieux dans ce podcast

Jean Laplace : Mais attends tu me donnes que des questions, qui vont dans le plus profond de mon être, alors moi je te le fais, voilà…

Gérald Faure :La prochaine fois on vient déguisés ?

Jean Laplace : J’ai des supers dossiers, si vous êtes encore en podcast vous ne voyez pas, mais j’ai plus de cheveux à la barbe que sur le caillou (Rire), tu vois que ça passe y’a des blagues qui passent finalement ! J’ai des super photos, avec ma tronche, une tronche de commercial des années 80, je te ferais passer ça (Rire) !

Gérald Faure : merci beaucoup ! C’était top !

Jean Laplace : Avec grand plaisir !