Retrouvez Alexandre Cormont :
Entrepreneur, coach, fan de basket… Alexandre Cormont a de nombreuses facettes et partage aujourd’hui avec nous son parcours, ses expériences, ses déceptions et ses réussites. Avec lui, vous apprendrez que, dans la vie, on peut tout réussir pour peu qu’on s’en donne les moyens !
Gérald : Salut Alex, comment vas-tu ?
Alex : Ça va très bien ! Comment vas-tu, Gérald ?
Gérald : Ça va super bien ! Merci pour ton temps. Les deux derniers invités qui sont venus n’ont fait que parler de toi. Vu qu’il y a 1 Français sur 66 qui est abonné à ta chaîne YouTube, si on fait partie des 65 autres, on ne comprend pas trop pourquoi. Alors, pour contextualiser un peu, j’étais obligé de t’inviter !
Alex : En tout cas, je te remercie pour l’invitation, ça me fait plaisir d’être là avec toi !
Gérald : Ça me fait plaisir aussi, c’est top ! Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas, expliquer un peu ce que tu fais ?
Alex : Alors, je m’appelle Alex Cormont. J’ai un métier qui est complètement atypique et que j’ai développé en 2007. C’est le métier en fait de Love Coach. J’accompagne sentimentalement des femmes et des hommes qui sont célibataires, en couples, qui veulent retrouver leur ex, qui ont envie de se remettre d’une rupture… J’ai développé quatre cabinets de coaching : un à Paris, un à Miami où je me suis installé il y a cinq ans maintenant, un autre au Brésil, et un en Espagne. J’ai vocation à devenir le numéro 1 au monde. J’espère prochainement ! Ça, c’est vraiment mon activité principale. Et puis, à côté de ça, et parce que quand on parle d’amour, on parle beaucoup de développement personnel, je suis très centré sur le développement personnel, la confiance en soi, apporter des réponses aux personnes qui en ont besoin. Et comme tu l’as dit, je partage tout ça dans des vidéos avec une chaîne YouTube à plus de 1.150.000 abonnés. Donc ça, c’est cool. Et aux États-Unis, on approche les 220.000 abonnés aussi. Donc ça prend forme !
Gérald : OK, donc là donc, tu es à Miami. Tu es parti il y a combien de temps là-bas ?
Alex : En fait, je suis parti m’installer en 2015 et j’ai obtenu mon visa en 2016. Il m’a fallu un an pour obtenir mon visa et depuis 2016, je suis installé aux US, donc, ça fait cinq ans.
Gérald : OK, donc là, maintenant que la France, c’est fait, l’objectif ce sont les États-Unis ?
Alex : C’est ça ! Ça a été. Ça a été difficile de me projeter parce qu’il a fallu que j’apprenne la langue. Venir m’installer tout seul dans un nouveau pays, même si aux États-Unis, il y a des facilités, ça n’a pas été si simple. J’avais beaucoup de fausses croyances, beaucoup de peurs, comme quoi on peut en avoir à n’importe quel niveau ! Et donc, du coup, ça fait un an que je me suis dit qu’il fallait que j’y aille, que je fonce. Donc j’ai créé ma chaîne YouTube et je me suis dit qu’il fallait que j’y aille 200%. Et ça fait seulement quelques semaines, quelques mois que je me suis donné de gros objectifs et que je sais où je veux aller. Donc c’est un projet qui s’est construit petit à petit,
Gérald : Et le changement, ça a été au niveau du business ou c’est un élément perso qui t’a fait bouger et prendre la direction d’être le leader aux US également ?
Alex : Ça a toujours été perso, toujours des changements personnels. Alors ce qui m’a fait attaquer le marché anglophone, c’est que j’étais déjà numéro un en France. Et je sais très bien que n’importe quel être humain qui reste sur ses acquis finit par quoiqu’il arrive dépérir. Je n’avais pas envie de ça, donc j’avais envie de continuer à me challenger. Je suis parti aux États-Unis. Ça s’est plutôt bien développé au début, mais j’avais beaucoup de peur, beaucoup de fausses croyances. J’ai fait une formation en PNL (programmation neuro linguistique). Je l’ai faite avec Richard Bandler, l’un des cofondateurs de la PNL. J’y suis allé comme ça pour me former, découvrir un petit peu et pour profiter aussi. C’était dans un bocal à Orlando, en Floride. Et il m’a retourné le cerveau ! Je ne pourrais pas te dire comment, je ne peux pas t’expliquer ! Quand j’y suis allé, je n’avais jamais fait de vidéo en anglais et quand je suis sorti, le lendemain de la formation, j’ai tourné mes premières vidéos en anglais ! Je n’avais plus peur de rien ! Et pourtant, la formation, je ne l’ai pas spécialement appréciée. En fait, c’est lui le matin, et ses équipes l’après-midi, donc le matin avec lui, c’est extraordinaire ! C’est un mec qui a un énorme charisme. Puis l’après-midi, tu es confronté à des personnes ordinaires que tu n’as juste pas envie d’écouter. Donc la formation, je ne l’ai pas spécialement appréciée, mais ce gars-là m’a fait un truc.
Et le deuxième évènement, je pense que ça a été la Covid qui nous a obligés à vraiment rester aux États-Unis, alors qu’on avait tendance à beaucoup voyager. J’ai acheté une maison avec ma femme il n’y a pas si longtemps que ça et on n’avait passé que quelques jours en l’espace de quelques mois. Sinon, on était toujours à droite ou à gauche. Et de rester, de parler plus anglais, d’être au contact d’Américains… À un moment donné. Je me suis dit que j’arrivais à tenir des discussions, que j’arrivais vraiment à parler anglais. Donc je n’avais plus d’excuses !
Gérald : Et le choix des US ? Tu aurais pu choisir d’autres destinations. Bien entendu, c’est grand et il y a beaucoup d’opportunités, mais est-ce que c’est en relation avec ta première passion ou rien à voir ?
