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Aline Bartoli

Apprendre à être à l’aise avec l’inconfort

Retrouvez Aline Bartoli :

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➡️ Sur Instagram

 

Après avoir été retoucheuse photos pendant plus de 5 ans, Aline décide de se lancer en 2019 dans un projet de blog afin d’aider et conseiller les entrepreneurs. Aujourd’hui, grâce à sa fameuse BSB Académie, ses nombreuses formations, son podcast « Je peux pas, j’ai business », ses comptes Pinterest et Instagram, elle accompagne au quotidien des milliers d’entrepreneurs pour les aider à développer leur business. Avec Aline, on booste son business et sa bonne humeur !

 

Gérald : Alors aujourd’hui, pour ceux qui nous écoutent et qui ne nous voient pas, je suis avec la personne la plus souriante que j’ai reçue sur ce podcast. Elle sourit tout le temps ! Je ne sais pas si c’est parce qu’elle est très contente d’être là ou si elle ne le fait pas exprès. Tu maîtrises ce sourire ou c’est malgré toi, Aline ?

 

Aline : C’est malgré moi ! Et là, du coup, tu me fais sourire encore plus !

 

Gérald : Alors, comment vas-tu ?

 

Aline : Très bien, merci de me le demander ! Et toi ?

 

Gérald : Écoute, ça va pas mal ! J’ai failli être en retard, donc je suis désolé. On démarre un peu plus tard, mais on va rattraper ça.

 

Aline : Ce sont les fameuses 5 minutes de politesse, pas de problème !

 

Gérald : On appelle ça le quart d’heure bordelais ! Ici, à Bordeaux, on est passé au quart d’heure parce que c’est tellement dans les mœurs d’être en retard ! Pour le faire disparaître, il suffirait juste de réformer la rocade, notre périph à nous. C’est tellement compliqué que du coup, ils ont inventé une expression pour dire qu’on est en retard. Quand on prend la rocade, on a le quart d’heure bordelais !

Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

 

Aline :  Yes ! J’y vais de manière laser d’accord ? Je m’appelle Aline et je suis coach business. Mon métier, c’est vraiment d’accompagner les entrepreneurs à développer leur activité, que ce soit d’un point de vue chiffre d’affaires, équilibre entre la vie pro et la vie perso, ambitions, nouveaux objectifs, etc. J’interviens sur tout un panel de sujets, j’ai un podcast qui s’appelle « Je peux pas, j’ai business », et plein de formations en ligne, dont mon programme signature qui s’appelle La BSB Académies qui accompagne les entrepreneurs sur quatre mois pour développer leur business.

 

Gérald :  On voit que tu as l’habitude, c’est carré, c’est propre ! Moi, on me pose la question, il me faut une heure pour répondre et, à la fin, on ne comprend plus rien. Avec toi au moins, c’est clair ! Alors, c’est qui ton avatar ? Qui sont les personnes que tu accompagnes ?

 

Aline :  Ce sont principalement des femmes entrepreneurs qui sont lancées entre à peu près six mois et deux ans en moyenne et qui vivent de leur activité, mais ce n’est pas toujours facile. Ce sont des personnes qui ont l’impression de mettre énormément de temps, d’énergie et d’efforts dans leur business, mais sans observer des résultats à la hauteur de leur implication. Au final, elles se demandent ce qu’elles font mal.

 

Gérald : Donc tu leur fais prendre un peu de hauteur, un peu de distance par rapport à ça. Est-ce que tu te reconnais chez elles ou c’est un peu le hasard ?

 

Aline : Je n’ai jamais trop vécu cette situation-là, mais ce sont des personnes que j’attire et que je suis très heureuse d’accompagner au quotidien. Et justement, puisque c’est un peu notre angle d’attaque, je suis là pour leur faire voir quelles sont les stratégies qui peuvent leur rapporter un maximum de résultat et leur éviter de se perdre dans ce que j’appelle des trous de lapin.

 

Gérald : Les trous de lapin ?! Il faut que tu développes !

 

Aline : Les trous de lapin, les nids de poule… J’aurais dû t’envoyer le glossaire des expressions d’Aline ! En fait, c’est quand tu t’éparpilles un peu, que tu suis plusieurs voies à la fois et que tu te retrouves dans des impasses qui n’étaient pas prévues, que tu t’éloignes de la route initiale, etc. On appelle ça des trous de lapin, des nids de poule, mais en gros, c’est ça.

 

Gérald : C’est beaucoup plus clair maintenant ! Et ça fait écho à ma première question. Est-ce que tu retrouves chez tes clients des patterns de succès et des patterns d’échec ? Est-ce que tu remarques de grandes erreurs communes et de grands Win communs ?

 

Aline : Oui carrément ! Alors dans les erreurs communes, il y a vraiment le fait d’attendre que tout soit parfait pour se lancer, de vouloir tout maîtriser, tout contrôler. Nous le savons tous les deux, en tant qu’entrepreneur, il faut être à l’aise avec l’inconfort parce que ça fait partie de notre quotidien. Ça, c’est très dur.

Une deuxième chose que je remarque beaucoup, c’est ce que j’appelle le syndrome de la bonne élève. Cette envie de vouloir très bien faire selon la roadmap ou le plan d’action que le professeur donne pour avoir une petite note sur 20. Sauf que c’est vraiment compliqué de se donner une note sur 20 dans l’entrepreneuriat ! Il n’y a pas une voie unique vers le succès alors que toutes les autres voies mériteraient une mauvaise note. Et donc, c’est compliqué d’être dans un parcours entrepreneurial parce que, par définition, personne n’a de boule de cristal et personne ne peut prédire si on est sur la bonne voie ou pas.

Pour contrebalancer un petit peu ce que tu appelles le big fail, il y a le big Win. C’est quand on commence à comprendre qui on est, quel est le message qu’on veut transmettre et à qui on veut le transmettre. Quand on connaît son client idéal et qu’on souhaite vraiment l’aider, qu’on a identifié ses points de douleur et que l’on communique dessus, ça marche à tous les coups ! D’ailleurs, je propose toujours un exercice qui fait toujours très peur, mais que les personnes que j’accompagne adorent : je les envoie faire des interviews en live de leurs clients idéaux, au téléphone ou en zoom, ou même autour d’un café, etc. Et à chaque fois, à la fin, il y a des ventes qui se font. Il y a de nouvelles idées d’offres qui apparaissent, etc. C’est toujours génial. Et un autre Big Win, ce sont les personnes qui arrivent à se montrer, à être elles-mêmes sur les réseaux sociaux, à faire preuve de cette authenticité, à partager des choses autour de leur business (les coulisses, etc.). Ça crée un lien hyper fort avec l’audience et généralement, ça débouche sur des ventes aussi.

 

Gérald : Tu utilises beaucoup Instagram, c’est une grosse stratégie pour toi. D’ailleurs, l’autre jour, tu nous as fait une petite conférence en mastermind sur Instagram, c’était pas mal du tout ! Moi, j’utilise ça de manière très, très frugale, je ne mets que des stories. Tu m’as d’ailleurs dit que ce n’est pas forcément une bonne chose, que je ne l’utilisais qu’à moitié.  Pour toi, c’est vraiment un angle important. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu tes stratégies, et quel est l’intérêt pour toi de le faire ? Est-ce que tu peux nous parler un peu des coulisses ? Est-ce que tu as des stratégies un peu clés en main vis-à-vis de ça ?

 

Aline : Il faut remettre les choses un peu dans leur contexte. Moi, je m’adresse beaucoup à des prestataires de services et des personnes qui fonctionnent pas mal autour du personal branding. Ce sont vraiment des gens qui cherchent à vendre leurs prestations ou leur expertise, à se vendre eux-mêmes en fait. Avec Instagram, en utilisant les stories en l’occurrence, on peut partager un petit peu les coulisses de son business : ce qu’on fait aujourd’hui, le nouveau projet client sur lequel on travaille et en donner un petit aperçu en cachant évidemment ce qu’il faut cacher, montrer qu’on se forme… On peut se prononcer sur des choses qui se passent et expliquer comment on gère son business, comment on se sent par rapport à telle ou telle polémique qui se passe en ce moment dans le milieu entrepreneurial, etc. Bref, Instagram permet de prendre un petit peu la parole. J’ai remarqué qu’aujourd’hui plus que jamais d’ailleurs, en 2021, les gens ne recherchent pas seulement notre expertise, nos compétences, nos offres, nos produits, nos services, mais ils recherchent aussi la personne. Ils recherchent les valeurs, ils cherchent à se connecter. On a tellement été privés de lien social que les gens ne recherchent plus seulement des services, mais aussi la personne qui va avec. Ça, je le ressens de façon vraiment très forte. C’est peut-être aussi ton cas dans tes business ?

 

Gérald : J’ai récemment rouvert mon compte Instagram et j’ai fait des stories par rapport à ça, justement. Alors, le problème c’est que j’avais coupé mon compte donc je ne me rends pas vraiment compte… Mathématiquement, mon test ne tient pas trop la route, mais en ce moment, je remarque que j’ai beaucoup plus d’interactions et beaucoup plus de gens qui réagissent aux stories. Sur un post, j’ai toujours entre 20 et 40 messages. J’ai un peu plus de 3000 personnes, comparé à toi, c’est rien ! Tu as une grosse communauté, vous êtes combien ?

 

Aline : On est presque 40 000. Mais c’est top comme résultat, c’est un bel engagement !

 

Gérald :  Oui, ça marche bien du coup. Mais je n’avais pas du tout ça avant. Avant, je n’en avais que 2 ou 3. Alors peut-être que l’angle aussi est différent… Je ne sais pas. Mais j’ai vraiment l’impression que ça réagit plus, que ce soit pour déconner ou que ce soit pour des trucs sérieux, d’ailleurs.

Si on revient sur toi, ton parcours : comment en es-tu arrivée à faire ce que tu fais aujourd’hui ?

 

Aline : Comment j’en suis arrivée à être coach business ? Alors « Long story, short » ! À la base, j’ai eu mon bac, et j’ai fait une école de cinéma. Je suis diplômée productrice audiovisuelle. Après ça, je voulais bosser dans la pub, donc je suis parti un an en école de marketing, mais j’ai vite laissé tomber. J’ai décidé que j’en avais marre des études et que je voulais entrer dans la vie professionnelle. Mais j’avais très envie de voyager. Comme n’importe quel étudiant, je me suis dit que si j’avais une année de césure à faire, c’était entre la fin des études et le début de la vie professionnelle, donc je suis parti un an à New-York avec mon petit sac à dos. Là-bas, j’ai trouvé un stage de retoucheuse photo pour un magazine de mode, complètement par hasard. Je ne connaissais pas trop la retouche photo, je maîtrisais un tout petit peu Photoshop, c’est tout. Au final, j’ai appris le métier de retoucheuse photos sur place. Je suis tombée amoureuse de ce métier et je me suis formée à 2000%. Ensuite, je suis rentrée en France par amour à l’époque. Après un petit passage de salarié en tant que caissière à Monoprix pour mettre un peu d’argent de côté pour me lancer, je me suis mise à mon compte comme retoucheuse photo. Ça a été mon métier pendant cinq ans et demi. Ça marchait super bien. Je gagnais entre 8 et 10 k de chiffre d’affaires par mois vers la fin de ma carrière. La dernière année, après la rupture avec le fameux amour qui m’a fait rentrer de New York, il fallait que j’occupe mes soirées et mes week-ends, et que je pense à mon petit cœur blessé. J’ai une idée géniale que personne n’a jamais eue avant : ouvrir un blog pour parler aux autres freelances et les aider à trouver des clients. Heureusement que je n’avais pas fait de benchmark à l’époque pour voir ce qui existait sur le marché, parce que sinon, je pense que l’idée n’aurait jamais vu le jour ! Mais je pensais être la seule à avoir eu cette idée incroyable et en une nuit, j’ai ouvert le blog qui s’appelait The BBoost et j’ai commencé à poster deux fois par semaine. Tu connais, quand on est entrepreneur, on se prend vite au jeu. Et donc, tu te retrouves à taper sur Google « Comment faire connaître son blog en ligne ». Puis tu commences à découvrir des termes comme « formation en ligne », « web marketing », et tu te retrouves à taper « Comment créer une formation en ligne » … Et tu te dis que ça a l’air marrant, pourquoi ne pas essayer pour voir si tu arrives à faire de l’argent… Et de fil en aiguille, le truc a plutôt bien décollé. J’ai commencé à recevoir des demandes, j’ai commencé à recevoir des commentaires et beaucoup de questions, à prendre des gens sur Skype, sur Zoom pour leur expliquer des choses, pour un peu les coacher pendant 20 ou 30 minutes. Et puis, j’ai commencé à recevoir des demandes d’accompagnement…

Au même moment, dans ma carrière de retoucheuse photos, je commençais à avoir des doutes d’un point de vue éthique. J’étais spécialisée dans tout ce qui touche au domaine de la mode, de la beauté, du luxe, etc. Donc, je manipulais les peaux, les corps, etc. à longueur de journée. D’un point de vue artistique et technique, j’adorais ça, mais d’un point de vue éthique, ça me dérangeait un peu. Et quand j’ai senti que The BBoost avait un vrai potentiel à développer (je n’en vivais pas, je devais être aux alentours de 200 euros par mois), j’ai eu envie de donner sa chance à ce projet-là. Donc j’ai décidé de tout plaquer, de m’isoler trois mois dans ma grotte pour lancer le projet sérieusement et voir si ça marche ou pas.