Alex : Alors, ma première passion, c’est le basket-ball. Franchement, je ne sais pas trop. La chance que j’ai eue quand je suis venu m’installer aux États-Unis, c’est que j’avais un associé qui vivait aussi en Floride. Et la petite histoire, c’est que je suis venu en 2014 avec des amis passer des vacances à Miami. Et je suis tombé amoureux de cette ville, de l’ambiance, etc. C’est facile quand on est en vacances, mais il s’est vraiment passé un truc. J’ai beaucoup voyagé dans le monde et encore aujourd’hui, je pense que Miami, c’est la meilleure ville pour moi, en tout cas personnellement. Donc maintenant, c’est vrai que s’il n’y avait pas eu la franchise NBA le Heat de Miami, je n’y allais peut-être pas. J’ai pris des Season tickets, c’est-à-dire un abonnement à l’année, etc. C’est mon gros kiff, donc je pense que ça a joué, mais inconsciemment, je ne me rendais pas compte au début. Mais maintenant que j’y vais presque toutes les semaines, je suis même présent dans l’aréna malgré la Covid, je me dis que je ne me verrais pas vivre sans ça. Ça a joué quand même dans ma décision de venir m’installer. Après, c’est sûr que le climat est fantastique. On s’est déjà rencontré une fois d’ailleurs à Miami. Moi, j’adore l’atmosphère floridienne !
Gérald : Et du coup, quand tu es arrivé à Miami, tu avais complètement arrêté le basket ?
Alex : J’avais arrêté le basket. En fait, je pense que ça faisait quelques années que j’avais arrêté. 3 ou 4 ans, si je ne dis pas de bêtise. Je me suis blessé au genou et déjà, ça m’a mis un coup moral parce que c’était toute ma vie. Jusqu’à 19 ans, le basket était toute ma vie et un homme de 55 ans m’a envoyé un mail en disant que j’étais bien jeune pour ça. En fait, je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’était toute ma vie. Quand tu fais un truc dès l’âge de 4 ans jusqu’à 19 ans, tu bois, tu bouffes, tu penses, tu dors basket ! Tout est basket ! En fait, tout est orienté sur ça, tu quittes ta famille à 15 ans et tu fais tout pour devenir basketteur professionnel. Et puis tu as une blessure. Et là, c’est juste tout ton monde qui s’arrête. Et si je n’avais pas eu une famille super présente, je pense que j’aurais craqué et que je serais parti en dépression, c’est sûr. Après ça, je suis devenu nul ! Je me suis dit que ce n’est plus possible, je ne touche plus un ballon de basket ! Là, j’ai touché un ballon de basket il y a quelques semaines, ça faisait peut-être dix ans que je n’avais pas touché un ballon de basket, mais pour moi, ce n’est pas possible. Je suis nul, je te jure Gérald !! Donc j’ai arrêté le basket. Mais je pense que ma deuxième vie, ce sera entraîneur de basket. Je suis trop amoureux de ce sport. Je suis trop amoureux des émotions que ça procure. J’adore ce que je fais au quotidien. J’adore être entrepreneure. J’adore être coach, mais le basket, c’est ma passion. C’est indescriptible. J’y reviendrai un jour !
Gérald : Il faut que tu nous racontes ton début de carrière dans le basket parce que tu avais un super niveau. Tu en as parlé plusieurs fois à plusieurs endroits. Moi, j’ai eu la même sensation au niveau du rugby. Quand je me suis fait mal, j’étais en espoirs, et au final, j’ai tout laissé tomber. Et quand mon gamin cette année m’a dit qu’il voulait faire du rugby, c’est un peu comme quand toi tu as retouché un ballon de basket l’autre jour ! Je me suis dit que ça me suivait ! Quand j’ai quitté ce sport, je ne voulais plus jamais en entendre parler. Et mon gamin de 7 ans s’est mis à faire du rugby. Donc, il n’a pas le choix, j’y vais tous les mercredis avec lui. Et c’est cool !
Du coup, est-ce que tu peux revenir sur ta carrière au basket ? Tu en as déjà beaucoup parlé, je sais, c’est quand même assez ouf !
Alex : J’ai commencé dès l’âge de 4 ou 5 ans, et je me suis pris de passion pour le basket-ball. À 4 ans, ce sont mes parents qui m’ont mis là-bas. Mon frère en faisait, donc forcément, j’ai voulu suivre. Tu joues à un petit niveau d’abord et à partir de 10 ans, j’ai commencé à être en sélection d’Île-de-France, etc. Ensuite, dès l’âge de 12 ans, j’étais en championnat national. À 15 ans, je suis parti en centre de formation à Dijon. On a été double champion de France, cadets espoirs. Et à 19 ans, c’est un peu la consécration : je vais faire un championnat du monde pour les moins de 19 ans avec l’équipe et c’est après que je me blesse. Donc on va dire que ça a été une belle carrière finalement ? J’avais pas mal de titres, j’ai joué avec des joueurs qui aujourd’hui sont connus, comme Nicolas Batum, qui est en NBA et qui est pour moi l’un des meilleurs joueurs français. Quand j’étais à Paris, j’étais jeune, mais avec Tony Parker qui était en pro, donc j’ai côtoyé un peu tout ce milieu et toutes ces personnes qui ont réussi. Quand j’ai fait les Championnats du monde, on a joué contre Stephen Curry, qui est aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs de NBA. Toute l’équipe des États-Unis de l’époque est aujourd’hui en NBA, donc j’ai vu ces joueurs-là. J’ai vu leur évolution et j’ai un énorme regret. Parce que si j’avais eu à l’époque le mindset que j’ai aujourd’hui, j’aurais surmonté la blessure et je serais aussi en NBA. En fait, je pense que j’aurais fait. J’aurais eu des ressources pour, j’aurais trouvé les solutions et c’est ça que je comprends aujourd’hui. Tout est possible dans notre vie. J’ai eu un beau parcours, mais j’ai merdé un peu mentalement. Je n’étais pas assez fort, en fait. Et ça, c’est un de mes regrets. J’avais un coach mental qui m’a beaucoup aidé, mais je ne me rendais pas compte de ce qu’il m’a apporté à l’époque. Aujourd’hui, avec toute la conscience que j’ai, je m’en rends compte. Si demain, un enfant de 5 ans me dit qu’il veut devenir le meilleur joueur de NBA, c’est possible. Je ne lui dirai pas, ce n’est pas possible, malgré ce que l’on entend au quotidien. Je lui dirais que s’il se bat pour, il n’y a pas de raison pour qu’il n’y arrive pas,
Gérald : Est-ce que ton succès entrepreneurial n’est pas dû, justement, à cette frustration que tu as eue dans le sport à l’époque ? Est-ce que ça ne t’a pas aidé ? Est que tu ne t’es pas dit que cette fois-ci, tu ne passerais pas à côté ?