Donc septembre 2019, je lance le projet en mode : « Salut les gars maintenant, je suis coach business, je vais vous aider à développer votre activité ! ». Le premier mois, j’ai fait 5000 €, j’ai vu qu’il y avait vraiment quelque chose à faire et la machine était lancée !

 

Gérald : Donc pour résumer, il y a des filles qui, après une rupture amoureuse, sont en mode vin et chocolat, et toi, tu montes un business et tu cartonnes ! Il y a deux façons de vivre la rupture !

 

Aline : J’ai aussi eu une phase téquila et chocolat, t’inquiète pas !

 

Gérald : Téquila ? Pas mal !

 

Aline : Oui, je suis une fille téquila !

 

Gérald : C’est intéressant quand tu dis que si tu avais fait une étude benchmark à l’époque, tu ne te serais pas lancée. En gros, je pense que si le business n’existe pas encore, que personne ne l’a fait avant toi, il vaut mieux ne pas y aller. Et inversement, si c’est un océan rouge, il vaut mieux éviter aussi. Donc finalement, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Il n’y a que de mauvaises informations, des mauvais indicateurs.

Si tu avais regardé ton marché avant de te lancer, est-ce que tu aurais agi différemment ? Tu t’es fait connaître par le SEO, j’imagine ?

 

Aline : Non, c’est par les réseaux. Par Pinterest en fait.

 

Gérald : Ah ouais ! Il faut que tu développes, que tu nous expliques comment tu as fait !

 

Aline : Avant, pour rebondir sur ce que tu as dit, je pense qu’il n’y a pas de règles qui s’appliquent à tout le monde : il faut faire un benchmark ou ne pas en faire, il faut se mettre des œillères ou pas, etc. Tu trouveras toujours des exceptions et des raisons de ne pas faire les choses. Mais quand toi, tu as envie de faire quelque chose, que tu sens instinctivement qu’il faut lancer ton projet, vas-y. Ce que j’explique souvent et qui m’a beaucoup aidé à faire décoller mon business au début, c’est que je ne mettais pas d’ego dedans, je n’accordais pas d’importance au fait que ça fonctionne ou pas. Et aujourd’hui encore, toutes proportions sont gardées naturellement. Donc ça m’a libérée d’une pression incroyable ! Je me sens libre de faire ce que je veux, de ne pas faire ce que je ne veux pas, de me détacher des règles du business ou pas… D’être moi-même en fait.

 

Gérald : À quel moment as-tu eu ce déclic-là ? Aujourd’hui, évidemment ça cartonne donc c’est différent, mais au début, quand as-tu eu ce mindset-là ?

 

Aline : Dès le début. À la base, ça devait être juste pour m’occuper ! Au début, je n’avais aucune prétention avec ce projet-là. Aujourd’hui bien sûr j’y attache plus d’importance, parce que c’est mon métier, parce que ça marche et que j’ai envie que ça continue à fonctionner. Mais je n’ai aucun problème à redevenir caissière pendant un an pour relancer mon business parce qu’il s’est cassé la figure. Ce ne serait pas cool, c’est sûr, mais je ne le vivrais pas comme l’échec de ma vie, je ne me jetterais pas par la fenêtre à cause de ça !

 

Gérald : Et comme tu as déjà réussi une fois, tu as acquis ce savoir-faire, tu sais que tu peux recommencer. J’avoue, c’est une de mes plus grandes peurs. J’ai l’impression que, plus mon business augmente, plus j’ai peur que ça s’arrête. Je sais pourtant que je pourrais toujours recommencer, répéter l’expérience. Mais tard dans la nuit, je n’ai pas ce mindset-là en tout cas !

 

Aline : Le Mindset de la nuit, c’est le pire !

 

Gérald : Quelle est ta visibilité aujourd’hui ? Comment as-tu eu l’idée de créer ce podcast et quel est l’objectif derrière ? C’est un canal supplémentaire pour toi ? Comment vois-tu les choses ?

 

Aline : Tu ne vas pas du tout aimer ma réponse ! La création du podcast est venue quelques mois après la création du blog. Le blog a été créé en juillet 2018 et le podcast est arrivé en décembre 2018, janvier 2019. J’ai créé un podcast parce qu’Antoine BM disait dans un de ses podcasts que c’était bien de créer un podcast ! À l’époque, je ne faisais que du blog et j’ai trouvé que le podcast était un format cool. J’ai donc créé le podcast en janvier, j’ai posté quelques épisodes, mais je n’étais pas très régulière et j’ai fini par laisser tomber. Mai 2019, je me suis dit qu’il fallait que je le fasse sérieusement et que je sois régulière. J’ai décidé de m’y mettre à fond et de faire au moins un podcast par semaine. Et je n’ai pas arrêté depuis. Je poste un, voire deux épisodes par semaine, j’adore ce format et ça marche bien !

 

Gérald : Je n’ai rien contre ça ! Tout à l’heure, j’étais au téléphone avec une amie commune dont je ne citerai pas le nom, et on se disait justement que c’était impossible de comparer nos vies perso, parce qu’on compare notre intérieur à l’extérieur des autres. Par contre, au niveau des stratégies business, c’est tout à fait copiable et il ne faut pas hésiter à prendre les trucs clé en main.

 

Aline : Justement, je suis très fan de la modélisation. En fonction de ce à quoi on aspire, on regarde ce qui a fonctionné pour les autres et comment, prendre un mentor, et reprendre leurs stratégies, etc. Alors attention ! Je ne dis pas de copier-coller, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Je parle de modéliser : on prend le concept, la stratégie, le plan d’action, et on se les approprie, on se les adapte.

 

Gérald : Bien sûr, il y a toujours des éléments qui manquent parce qu’on voit la version finie, on sait que ça fonctionne par itération, qu’il y a un contexte, etc. Mais on peut s’en sortir en partant de ça.

Quel a été ton plus gros levier dans la croissance de ton blog et de ta carrière en ligne ? Qu’est-ce qui fait que ça a cartonné ?

 

Aline :  Alors c’est d’abord Pinterest qui a fait décoller mon blog dans les 3 premiers mois, et tout particulièrement 1 article. Tu ne dois pas vraiment connaître Pinterest, j’imagine.

 

Gérald : Alors on a fait de la pub sur Pinterest il y a un an pour une boutique et ça a très bien marché. On en a refait pour une autre, et ça n’a pas du tout marché ! En fait, on a juste utilisé la plateforme publicitaire. Donc vas-y, je te laisse développer !

 

Aline : Ok ! Aujourd’hui, Pinterest s’est beaucoup démocratisé, surtout dans le domaine de l’entrepreneuriat, mais ça l’était beaucoup moins quand j’ai lancé mon blog. À l’époque où j’étais en train de lancer mon blog, je lisais beaucoup d’articles sur les façons de faire connaître son blog, notamment en anglais parce que les Américains ont toujours 4 à 5 ans d’avance sur nous donc autant aller à la source. Là, je découvre qu’on parle de Pinterest comme d’un nouvel El Dorado. Donc je me dis que je vais tester. La stratégie est très simple pour les blogueurs. Ça consiste à créer plusieurs visuels pour un article de blog, avec des mots clés, des titres accrocheurs et qui sont linkés sur ton article. Ça te donne plusieurs portes d’entrée. Pour chaque article, je crée entre 6 et 10 visuels et ça a permis de beaucoup augmenter le trafic. En 3 mois, je crois que j’étais à 15 000 visites par mois sur mon blog, ce qui est plutôt pas mal.

Il y a un article en particulier qui a explosé et qui m’a permis de très vite me faire connaître : « Auto Entrepreneur : pourquoi attendre 2019 pour se lancer ? ». Il y avait plein de réformes en cours et j’y expliquais pourquoi je conseillais d’attendre janvier 2019 pour faire sa déclaration. À l’époque, personne ne parlait d’administratif sur les autoentreprises. Je ne voulais pas le faire non plus, mais après cet article, tout le monde me l’a demandé ! Donc j’ai orienté mon blog sur la fiscalité, le juridique, l’administratif pour les autos entreprises, et c’est à partir de là que ça a décollé ! Quand j’en ai eu marre, j’ai arrêté et je me suis mise en mode web marketing, etc.

 

Gérald : Le SEO, la stratégie des mots clés, ça cartonne sur YouTube ! Alex Cormont, c’est sa stratégie : une recherche = un mot clé, un mot clé = une vidéo, ça génère du trafic et on amène les gens là où on veut les amener. J’aime beaucoup ces stratégies-là.

Et comment as-tu trouvé ton ou tes mots clés ? Tu avais fait une recherche avant ?

 

Aline : Franchement, j’ai découvert le SEO un an plus tard. Je n’avais rien décidé du tout, c’était juste un coup de chance. Un coup de chance amélioré parce que j’avais détecté qu’il y avait un besoin. J’étais beaucoup sur les réseaux sociaux et je voyais les questions que les gens se posaient. Je voyais ce point-là revenir sans cesse. Mais vraiment, tout ce qui est stratégie de référencement, SEO, etc., ce sont des choses que je n’ai développées qu’un an, un an et demi après avoir lancé mon blog. Et encore aujourd’hui, je ne comprends rien à YouTube, ma chaine est ridicule !

 

Gérald : Comment est structurée ton équipe aujourd’hui ? Toi, tu es pas mal technique, j’ai l’impression. Tu as fait pas mal de Photoshop, tu as mis en place ton blog, etc. C’est rare de voir un profil technique comme le tien venir au marketing. Je suis comme toi, mais des geeks comme nous, c’est plutôt rare !

 

Aline : C’est une très bonne question ! J’ai une théorie : je pense que les meilleurs entrepreneurs sont d’anciens geeks, d’anciens gros joueurs de jeux vidéo ! Il y a effectivement cette tendance. Soit les gens sont très techniques et adorent prendre les outils et les choses en main, soit ils ont plus de mal avec cet aspect-là et sont plus orientés mindset, etc. Moi je suis technique ! Demande-moi de faire un speech mindset devant les gens, je serai incapable de provoquer des prises de conscience, même si j’ai une formation de coach ! Je pense que chacun a sa spécialité. Effectivement, dès le départ, c’est moi qui faisais toute la technique et aujourd’hui encore, je suis encore beaucoup dans l’opérationnel parce que j’adore ça.

J’ai d’abord structuré mon équipe pour me décharger de tout ce que je n’avais plus envie de faire : la comptabilité (comme tout le monde !), tout ce qui est montage de podcast, rédaction d’article web, etc. Dans un second temps, et j’y suis encore, j’ai commencé à recruter des personnes qui apportent de la valeur ajoutée. Je pense qu’il y a deux manières de recruter : ou tu recrutes pour déléguer ce que tu n’as plus envie de faire et te dégager du temps pour ce qui compte vraiment, ou tu recrutes des gens qui vont apporter de la valeur ajoutée à ton business, à ton entreprise et à ta vision. Donc là, j’ai recruté mon bras droit qui m’aide sur tout ce qui est gestion de projet, management d’équipe, et je viens de trouver mon bras gauche qui va s’occuper de tout le pôle Care : customer care, community care et team care. Voilà, Aline a trouvé ses deux bras !

 

Gérald : Tu es sur le marché du business, du coaching en ligne, il y a beaucoup de monde, mais je trouve que tu te démarques beaucoup et que c’est pour ça que tu cartonnes. Comment vois-tu ton marché ?

 

Aline : Le marché du coach business ? C’est une très bonne question ! Honnêtement, j’essaie de ne pas trop le voir. Bien sûr, dans le milieu de l’entrepreneuriat, tu finis toujours par voir les mêmes personnes, par rencontrer quelqu’un qui connaît quelqu’un… Mais honnêtement, des coachs business, je n’en connais pas beaucoup, à part dans mes amis proches. Il y a de la place pour tout le monde, il y a du bon et il y a du moins bon. Ça va paraître complètement bateau ce que je vais dire, mais je pense qu’il faut faire ce qu’on a envie de faire et qu’il faut parfois se mettre des œillères pour ne pas se laisser influencer par ce qui se passe à côté.

 

Gérald : C’est très cohérent avec ce que tu disais tout à l’heure. Quand tu te lances, tu ne regardes pas et quand tu cartonnes, tu ne regardes pas non plus. C’est cohérent du début à la fin !

Quand j’ai monté l’activité de consulting (consulting en stratégie, programme de 3 mois pour débloquer une situation, etc.), j’ai refusé le terme de coach parce que je n’ai pas cette notion de questionnement. Dans le mot coach, il y a cette notion de mindset dont tu parlais tout à l’heure. Je sais que je ne suis pas compétent là-dedans et ce n’est pas là-dessus que je pourrais apporter quelque chose. Ou si je le fais, ce sera par accident ! Donc je n’ai pas pris ce mot clé, ce nom-là, mais j’ai l’impression que c’est un peu ce que les gens veulent entendre. Même si tu disais que ce n’est pas ce que tu veux faire et que ce n’est pas ce que tu préfères, quelle est la part de mindset dans l’accompagnement que tu proposes, versus la part technique ?

 

Aline : Il y a toujours une part de mindset, tu l’as bien compris aussi ! Je suis d’accord qu’aujourd’hui, quand tu parles de coach, les gens ont cette image de coach sportif qui te donne des entraînements à faire, qui te dit de faire 3 tours de piste, alors que le coaching ce n’est pas du tout ça. C’est la fameuse différence entre mentor, coach, consultant, etc., et il y a souvent une vraie confusion entre ces termes. Moi j’ai choisi « coach » parce que c’est ce que les gens recherchent effectivement en termes de mot clé, mais aussi parce que je suis diplômée d’une école de coaching.