Alex : Franchement, c’est possible. Je ne m’étais jamais posé la question, donc c’est une très bonne question que tu me poses ! Je me dis qu’en tout cas, je fais tout à 2000 % et maintenant, je suis vraiment focus. Donc, d’une certaine façon, je dirais que cet échec – puisque c’est un échec, on ne va pas utiliser un autre mot – cette sensation d’avoir pu donner mieux, aujourd’hui, je ne veux plus la revivre. C’est clair, net et précis.
Gérald : Et du coup, c’est cette blessure qui te fait venir à l’entrepreneuriat ? Comment ça se passe ? Quelle est la démarche ?
Alex : En fait, c’est avant ça. En fait, je me suis blessé, j’avais 20 ans, je pense. Mais dès l’âge de 19 ans, en fait, j’ai commencé à créer un premier blog, justement quand je suis revenu des Championnats du monde. Je suis rentré à l’université à ce moment-là et je me suis dit qu’il y a plein de gens qui manquent de confiance en eux, qui sont timides, qui sont réservés. Quand tu leur parles, ils s’ouvrent à toi, mais quand tu ne leur parles pas, en fait, ils n’osent pas faire les premiers pas. Donc je décide de créer un petit blog sur la séduction. Pas la séduction au sens drague, mais la séduction au sens avoir une vie inspirante, une vie charismatique. Et je m’étais dit que j’allais faire ça pour le fun. Et un ami qui était à l’université aux États-Unis m’a dit que je devrais faire ça à fond. Il y a des coachs en séduction, ils sont reconnus, ils passent à la télé. Il y avait un show avec un gars qui s’appelait Mystery, son nom de pick-up artist ou artiste de la drague (de son vrai nom Erik von Markovik). J’ai regardé, et en France, il y avait quelques coachs qui faisaient ça. Il y en avait trois si je ne me trompe pas. Plus deux Love coachs femmes, donc 5 en tout. Donc je décide de me lancer en tant que coach en séduction, coach en amour, coach en charisme, etc. Mais je faisais ça à côté du basket puisqu’à l’époque, je vivais encore du basket-ball et que finalement, ce n’était pas ma première ressource.
À la base, c’était vraiment pour passer du bon temps, partager mon parcours… J’étais attiré par l’entrepreneuriat, mais sans pression. C’était pour le fun, on va dire. Et après, j’ai vécu un évènement qui m’a bouleversé et c’est ça qui m’a amené vers l’entrepreneuriat, plus que la blessure.
Gérald : J’imagine qu’on n’arrive pas tout de suite à 1 million d’abonnés sur YouTube et qu’on n’arrive pas à ton succès de suite. C’était quoi, les différentes strates ? Souvent, on ne voit que la ligne d’arrivée, on ne voit pas tout le travail qui était fait avant. Si tu dois mettre de grandes étapes dans cette belle carrière, par quoi es-tu passé ? Quelles ont été les grandes strates ?
Alex : En fait, avant la chaîne YouTube, ça a été le blog, donc créer un site Internet avec des articles. On a, en 2013/14, presque 20 millions de visiteurs par an sur le site Internet. J’avais une petite notoriété parce que j’étais connu via mes articles. Après, quand je suis passé en vidéo, je suis arrivé avec une certaine notoriété, avec une communauté très petite, mais assez soudée. Et c’est vrai que la vidéo, par contre, après ça a fait un grand boum. Si je dois résumer mon parcours – je sais que dans ton podcast, on va essayer de conserver les 20% qui font le succès – ça a été la consistance. Je pense que je suis le seul à avoir publié presque une vidéo par jour depuis quinze ans et que les autres ont lâché. En fait, et c’est la seule différence entre les autres et moi. C’est juste la persévérance. J’ai fait ce que les autres n’ont pas réussi, n’ont pas pu, ou n’ont pas voulu faire. Ce n’est pas malsain de dire ça. Je ne veux pas dénigrer, je veux juste dire que c’est la persévérance. Et encore aujourd’hui, tout le monde me demande comment je fais et on me dit que je suis complètement fou parce que j’ai la France et les États-Unis, mais aussi d’autres chaînes sur le développement personnel. Je suis persévérant ! Je suis un peu fou parce que ça demande beaucoup d’énergie, beaucoup de temps, mais en même temps, ça apporte énormément. Donc, en un mot, persévérance, je dirais ça.
Gérald : La corrélation entre ton chiffre d’affaires et tes abonnés, elle a toujours été linéaire où tu t’es rendu compte qu’il y a un gap ?
Alex : C’est la question piège. En fait, à un moment donné, je ne vais pas me mentir, je voulais vraiment atteindre le million d’abonnés. J’ai fait des sujets un peu plus dans l’esprit de viralité, plus grand public. Ce ne sont pas forcément des personnes qui pourraient être intéressées par du coaching avec moi. C’était plus du grand public. Et là, aujourd’hui, je commence à recentrer mon discours pour aller plus dans l’essentiel, c’est-à-dire apporter de l’aide aux personnes. Et puis aussi obtenir des personnes en coaching, en conférences, et qui vont prendre mes formations.
Donc, si je suis honnête avec toi, parce que je suis toujours honnête dans un podcast, je pense que je me suis ouvert au grand public, ce qui m’a quand même apporté beaucoup d’abonnés, sachant que je le savais dès le départ que ce n’était peut-être pas mon public, ce n’étaient pas des personnes qui allaient, passer à l’étape de payer un produit ou un service. Mais j’étais OK avec ça parce que je pense que je les aide quand même. Donc, expliquer ça au grand public, c’est important pour moi.
Gérald : Du coup, j’imagine que malgré tout, tu es obligé de staffer quand tu prends ce genre d’autorité, il n’y a pas de débat. Comment tu organises ton équipe de coachs pour justement ne pas faire revivre à tes clients ce que tu as vécu avec le coach de PNL, c’est à dire top avec le boss, mais moyen avec ses collègues.
Alex : C’est une bonne question ! Je me suis staffé en fonction de personnes qui me connaissaient, qui ont vu un avant et un après. C’était déjà avant un événement qui m’a un peu bouleversé. Dans un deuxième temps, ça a été d’aller vers des personnes qui ont suivi ma philosophie. Donc, des personnes que j’ai souvent eues en coaching, qui sont venues à mes conférences, qui ont été intéressées pour devenir coach, ont été formées à ma méthode et derrière, en fait, qui ont voulu aller plus loin, donc rejoindre mon équipe.