Dans les personnes qui viennent me voir, et je reste persuadée qu’on attire des gens qui nous ressemblent, c’est 70%, 80% de stratégie et de technique pour 20% de mindset. C’est toujours pareil en fait : toi, tu expliques la stratégie, le plan d’action et le mindset. Si la personne le fait, ça génère des résultats. Et si elle ne le fait pas, c’est généralement qu’il y a problème de mindset, un blocage, des peurs, etc. Et là effectivement, c’est bien de pouvoir creuser pour pouvoir accompagner la personne là-dessus. J’imagine que tu as les mêmes pourcentages.

 

Gérald : Je n’ai jamais trop calculé, mais tu as raison. C’est pour ça que je fais des programmes de 3 mois, parce que si au bout de 3 mois, tu n’as pas réussi à accompagner quelqu’un, tu n’y arriveras jamais. Dans mon cas en tout cas. On vend des trucs sur Internet, on n’envoie pas encore des fusées sur Mars. Enfin, il y en a qui le font…

 

Aline : Il n’y en a qu’un qui le fait !

 

Gérald : Si on devait donner une méthode clé en main pour lancer un business sur Internet, est-ce que tu penses que ton parcours serait représentatif de ce qu’il faudrait faire aujourd’hui ? Et si ce n’est pas le cas, que conseilles-tu en mode Pareto pour lancer un business en ligne qui cartonne ou qui permette au moins de quitter son boulot de salarié ?

 

Aline : Je ne dis pas que mon parcours est représentatif de ce qu’il faut faire. Il y a beaucoup de choses que je ne conseille pas de faire et d’autres qui m’ont pris beaucoup de temps alors que ça aurait pu être beaucoup plus rapide. Par contre, il y a des grandes lignes de mon parcours qui, je pense, sont essentielles. C’est d’abord de développer une grande expertise, une grande technique. C’est quelque chose dont on ne parle pas assez dans le business en ligne : tu peux avoir le meilleur marketing du monde, être hyper bon en copywriting, tu as beau être la personne la plus sympa du monde avec qui travailler, si tu n’es pas bon dans ce que tu fais, ça ne marchera pas.

 

Gérald : En gros, si on n’a rien à raconter, ça ne sert à rien de parler fort.

 

Aline : Oui, c’est ça ! Si tu fais appel à un prestataire pour ton site web et qu’il te fait n’importe quoi, même s’il est super sympa et que tout le monde le recommande, tu n’auras pas envie de le recommander et ça se cassera la figure. Donc, premier point : être très bon dans ce qu’on fait !

Deuxième point : les bases. Où est-ce que je veux aller avec mon business, quels sont mes objectifs chiffrés et quel est mon plan d’action pour y parvenir ? Pour moi, les grandes étapes indispensables quand on se lance, c’est de se poser plusieurs questions. Qui est mon client idéal, quelles sont mes offres et mes tarifs, et quelle est ma stratégie pour être visible ? Et là, ça peut partir dans tous les sens. Ça peut être les réseaux sociaux, ça peut être du SEO, ça peut être du networking en présentiel, ça peut être juste faire du guesting sur les podcasts, les vidéos YouTube… On choisit sa stratégie. Et une fois qu’on a sa stratégie, on se demande quelles sont les actions qu’on va faire tous les jours dans le cadre de cette stratégie pour atteindre le résultat qu’on s’est fixé et au bout de quel moment on décide si cette stratégie fonctionne ou pas.

 

Gérald : Et dans ces leviers d’acquisition là, tu préconises d’être plutôt frugal ou de tester beaucoup de choses ?

 

Aline : J’aime bien tester des choses, mais une ou deux choses à la fois. Je suis une grande adepte du plan des 90 jours, c’est-à-dire donner trois mois à une idée parce que tu ne peux pas, en une semaine, savoir si ça fonctionne ou pas. Il faut vraiment se donner le temps, l’énergie et les efforts de tout faire pour que ça fonctionne. Là, tu vas lancer ton podcast, mais si ton podcast ne fonctionne pas au bout de deux épisodes, tu ne vas pas arrêter. Tu vas te demander ce que tu peux faire différemment, ce que tu peux faire mieux, etc. Il y a trop de gens qui attendent des résultats rapides et qui, s’ils n’ont pas de résultats dans les 72 premières heures, passent à autre chose alors qu’ils étaient au bord du déclic. Donc il faut se donner trois mois pour tester sa stratégie.

 

Gérald : Je suis 100% d’accord ! D’ailleurs, j’aurais tendance justement à lâcher vite parce que je viens du monde de la publicité, du média, et donc forcément je n’ai pas cette culture de long terme avant les premiers résultats. En pub, on démarre gentiment, ensuite on scale et on voit ce que ça donne. On a des résultats plus rapides, on sait si ça fonctionne plus rapidement. Du coup, là, par exemple, tous mes podcasts ont été tournés avant le lancement, tout simplement, parce que je sais que j’aurais tendance à faire machine arrière. Ils sont tournés, ils vont être programmés et j’ai dû me hacker dans mon organisation parce que je sais que sinon, j’aurais pu laisser tomber trop tôt. Je savais d’avance où était le risque quand j’ai lancé ce projet, donc je me suis créé mes propres chaînes pour ne pas m’échapper.

 

Aline : Tu as fait du risk prevention, c’est bien !

 

Gérald : C’est ça ! Du coup, je pense que c’est bien de se créer des contraintes quand on se lance dans un projet. Je trouve aussi que c’est bien d’en parler à tout le monde pour avoir une sorte de pression sociale. On a souvent tendance à laisser des projets dans le placard, surtout quand on débute. Et donc, je suis 100% d’accord avec ça.

Et toi, le concept de mission de vie, etc., est-ce que tu penses comme moi que ce sont des questions qu’on se pose quand on a plus de temps pour s’y intéresser ? C’est joliment dit, tu ne trouves pas ? Je commence à mettre du Cormont dans ma communication, comme on dit !

 

Aline : Je vois que tu essaies d’être très diplomate et de faire preuve de tact, et j’admire cet effort ! Alors moi, j’aime ces concepts parce qu’auprès de ma cible et de mon audience, je sais que ça résonne. Dans un monde où on nous dit qu’il faut tout faire autour du client idéal (le marketing, la communication, etc.), c’est très facile de se laisser embarquer dans des aventures avec lesquelles on n’est pas alignés et qui ne nous correspondent pas. Au final, quand tu t’obliges à faire quelque chose que tu n’as pas envie de faire ou qui ne te fait pas plaisir (comme s’obliger à poster sur Instagram une fois par semaine, s’obliger à lancer un podcast, s’obliger à se montrer en vidéo alors qu’on déteste, etc.), tout devient compliqué, tout devient énergivore. On se fatigue très vite, et c’est comme ça qu’il y a des gens qui lâchent ou qui font un burn-out. Et ça, c’est juste horrible quand ça se produit.