Donc ça, c’est une possibilité qui existe aujourd’hui et tout au long du cycle, tu sens si la personne partage les mêmes valeurs, si elle a les mêmes intentions. Pas les mêmes conseils, parce que je n’ai pas cette prétention. Moi, je ne contrôle pas leurs conseils. Ce que je contrôle, c’est la manière dont ils vont accompagner une personne et l’objectif final est de les faire passer à l’action. C’est sur ça que moi, j’ai basé ma philosophie.
Mais en gros, c’est bon d’apprendre à se connaître, s’assurer qu’on partage les mêmes valeurs. La bienveillance, ça, c’est le pouvoir central. Et puis derrière, je les aide, je les forme, mais je les pousse à avoir leur propre philosophie aussi. Parce que c’est ça la problématique avec la PNL : le formateur voulait faire du Bandler, mais il n’avait pas son charisme.
Je ne vais pas dire que j’ai du charisme. Mais bon, on s’est vu dans la vie réelle. Je suis grand, je sors du basket, je suis assez imposant… Donc si j’ai une fille dans mon équipe qui mesure 1m55, elle ne pourra pas être Alexandre Cormont et vice versa. Je ne pourrais pas être elle. Donc en fait, je leur ai appris aux personnes de mon équipe à être elles-mêmes. Dans mon équipe, on peut ne pas être d’accord. Ce que je veux, c’est que chaque membre de mon équipe apporte quelque chose, qu’il ait ses idées, sa philosophie pour pouvoir accompagner les personnes. Je ne veux surtout pas qu’ils fassent du « comme moi », parce que c’est l’erreur qu’ils ont faite en PNL, et c’était catastrophique. Vraiment.
Gérald : bien sûr, parce que tu as un ancrage sur le mec que tu as vu le matin. S’ils le faisaient dans l’autre sens, ça marche beaucoup mieux !
Alex : C’est vrai, mais je te jure que je ne me réveille pas le matin pour aller les voir ! Il y a tellement une énorme différence. C’est juste vraiment pour moi, c’était choquant. Je suis désolé pour toutes les personnes qui ont suivi cette formation et qui aiment l’équipe de Richard Bandler, mais pour moi, on peut avoir des avis différents. Ce n’était pas mon truc.
Gérald : Et du coup, pour ceux qui veulent embaucher des coachs ? Parce qu’il y a ce côté coaching à grande échelle et cette corrélation entre le succès et la vente de son temps, etc. Il y a des enjeux derrière ça. On ne peut pas se louper parce que sinon, on ne peut pas scaler. S’il y a, admettons, des gens qui nous écoutent, qui veulent monter une équipe de coachs, comment tu vois le truc ? Pour toi, quelles sont les erreurs à ne pas faire ? Hormis le fait de ne pas vouloir copier l’alpha, mais au niveau des points de contrôle, au niveau de la satisfaction client… Comment peut- on mesurer tout ça ? Comment tu le fais ?
Alex : C’est une bonne question. Le premier point très simple, c’est d’envoyer des sondages après les séances de coaching. Pas tout de suite après, on prend un peu de temps, etc. On va contrôler par des sondages pour voir justement quels sont les retours des personnes. Tu vas leur demander comment ça s’est passé, s’il y a des points à améliorer… Il ne faut pas avoir peur de ça. Souvent, on a peur de recevoir des critiques alors que c’est super important que la personne se sente valorisée et qu’elle puisse dire justement quand ça ne va pas, et quels sont les points d’amélioration. Tu peux contrôler ça via les sondages.
Le deuxième point, c’est aussi que le client comprenne la spécialité du coach. Moi, je me suis aperçu de ça avec l’équipe aux États-Unis, puisqu’on commence à être un peu plus nombreux. Ils veulent savoir pourquoi parler à un tel plutôt qu’à une telle, ils veulent savoir quelle est la différence. Il faut bien rentrer dans des cases avec des spécialités, je pense que c’est super important.
Un autre conseil, justement, si on ne veut pas se louper, c’est de s’assurer qu’on part avec une personne qui est intégrée à l’équipe. Pas de freelance, pas de personne qui a son propre site à côté, puisque ça crée trop de confusion. Souvent, on a envie de tester et donc on va jouer petit bras – je le dis parce que ça aussi, ça a été une de mes erreurs – mais ce qu’il faut, c’est que la personne soit intégrée. Elle fait partie de l’équipe. Il y a un contrat. L’aspect juridique va quand même rentrer en compte pour pouvoir s’assurer qu’on est aussi dans de bonnes dispositions.
Et enfin, là où je dois m’améliorer encore, je pense, c’est la vision. Quand tu as des coachs qui rejoignent ton équipe, ils rejoignent un métier de coach. C’est vraiment porté sur l’humain, peu importe que ce soit du business sportif, love, etc. Peu importe si la personne n’adhère pas à ta vision, à ce que tu veux créer et où tu seras dans 10 ans, tu vas la perdre tôt ou tard parce qu’il n’y aura plus cette émotion et ce côté humain. Il n’y aura plus cette notion de « Waouh, je fais un métier qui est complètement génialissime, qui est complètement différent ! ». Personnellement, ça m’a pris beaucoup de temps. Le fait d’avoir des expériences au Brésil, en Espagne, aux États-Unis, ça m’a ouvert les yeux sur le fait que je ne partageais pas assez cette vision de là où je voulais emmener mes coachs pour qu’ils se sentent partie prenante.
Et la raison pour laquelle je fais ça, c’est parce que maintenant, on a un système un peu comme les cabinets d’avocats, les cabinets de comptabilité… Plus tu es expérimenté, plus tu es cher, et plus tu as de titres comme Senior Coach, Executive Coach, etc. Et donc, en fait, ça, sur le moyen ou long terme, c’est à réfléchir dès le début. Et je pense que c’est un conseil qui est super important.
Gérald : C’est vrai que c’est hyper important ! Je n’y avais jamais pensé, mais c’est vrai que si ton coach a une possibilité d’évoluer dans ta boite, il n’a pas besoin d’évoluer de son côté, c’est qu’il va le faire. Il a des perspectives dans la structure qu’il l’accueille. C’est hyper bien.
Alex : Tous les conflits que j’ai eus dans mes équipes, ça a toujours été une question, entre guillemets, d’évolution. Ça peut être une évolution financière : si je coache tant de personnes, est-ce que je pourrais gagner un peu plus ? Parce que sinon, au bout d’un moment, la personne peut être démotivée. Mais plus que l’argent, c’est une question de titre. Le gars veut plus être coach. Il veut être Senior coach, Executive Coach, peu importe. Mais c’est normal ! Même pour moi, en tant qu’entrepreneur ! On ne veut pas rester au même niveau. On veut toujours grandir, toujours évoluer. C’est le goût du challenge, le goût du jeu ! Les coachs ont cette notion-là. Ils sont à la fois coachs, mais aussi entrepreneurs. Ils ont cette notion de vouloir de la nouveauté. C’est important.
Gérald : Et au niveau du reste de ton équipe, comment es-tu structuré ? Comment tu t’organises au niveau de ton marketing par exemple ? Comment tu produis tes vidéos ? Parce que j’imagine qu’un rythme d’une vidéo par jour, sur 15 ans c’est pas mal !
Alex : En fait, on doit avoir presque 3000 vidéos sur la chaîne. Ça fait cinq ans, ou plus. Mais ça fait un bon moment qu’on publie une vidéo par jour, qu’on y va à fond. Donc, ça a pas mal évolué ces derniers temps. J’ai toujours eu trois personnes qui m’ont entouré, avec qui on voyage, avec qui on tourne les vidéos, on fait des photos. Ce sont des amis d’enfance qui sont là. Il y a aussi un très bon pote qui s’appelle Coach Paillettes, que j’ai formé il y a quelques années et qui a rejoint le projet Next Level, un projet d’entrepreneurs, et qui aujourd’hui bosse en partie avec moi et aussi sur ses projets. Mais tout ça, en fait, c’est une grande famille qu’on a maintenant depuis 5 à 10 ans.
La manière dont je gère, c’est qu’au niveau marketing, j’ai des experts qui m’ont amené là. Et eux, ils ne veulent pas bosser pour toi, ils bossent avec toi, donc ils sont tous freelances et ils déterminent une stratégie. Après, c’est géré par des équipes qui sont in house, c’est-à-dire qui sont salariées ou en tout cas qui bossent avec nous au quotidien. Donc, j’ai un expert référencement, j’ai un expert web, j’ai un expert conversion. J’avais un expert publicité, mais on n’en fait pas beaucoup, c’est plus parce que c’est une bonne pote.
Ma grosse équipe est portée quand même sur la vidéo et le design. Après, c’est la gestion du coach, puisqu’on a beaucoup de coachs aujourd’hui. On doit être une cinquantaine sur tout le groupe avec une vingtaine de coachs quand même.
Gérald : Et du coup, par rapport à ça, tu as un management qui est assez paternaliste ou au contraire, tu as vraiment des gens qui gèrent pour toi et tu restes vraiment focus sur le contenu ?
Alex : Non, j’ai un management hyper paternaliste ! On en a discuté ensemble, en off ! J’ai encore beaucoup de travail à faire sur moi, je pense. Mais on peut tous évoluer ! Je suis au courant de quasiment tout, je suis vraiment focus sur tout. Je sais tout ce qui se passait, mais je le fais avec tellement de cœur. C’est tout pour le projet, c’est vraiment mon gros bébé ! Mais je commence à déléguer de plus en plus. Et je commence à prendre du plaisir à déléguer. Je pense que c’est le challenge de tous les entrepreneurs, tu me diras ce que tu en penses : trouver la bonne personne au bon poste. Ce n’est pas facile du tout. Mais quand tu la trouves, c’est là où tu peux avancer. J’ai encore beaucoup de choses à faire. Je suis très présent, mais je pense que je le suis aussi par choix. Ça me fait plaisir d’être là. Ça me fait plaisir que s’il y a des problèmes, ils me soient remontés, etc. Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup d’entrepreneurs qui ne rêveraient pas du tout d’être à ma place parce que je suis assez présent, je travaille beaucoup…
Gérald : Et du coup, quand tu attaques une autre niche – tu parlais de Next Level – comment ça se passe ? Parce que du coup, comme tu as atteint un gros niveau au niveau du Love, tu es forcément attendu. Est-ce que tu peux nous recontextualiser un peu ?
Alex : En fait, il y a quelques années, en 2017, j’ai créé une formation qui s’appelle Coach à Succès. Le but, c’était d’accompagner les coachs, de les aider à développer leur activité. Aujourd’hui, il y en a 400 dans ce programme que je continue d’accompagner parce que c’est une formation du coaching groupe. J’ai fait une grosse erreur parce que j’ai attaqué le marché de l’entrepreneuriat comme le marché du Love. Ces deux marchés sont complètement différents dans le Love, les personnes ont besoin de t’entendre tous les jours, même quelques minutes, pour avoir une petite bouffée d’oxygène.
Dans l’entrepreneuriat, il faut aller en précision, donner du contenu. Chose que je n’ai pas su faire. Donc, en fait, je me suis développé sur ma notoriété et je me suis développé sous forme de trafic, c’est-à-dire trafic payant, donc publicité, webinaire… Des gens qui me connaissaient, ou pas, ont découvert une philosophie, un accompagnement, et ils sont passés à l’action. En gros, ça a été un succès parce que pour la première fois de ma vie, j’ai fait de la publicité. Je n’en avais jamais fait dans le Love. Clairement, j’en fais très, très peu. Mais du coup, ça m’a aidé à faire connaître ce programme et donc à le développer. Par contre, la manière dont je l’ai attaqué le marché entre guillemets sur YouTube, l’organique… Je me suis complètement planté ! Complètement ! Après c’est un projet qui tourne tout seul, avec toujours cet accompagnement, j’ai des équipes avec moi qui m’accompagnent. Je pense que, en fait, je ne suis pas très bon pour développer un nouveau projet parce que je le fais avec ce que j’ai acquis, moi, personnellement, dans le Love. Je prends beaucoup de plaisir à accompagner des coachs et des entrepreneurs parce que maintenant, c’est un peu plus large comme profil. Je les aide à développer et ça, j’y prends beaucoup de plaisir. Mais je n’ai plus vocation à développer une chaîne YouTube, etc. Comme j’ai pu le faire. Je me suis aperçu que le trafic payant fonctionnait mieux que le trafic organique, qui demande beaucoup de ressources, beaucoup de temps, beaucoup d’énergie. Je me suis dit que je n’avais pas envie de refaire deux fois la même chose.