Donc je pense que c’est bien de se connaître un minimum et de savoir ce que l’on veut construire. Si tu veux construire une vie où tu travailles deux heures par jour parce que tu veux être avec tes gamins, ou que tu veux voyager toute l’année et que tu n’as pas envie de dépendre forcément d’une connexion Internet… Ne lance pas un business où tu vas faire du coaching et où tu vends ton temps contre de l’argent ! Mais ça, ce sont des questions qu’on ne se pose pas forcément ! Donc, c’est important de se poser quelques questions avant le départ.  Mais après, la grande mission de vie, l’alignement avec l’univers, etc. Je suis quelqu’un d’assez spirituel, mais je ne passe pas tout mon temps à me poser cette question ! Pour moi, la mission de vie, c’est quelque chose que tu trouves au fur et à mesure de ton parcours. Tu te sens aligné avec ce que tu fais ou pas, mais ça, tu ne peux pas le savoir en amont, tu ne le sais qu’au moment où tu es en action.

 

Gérald : Le gros problème, c’est que c’est un buzz word en fait, on en parle beaucoup. Sur 10 personnes qui vont en parler sur YouTube en une journée, combien utilisent ce mot clé-là avec un réel intérêt, et combien parce que c’est juste du marketing. C’est juste un buzz word, du coup, il faut se méfier.

 

Aline : C’est comme le mot holistique !

 

Gérald : C’est exactement ça ! Il y a une inflexion aussi. Au départ, c’est Alec qui utilisait ce mot et maintenant, tout le monde l’utilise. C’est un truc pas mal à la mode !

Quand je lance mon business, à quel moment je dois me faire aider ? D’après toi, à quel moment j’ai besoin de conseils et à quel moment, surtout, il ne faut pas trop que je m’informe ?

 

Aline : Alors, ma vision à moi et la manière dont moi je réagis, mais chacun voit midi à sa porte… C’est comme ça qu’on dit ?

 

Gérald : Oui, c’est comme ça qu’on dit, mais avec mon estomac, je vois midi toutes les heures !

 

Aline : Moi, c’est l’apéro !

 

Gérald : Pour info, on a un apéro demain soir à Paris avec Aline et d’autres copains, donc on va voir si elle tient parole !

 

Aline : Mais dans quoi je me suis embarquée !

 

Gérald : De toute façon, à 21h, tout le monde au lit : couvre-feu oblige !

 

Aline : OK ! Bon à quel moment se faire accompagner ? Moi, dans mon parcours personnel, je me fais accompagner soit quand je bloque sur une situation depuis trop longtemps, soit quand j’ai envie d’accélérer et d’atteindre un résultat et que je sais que je vais avoir du mal toute seule. Je n’ai pas tendance à me faire accompagner sur le long terme, parce que quand je sais ce que je dois faire et que j’y vais, je ne vois pas l’intérêt d’avoir en plus quelqu’un qui me coache. Généralement, ça prend du temps et de l’énergie, des choses comme ça. Donc c’est vraiment pour débloquer une situation ou pour accélérer. Par exemple, quand je me suis lancé à temps plein, ça a bien fonctionné. Je m’étais fixé comme objectif de retrouver 10 k par mois en moins de 4 mois. C’est-à-dire que j’ai décidé qu’en m’étant lancée en septembre, je voulais être à 10 k par mois de nouveau avant la fin de l’année 2019. Et je savais que j’aurais du mal à le faire parce que je connaissais un peu moins le web marketing, ce n’était pas trop mon domaine d’expertise, donc j’ai pris une coach, je lui ai donné mon objectif et on y est allé. Alors d’accord, ce n’était pas en décembre 2019, mais en janvier 2020… Mais bon, ça le fait quand même !

Après, je sais qu’il y a des gens qui ont besoin de se faire accompagner en continu, et c’est OK ! Je pense que chacun doit avoir son propre rythme en fonction de ses besoins.

 

Gérald : J’ai remarqué ça aussi avec certains des clients que j’accompagne ou des gens que je peux rencontrer. Ce sont des gens qui sont restés trop longtemps scotchés sur des formations, sur YouTube, etc. Et donc du coup : beaucoup d’informations et très, très peu de passage à l’action. Et sur certaines thématiques où je me formais, pas dans le web marketing, mais plutôt la finance, etc., j’ai eu tendance à procrastiner comme ça. J’ai vu tout ce qu’il y avait à voir, j’ai lu tout ce qu’il y avait à lire et je suis resté bloqué. Est-ce que, ça aussi, ce quelque chose que tu remarques ? Des gens qui sont surinformés ?

 

Aline : C’est ce qu’on appelle un petit peu « l’infobésité », je le remarque beaucoup. Là, je vais partager ma vision qui va être un petit peu enfonçage de porte pour certaines personnes ! Quand on est entrepreneur, par définition, on est seul, on doit être dans l’action et on doit implémenter les choses. Et je trouve qu’il y a une espèce de procrastination, une forme d’art de la procrastination par le coaching, par la formation en ligne, par les coachings de groupe. C’est une très bonne excuse pour ne pas passer à l’action. Évidemment je vais prêcher ma propre paroisse, mais je pense que les formations en ligne, les coachings, les accompagnements, etc., sont des armes très puissantes, mais ça ne convient pas à tout le monde. Ça ne doit pas être en continu H/24.

 

Gérald : Je suis 100% d’accord avec ça. S’il y avait une thématique, un sujet que tu pouvais maîtriser en un claquement de doigts et qui pourrait vraiment te permettre d’avoir du levier dans ton activité, dans ton quotidien, ce serait quoi ?

 

Aline : Alors là, maintenant, tout de suite à l’instant T ? Ce serait tout ce qui est finances, investissements et optimisation de la trésorerie,

 

Gérald : C’est ça quand on fait de gros lancements ! Après, on a d’autres problèmes. C’est quoi l’idée derrière ça ?

 

Aline : Comment faire pour ne pas reverser plusieurs centaines de milliers d’euros aux impôts à la fin de l’année ?

 

Gérald : Alors ça, c’est une question qu’on se pose avant, pas après ! Après, c’est trop tard ! Mais du coup, vis-à-vis de ça, qu’est-ce que ton business t’apporte sur le plan patrimonial ? Comment t’organises-tu ?