Gérald : je voulais qu’on revienne sur ton passage sur scène, c’est là que je t’ai vu pour la première fois. Juste après ça, je ne sais pas s’il y en a eu d’autres, mais celui-ci était assez costaud, il y avait pas mal de monde !
Alex : Alors, le premier, je crois que c’était environ 1500 personnes, si je ne dis pas de bêtise. Le deuxième, c’était 2000. Je crois que je n’ai fait que ces deux petits, mais ça a été ma première grosse conférence et je l’avais quand même bien travaillé. J’étais à fond !
Gérald : Justement, comment tu as organisé ça ?
Alex : Une conférence, pour moi, c’est un événement qui est hyper important. Premier passage sur scène auprès de 1500 personnes. Juste avant, j’avais fait 300 personnes. Si je dois faire le décompte, j’ai fait d’abord trois personnes. Puis 30, 40. 60, 300 et 1500. J’ai quand même grossi très vite, en fait ! C’était ma sixième ou septième conférence sur un sujet que je n’avais jamais traité et qui était de l’entrepreneuriat et le Mindset. J’ai écrit la conférence, mot pour mot. Et je l’ai mémorisée mot pour mot. J’ai répété, répété, répété, répété. J’ai pris un truc vraiment sérieux. J’ai appelé ça la conférence d’une vie parce que je ne suis pas sûr de pouvoir refaire une conférence qui soit meilleure que celle que j’ai faite. J’ai mis tout ce que j’avais à l’intérieur et depuis, je ne la retouche pas. Je ne l’ai jamais refaite, mais je sais que je ne pourrais pas faire mieux que ça. J’en suis persuadé.
Gérald : Et du coup, tes retombées derrière, économiquement ? Est-ce que tu as pu ressentir une évolution ? Ou bien en termes d’autorité peut-être aussi ?
Alex : Économiquement, non, parce que je n’avais rien à vendre ce jour-là ! Et parce que je ne l’ai pas fait pour vendre. Mais en termes de notoriété ? Oui. En termes d’autorité ? Oui. Parce que sur l’événement, j’ai été élu meilleur speaker de loin. Donc, je pense que j’ai touché beaucoup de personnes qui ne me connaissaient pas. Pourtant, dans la salle, il y a eu d’autres personnes. Je pense à mon pote Xavier Prétérit dans l’immobilier, que j’ai un petit peu accompagné. Ça m’a permis de connecter avec beaucoup de personnes et d’être reconnu comme quelqu’un qui sait de quoi il parle, qui développe quelque chose sur le mindset en allant en profondeur. Et c’est ce que je recherchais en fait. À vrai dire, je ne m’attendais à rien parce qu’il ne savait pas ce que j’allais obtenir. Mais ça a été un énorme succès et ça a été un des super moments de ma carrière de coach et d’entrepreneur.
Gérald : Aujourd’hui, c’est quoi la suite ? Parce que tu as déjà un peu tout éclaté, alors je me demande quels sont tes prochains succès !
Alex : J’étais en train de tout éclater aux États-Unis et YouTube a changé d’algorithme. Donc là, je suis en phase de réflexion sur comment je vais faire pour retrouver la croissance dans laquelle j’étais. Parce que j’étais vraiment en train de tout déchirer et de vraiment venir me positionner. Alors j’ai 200 000 abonnés, le numéro 1 en a 2,5 millions. Mais ma croissance était supérieure à la sienne. Donc, autant te dire que j’étais vraiment motivé. Donc là, c’est un coup d’arrêt. Donc, j’ai deux options. Soit je me plains et je vais faire autre chose, soit je trouve la solution. Comme tant d’autres, je suis en train de chercher avec mes équipes la prochaine solution. Et je pense qu’on l’a trouvé. Ça va être de revenir sur des vidéos beaucoup plus qualitatives, plus longues aussi. Donc, un travail que je n’avais jamais encore fait, mais pour aller en profondeur. Donc tout se met en place et je pense que ça va être fait cet été.
Donc, je m’étais fixé comme objectif d’avoir un million d’abonnés à la fin de l’année. Je sais que je ne les atteindrais pas, mais je reste sur l’objectif d’être le numéro un d’ici 2022, 2023, donc numéro un au monde.
Gérald : L’algo et les comportements des gens fonctionnent-ils de la même façon en France et aux États-Unis ? Tu remarques le même comportement ?
Alex : Partout dans le monde, que ce soit au Brésil, aux États-Unis… C’est vrai qu’on a tenté le marché russe, ça a été compliqué parce que ce n’est pas Google. C’est un peu spécial. On n’était pas prêts. La Russie, c’est quand même très spécial. Un peu comme la Chine aussi. On a fait traduire en chinois, mais ce sont des marchés pour lesquels je ne suis pas encore assez solide. Par contre, n’importe où dans le monde, ce sont les mêmes algos, les mêmes dynamiques et les mêmes succès. En fait, on a juste dupliqué, c’est tout. C’est un peu facile quand je dis ça, mais en gros, c’est le même algo, ce sont les mêmes priorités.
Gérald : Au niveau des coachs que tu accompagnes, ils sont sur du Love aussi, ou ils sont sur d’autres thématiques ?
Alex : Tu as du dev perso, tu as du Love. Je ne sais pas si je peux citer des prénoms, mais toutes les personnes dans le Love comme Branda Boukris, Jessica Khirbet, Belinda sans tabou sont les trois personnes qui ont eu le plus de succès. Dans le Love, il y a aussi. Bertrand Baray. Après dans le dév perso, il y a d’autres personnes. Tu as Patrick Soulas qui est génial, Charline Caron aussi. Il y a aussi Marylène qui a fait une chaîne sur tout ce qui est bégaiements, etc. Donc tu as beaucoup de personnes, en fait. Je m’en suis aperçu. Tu as quelques gros succès, surtout dans le domaine du Love, mais je pense que c’est aussi parce que c’est grand public et donc c’est un peu plus facile. Mais il y a d’autres beaux succès, et la majorité arrive à en vivre. Donc ça, c’était un point d’honneur aussi pour moi. Je voulais vraiment les accompagner après sur du coaching plus privé. Je vais avoir quelques gros, gros clients, des personnes qui sont déjà sur des chiffres d’affaires de plusieurs millions et qui ont envie de scalaire, qui veulent aller plus loin et qui ont besoin d’être accompagnées. Donc ça, c’est un autre axe de Next Level.