 

Aline : En fait, il faut savoir que c’est ma kryptonite en business : je n’ai jamais fait de bons choix d’un point de vue structure juridique, administratif, parce que tout simplement, ce n’est pas le truc qui me passionne le plus. Je n’ai pas envie de cracher dans la soupe, mais mon business se développe tellement vite que je n’ai même pas le temps de me poser la question que je me retrouve déjà confronté à la situation. Tu dis que c’est une question qu’on se pose avant. Mais moi, lors de ce fameux avant, je n’en avais pas conscience. Je ne me rendais pas compte de ce qui allait se produire.

 

Gérald : Je te dis ça parce qu’on me l’a dit avant, c’est vrai ! Comment vois-tu la constitution de ton patrimoine ? Quels sont tes objectifs ? C’est très intéressant d’avoir une jeune femme, parce que les hommes et les femmes sont différents vis-à-vis de plein de choses. C’est intéressant d’avoir ton point de vue sur le business, toi, ton patrimoine et ton avenir.

 

Aline : OK, pour le moment, je suis vraiment dans une optique où tout ce que je gagne, c’est pour le business et pour réinvestir, c’est pour scaler. Aujourd’hui, je suis célibataire, je n’ai pas d’enfant à charge, je suis déjà proprio de mon appart, etc., je n’ai pas de gros besoins ni de gros projets d’un point de vue personnel. Donc, tout est réinvesti. Même si, évidemment, je me verse un salaire plutôt confortable, mais je réinvestis tout dans le business. Mais effectivement, là où le bât blesse, et tu me prends un petit peu au dépourvu avec ta question, c’est que je suis obligé de me former, de découvrir au fur et à mesure comment on investit, comment on scale, comment on fait des montages financiers pour optimiser la fiscalité d’entreprise… Je débarque à peine dans ce milieu, et ce n’est pas un milieu qui me fait très envie, en plus. J’essaie de trouver des personnes pour me conseiller, m’accompagner, mais ce n’est pas toujours simple. Donc voilà, je viens de poser les pieds sur le pas de la porte et je m’apprête à rentrer dans ce monde absolument pas merveilleux !

 

Gérald : C’est bien parce que tu sais que c’est important, même si aujourd’hui, tu n’as pas d’impératif urgent. Ta vie de famille n’est pas encore construite, tu as déjà fait ce qu’il fallait, tu as ta résidence principale, etc. Mais tu sais que c’est important et que tu as besoin de gérer ça, même si pour l’instant, tu détestes ça. C’est important de s’en préoccuper. Moi, ça me passionne. Donc forcément, j’ai un biais, mais je trouve admirables les gens qui s’y intéressent alors que ça ne les passionne pas.

 

Aline : Toi et moi, on va avoir beaucoup de choses à se dire à la fin de ce podcast !

 

Gérald : Avec plaisir, on a tout l’apéro de demain pour parler de ça !

 

Aline : Oui, mais je ne vais plus raconter les mêmes choses pendant l’apéro !

 

Gérald : Il y aura un petit bonus à ce podcast qui sera tourné en terrasse demain ! Plus sérieusement, je trouve ça hyper bien. Moi, ça me passionne, donc je suis un peu un geek de ça, mais je trouve ça bien parce qu’il y a énormément de gens qui ont fait des choses hors normes en termes de business et qui se retrouvent après sans rien. L’autre jour, j’ai interviewé pour le podcast un ancien rugbyman professionnel qui s’est reconverti. Il s’est formé chez Rolex et ensuite, il a monté sa propre marque de montres. Il a eu trois carrières dans sa vie, trois carrières d’exception et il a 29 ans ! Il racontait que ses potes de l’équipe de France de rugby junior en Top 14 n’avaient pas prévu cette reconversion et se retrouvent aujourd’hui un peu le bec dans l’eau. Et ça, il faut s’y intéresser le plus tôt possible, c’est une bonne chose.

Voici la fameuse question « Si tu… » obligatoire à la fin d’un podcast ! Si tu pouvais te réincarner pour seulement 24 heures dans ce que tu veux, ça serait quoi ?

 

Aline : La bonne question ! Le premier truc qui me vient en tête, c’est une licorne. Je ne sais pas pourquoi !

 

Gérald : Après Alec Henry qui veut devenir un chimpanzé et Alex Cormont qui veut devenir un dauphin, on a la licorne ! Bon alors, pourquoi une licorne ? C’est une symbolique particulière ?

 

Aline : Non, mais je me dis que ce serait cool d’être un animal que tout le monde regarde en faisant « Waouh » ! Et en plus, tu peux voler, te téléporter dans tous les endroits de la planète et tous les voir en 48 heures. Il n’y a pas vraiment d’explication absolument rationnelle. Je te promets que je n’ai rien sifflé avant de venir sur cet épisode de podcast !

 

Gérald : Ok. Si tu pouvais revenir en arrière sur un point sur ta carrière où tu aurais pu prendre une direction différente avec les informations que tu as aujourd’hui, ce serait quoi ?

 

Aline : Je pense que j’aurais pu continuer dans la retouche photo et continuer à asseoir mon expertise, sachant que ça avait bien décollé au débit et que ça commençait à décoller encore plus. Mais en même temps, déjà à 4 ans, je disais à tout le monde, même aux maîtresses qui voulaient bien m’écouter, que je voulais être un chef d’entreprise. Donc je pense que j’aurais fini par monter un truc. Ça n’aurait peut-être pas été un business en ligne, mais une agence de retouche photo, une agence de pub ou un truc comme ça.

 

Gérald : Quand tu te rappelles les choses que tu imaginais pour toi plus tard, quand tu étais gamine, est-ce que tu as l’impression que c’est justement ce que tu étais ? Tes prédictions se sont concrétisées ? Est-ce que tu remarques une cohérence entre ce que tu imaginais et la réalité aujourd’hui, ou pas du tout ?

 

Aline : Dans les grandes lignes, oui, parce que je voulais être chef d’entreprise. Puis j’ai toujours eu ce côté (attention, c’est mon ego qui va parler !) où j’aime être sur le devant de la scène, j’aime avoir de la reconnaissance. Je suis quelqu’un qui fonctionne énormément à la reconnaissance extérieure, etc. Et je voulais, entre très, très, très gros guillemets, être célèbre. Pas célèbre d’un point de vue public, mais célèbre dans une thématique spécifique. Et ça, c’est toujours quelque chose que j’ai voulu depuis gamine. Donc, là-dessus, je pense que ça s’est un peu réalisé !

 

Gérald : C’est bien ! Du coup, c’est quoi la suite pour toi et pour ton business ? Quelles sont les prochaines étapes ?