Gérald : S’il y avait un élément que tu pouvais changer en un claquement de doigts, tu reviens à un moment de ta vie et tu fais un choix de business différent. Un choix de vie différent. Ça serait quoi ?
Alex : Alors, de vie ou de business ? Business, je ne changerais rien. Je suis heureux là où je suis arrivé. On n’a pas vécu de gros échecs, on a seulement fait des lancements qui n’ont pas marché, des choses comme ça, mais je touche du bois ! Ça fait 15 ans qu’on est sur une belle croissance et que ce qu’on a accompli, très peu l’ont fait avant nous, donc sur ça, je ne changerais rien du tout.
Après, dans ma vie personnelle, c’est différent. Je changerais quand même des choses.
Gérald : Tu veux développer ou tu veux en rester là ?
Alex : Si, si, je peux développer ! Déjà, je changerais mon foutu mindset que j’avais quand j’étais plus jeune. J’étais un peu trop gentil, trop doux… Je n’avais pas le mindset de champion. Donc je pense que si j’avais eu un mindset de champion, on ferait le même épisode, mais je te raconterai ma vie en NBA, etc. Donc ce ne sont pas des regrets, mais quand même, j’aurais pu faire mieux.
Deuxième point, et ça, c’est un peu plus perso… J’ai signé dans le Sud vers Nice, donc je pars de Paris. Et en descendant dans le Sud, on m’apprend que mon père a un cancer par téléphone. Et en fait, je n’ai pas réalisé. C’est comme si on m’avait dit que mon père avait un rhume. Et du coup, je n’ai pas réagi. Mais j’aurais dû faire demi-tour direct. Mais je n’ai pas pris conscience de ce qui se passait. J’avais eu une vie tellement formidable jusque-là : jamais de pépin, jamais de décès dans ma famille, jamais rien. Malheureusement, ça a été un cancer foudroyant : en l’espace d’une année, il est parti. Donc, ça a été chaud, très chaud, très, très chaud. Mais j’ai été con, mais j’étais jeune. Je n’étais juste pas conscient. Mais voilà, deux épisodes de ma vie où j’aurais pu changer quelque chose. Après, tout le reste, c’est que du bonheur ! J’ai eu une vie extraordinaire, des parents formidables, une famille au sens large, génial pour le basket, une éducation, jouer en équipe… Ce sont des moments qui sont géniaux, donc, à part ces deux épisodes-là, tout le reste, c’est que du bonheur.
Gérald : Est-ce que tu peux juste revenir sur l’épisode de la cantine ? Je crois que c’est lors des championnats du monde, quand tu vas te servir à la cantine.
Alex : Tu es dur ! OK, mes amis. Je vais me confier à vous si vous m’écoutez. J’ai un problème, je suis addict au dessert, au chocolat, au sucre… C’est vraiment un problème psychologique ! Bon, je vais faire les championnats du monde. Je sais qu’on ne va pas gagner. C’est plus du plaisir qu’autre chose. Comme je te le dis, moi, je vois des stars à côté de moi et c’est juste génial. En fait, on mange, c’est un grand self et tout le monde va se servir. J’étais le seul joueur à commencer par les desserts ! Mon équipe me demandait si j’avais un problème ! En fait, j’arrivais avec une assiette remplie de desserts ! Et seulement après, j’allais prendre mon plat principal. Mais pour la petite histoire, en fait, j’avais lu aussi une interview d’un joueur de foot, Robert Lewandowski qui joue au Bayern, qui disait qu’il commençait tous ses repas par le dessert parce que le sucre brûlait plus lentement… Bref, j’ai trouvé une excuse comme ça ! Mais du coup, j’étais obligé de sécuriser mes desserts. C’était trop important pour moi. C’est trop important. Donc voilà un petit peu mon addiction et même encore aujourd’hui !
Gérald : Bon, je ne peux pas te laisser comme ça alors que tu viens de lâcher cette bombe, donc je suis obligé de te donner la mienne en contrepartie ! J’étais en sélection de rugby, ce n’étaient pas les championnats du monde, mais c’était une sélection assez importante. Je jouais à Bègles à l’époque. Dans le comité qui recevait le championnat, il y a une nana qui était arbitre… Bon, il se passe ce qui se passe pendant la nuit, et le lendemain, je me fais les ligaments croisés. Donc, il n’y a pas de secret, je ne sais pas si c’est lié… Il y a très peu de gens qui sont au courant de cette histoire-là. Mais en tout cas, ça a été une belle, une belle leçon : je me suis fait les croisés après une nuit où j’aurais mieux fait de dormir dans mon lit !
Alex : Mais franchement, c’est ça ! Si tu veux vraiment devenir sportif, il faut que tu sois focus à 2500%. Et c’est pour ça que j’ai beaucoup d’admiration pour les footballeurs, les basketteurs, tous les sportifs de haut niveau. Les gens ne se rendent pas compte de tous les sacrifices qu’ils font. Bien sûr ils gagnent beaucoup d’argent, etc. Mais il y a aussi tous les sacrifices qu’ils ont endurés. Moi, j’ai fait la moitié et je peux vous dire que c’est juste un truc de dingue ! Alors les rugbymans aussi, c’est quelque chose. En fait, on n’a rien sans rien. Ça, c’est une certitude.
Gérald : Si tu pouvais être réincarné en un animal ou une personne réelle ou fictive, ce serait quoi ? Tu n’as que 24 heures, d’accord ?
Alex : Alors attends, un animal ou une personne fictive… Je ferais bien un petit dauphin. Tu vois, je trouve que c’est un animal qui me représente bien : un petit dauphin gentil qui donne le sourire aux enfants, aux parents… Un petit truc simple, tranquille !
Gérald : il faut savoir qu’au quotidien, Alex me dit que je dois mettre du Cormont dans ma communication. Là, le dauphin, c’était une Cormont ! Ce n’est pas possible !
Alex : Mais c’est vrai ! Je te dis : un petit truc simple !