 

Aline : Très bonne question ! Ça va être de développer et de scaler le business. C’est ce que je disais à mes équipes l’autre jour : pour moi, les deux lancements qu’on a faits ces six derniers mois et qui ont très bien fonctionné n’étaient que la première marche de l’escabeau. Maintenant, on va commencer à grimper l’échelle et le but est de commencer à développer ça à grande échelle. Et j’ai très, très envie de commencer à développer aussi le présentiel : séminaires, conférences, retraites, etc. Et après ça, c’est ma nouvelle lubie du moment, j’ai décidé que je voulais qu’on ait des locaux physiques. Alors, je te partage ça en exclusivité, en podcast ! Parce que c’est une idée que j’ai eue il y a 15 jours et je ne sais même pas ce que ça va donner. J’imagine la BBoost Tower, avec au rez-de-chaussée des espaces café, coworking, etc., dans les étages des espaces d’habitation en mode nomade, co-living, etc.  Ensuite, les bureaux de BBoost, et au dernier étage, mon penthouse ! C’est pas mal, hein ?

 

Gérald : C’est pas mal. Tu veux faire ça où, tu veux rester sur Paris ?

 

Aline : Non, il y en aura une dans chaque grande ville !

 

Gérald : Ah oui, c’est vrai, je ne vois pas assez grand ! Sinon, tu peux venir ici si tu veux. Il y a encore un peu de place, mais il faut venir à Bordeaux. C’est un peu ce que j’ai voulu faire aussi ici : un espace de vie avec les différentes boites dans lesquelles on a des participations. Et puis avoir cet espace de coworking en bas : il y a le resto, il y a tout. On est bien et c’était important pour moi d’avoir ça. Je pense que ça fait du bien à la boite d’avoir un lieu.

Au quotidien, comment progresses-tu encore ? Quels sont tes leviers de progression personnelle ?

 

Aline : Alors, pendant longtemps, très longtemps, ça a été tout ce qui était formation en ligne. J’ai toujours eu une formation en cours. Là, j’ai arrêté depuis quelques mois. Je progresse avec les rencontres et les discussions, tout ce qui est mastermind, etc. Rien que le fait d’échanger, de parler nos parcours respectifs, que ce soit autour d’un apéro, ou dans un cadre plus formel, ça aide à avoir des prises de conscience. Tu rencontres des gens qui te renversent le cerveau. Tu penses avoir un bon mindset et la personne te met au tapis avec trois phrases ! Je pense que c’est comme ça que tu te construis, que tu grandis, et même avec ton équipe. Le fait de recruter, de constituer une équipe : rien qu’en faisant passer 15 entretiens de recrutement, tu apprends sur toi, sur ton business, sur la vision. Ce sont vraiment toutes ces rencontres qui te font un miroir de ce que tu as envie de construire pour toi même au fur et à mesure.

 

Gérald : Tu sais que cette histoire de recrutement, c’était en effet pour moi le truc où je me suis vu. Je ne me suis pas reconnu quand je faisais passer des entretiens ! Je survendais ma boite, comme si j’avais peur que les gens ne viennent pas bosser pour moi. En fait, pour une fois, je n’étais pas obligé de vendre. Ce sont eux qui devaient se vendre !

Et du coup, hormis les déboires sur PayPal récemment, quel est l’échec qui a eu le plus de leviers pour toi ?

 

Aline : J’ai eu plein de petits échecs, souvent techniques, mais je pense que le plus gros échec qui m’a appris une très grosse leçon d’humilité, c’est le jour où, quand j’étais encore retouche freelance, j’ai accepté un job pour lequel je n’avais pas les compétences techniques ni l’expérience. C’était grosso modo une grosse production de plus de 600 visuels pour une marque de cosmétique qui s’appelle L’Occitane en Provence. Ils avaient besoin d’une retouche photo pour refaire tous leurs visuels pour leur site Internet et d’une retouche photo pour retoucher sur set au fur à mesure de la production. J’ai accepté alors que je n’avais jamais géré une production de cette ampleur-là, surtout pas toute seule, je n’avais aucune connaissance en gestion de projet… Et ça s’est très mal passé. Je ne suivais pas le rythme, quand ils me demandaient un truc, je ne savais pas où le trouver… Un truc qui devait durer trois semaines a duré quatre mois. Je crois que, ramené à l’heure, j’ai dû être payée moins d’un euro par heure. C’était un peu l’enfer, à la fois pour eux et pour moi. Et du coup, j’ai appris qu’il faut savoir faire la différence entre sortir de sa zone de confort et ignorer son syndrome de l’imposteur et avoir trop confiance en soi et se tirer une balle dans le pied.

 

Gérald : Ça me parle aussi, je vois tout à fait ce que tu veux dire !

 

Aline : Je pense qu’on prend conscience de nos limites une fois qu’on a posé le pied dessus, forcément. Donc, il faut qu’on ait des petites histoires comme ça à raconter. Mais sur le moment, ce n’est jamais agréable.

 

Gérald : Où est-ce qu’on peut te retrouver ? Quels sont tes différents réseaux ? Tes programmes ?

 

Aline : Alors on va faire très simple : le meilleur endroit pour communiquer avec moi au quotidien, c’est Instagram : @thebboost. Et pour ceux qui aiment les podcasts : le podcast de Gérald, évidemment, mais en deuxième position, vous pouvez mettre « Je peux pas, j’ai business », mon Podcast où je partage toutes les semaines des stratégies, des astuces, des conseils, etc. Et pour mes programmes et formations, c’est sur mon site thebboost.fr

 

Gérald : Pour ton podcast, tu t’es vraiment en mode méthodo ? Tu apportes des solutions, un peu en mode vidéo YouTube, c’est un peu le format ?

 

Aline : Exactement ! C’est ce qu’on disait. Il y a des gens qui sont plus branchés cerveau, mindset, et des gens qui sont plus branchés stratégie, plan d’action, méthodologie. Et moi, je fais partie de cette deuxième catégorie. Donc, évidemment, il y a un petit peu de mindset, mais ce sont plus des plans d’action : comment faire si ou ça ? 5 astuces pour si, 5 astuces pour ça, etc. Et c’est aussi ce qui plait, je pense.

 

Gérald : Je pense aussi. Les gens ont besoin de concret. C’est top. Merci beaucoup ! Merci beaucoup pour ce moment. La connexion a planté plusieurs fois, donc désolé pour ceux pour qui ça a été pénible. En tout cas, j’espère que vous avez passé un bon moment. Moi, j’ai adoré. Et puis, on se voit demain à ce fameux apéro, Aline !

 

Aline : Vu que ça fait quatre fois que tu en parles, j’imagine que tu as hâte d’y être ! Tu n’es pas sorti depuis longtemps, c’est ça ?

 

Gérald : C’est exactement ça. On ne peut pas passer à côté. Il va falloir honorer le retour des terrasses !

 

Aline : The Apéro des entrepreneurs, le mastermind des ninjas !

 

Gérald : Exactement ! Merci beaucoup. Et du coup, à bientôt !

 

Aline : Merci à toi pour l’invitation, j’ai passé un super moment. Hâte d’être à demain soir déjà ! Et puis, merci à tous ceux qui ont écouté jusqu’au bout ! Bye !

 

Gérald : Ciao !