Gérald : Moi, ça serait un requin !
Alex : Toi, tu penses qu’à nous bouffer ! C’est ça ton truc !
Gérald : OK, ça fait peur aux gens. Mais au final, ce n’est pas l’animal qui fait le plus peur, qui tue le plus de monde. C’est quand même l’hippopotame. Donc, en fait, tu dis le requin, tout le monde en a peur, mais au final, il n’y a pas beaucoup d’accidents. L’hippopotame, tout le monde en rigole, et en fait, il va tout déchirer !
Dernière question si tu pouvais maîtriser le sujet que tu veux, une expertise, en un claquement de doigts ? Zéro effort. Tu l’as directement, tombé du ciel. Ce serait quoi ?
Alex : Si j’avais une pilule magique, j’apprendrais toutes les langues. Comme ça, je ferai plein de vidéos dans toutes les langues et ce serait génial ! J’ai galéré pour apprendre l’anglais, et là du coup, c’est bon, j’en ai fini avec les langues ! J’ai galéré et je galère toujours d’ailleurs. Donc, s’il y avait un truc magique, ce serait de parler toutes les langues. Et si je peux avoir un deuxième truc, ce serait de pouvoir recruter les bonnes personnes au bon endroit. Je trouve que c’est le truc le plus compliqué pour un entrepreneur, pour un être humain, de pouvoir jauger les personnes, etc. Je prendrais ces deux pilules magiques.
Gérald : Très bien, comme les desserts en fait !
Alex : Exactement ! On se resserre, on ne compte pas ça, c’est important !
Gérald : C’est top. Est-ce que tu as une actu prochainement ? Des lancements, des choses où on peut te suivre, où on peut se documenter ?
Alex : Bah, écoute, il y a plein de trucs ! Je vais relancer la formation de coach pour les personnes qui ont envie de devenir coach, avec peut-être avec une spécialisation Love coach, à voir. Je suis à fond dans ça en ce moment. En même temps, je relance aussi tous les projets d’entrepreneuriat pour le groupe parce que justement, avec les nouveaux coachs qui nous rejoignent, je veux vraiment renforcer le projet Next Level. Ça, c’est important. Il y a aussi Écris ta Légende qui est mon projet de dev perso sur lequel je veux vraiment me focaliser et qui est le sujet d’actualité en France. Et puis après, ce sont les États-Unis. Donc là, je peux plus voyager en ce moment, je suis en attente de la Green Card, j’espère la recevoir bientôt pour pouvoir faire des conférences pour voyager, reconnecter…. Mais en attendant, je fais beaucoup de vidéos, beaucoup de lancements, de webinaires et de formations en ligne.
Gérald : Écris ta Légende qui est également un podcast ?
Alex : Oui, c’est aussi un podcast. Je voulais vraiment créer un truc qui allait plus en profondeur que juste le Love, parce que parfois, quand on dit qu’on est Love coach, ça fait sourire. Mais il y a beaucoup de développement personnel, donc je voulais apporter quelque chose de plus concret. Avec l’écriture du livre aussi. Alors, ça sortira surement en début d’année prochaine, donc début 2022. Mais ce bouquin est vraiment, vraiment, vraiment important pour moi, et c’est un projet sur lequel je suis en train de mettre tout mon cœur, tout mon temps, toute mon énergie. Donc, je pense que c’est un beau projet.
Gérald : C’est plus un bouquin type autobiographie ou plus méthodologie ?
Alex : C’est un peu les deux… Parce que je parle quand même toujours un peu de moi. Mais c’est vraiment la méthode. J’appelle ça la méthode 3W. Who : qui suis-je ? Where : où vais-je ? Why : pourquoi ? C’est un peu les trois ingrédients qui dirigent ma vie, mon quotidien, et c’est ce que j’essaie de transmettre dans mon ouvrage.
Gérald : Du coup, tu te fais aider sur l’écriture ?
Alex : Alors j’écris tout et je me fais aider pour la relecture. C’est vrai que j’ai un peu de mal à organiser mes idées. Je peux écrire facilement, beaucoup, mais ce que j’écris à la page 1, tu retrouves la page 160, puis après 320… C’est un peu n’importe quoi ! Donc je me fais accompagner. Je n’hésite pas à me faire coacher et accompagner. Après je ne sais pas encore si je le sors avec une maison d’édition, ou en autoédition. Pour l’aspect marketing, j’ai encore un doute. Ce qui me manque, c’est ce bouquin qui me permettra d’être reconnu comme auteur.
Gérald : Je suis quasiment sûr que ça va cartonner. Il y a tout qui cartonne chez toi, c’est incroyable !
Alex : On va tout faire pour que ça cartonne ! Je ne sais pas pourquoi, je le sens bien. D’habitude, il y a toujours un peu de stress. Mais j’ai mis tellement de cœur, tellement de choses… Je sais que ça va aider les gens. Donc je me dis que ça ne peut que fonctionner. Il faut aussi que je m’inspire de toi justement pour les processus de scaling, de publicité et de vision, etc. En tout cas, je suis à fond.
Gérald : Je sais que tu es pris par le temps, donc on va, on va écourter l’épisode. En tout cas, merci beaucoup d’être venu aujourd’hui, mais aussi merci pour les trucs qu’on vit au quotidien parce que tu m’accompagnes beaucoup, et je le dis devant témoins ! Il y aura des preuves et on ne pourra pas dire que je n’ai pas de gratitude ! Donc oui, merci beaucoup. Et puis on se reparle très vite.
Alex : Yes, merci à toi ! En tout cas, j’espère que vous avez kiffé l’épisode et surtout, continuez à avancer ! Lancez-vous ! Il n’y a pas de raison d’échouer. Je conclurai là-dessus si tu me le permets. Je me rends compte qu’on a beaucoup de fausses croyances alors qu’on peut tout réussir dans sa vie. C’est complètement dingue, mais vraiment complètement. Merci à toi. Merci aussi d’être si généreux, d’être si puissant ! Tu es celui que j’appelle le Mark Zuckerberg français.
Gérald : Je n’y crois pas, tu as réussi à le placer !
Alex : Bien sûr ! J’ai beaucoup d’estime pour tout ce que tu fais. C’est énorme, continue de nous inspirer comme ça ! C’est super important !
Gérald : Merci Alex ! À plus tard, ciao !
Alex : Yes, ciao !