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Alec Henry

Élever les standards de l’industrie et devenir incontournable

Retrouvez Alec Henry :

➡️ entrepreneurs.com

➡️ entrepreneurs.com/film

 

Entrepreneur accompli alors que rien ne le prédestinait à la réussite, Alec Henry accompagne aujourd’hui des milliers d’entrepreneurs à se lancer et à développer leurs idées et leur business. Aujourd’hui, il revient sur son parcours et partage avec nous sa vision du business et sa philosophie de la vie, en toute simplicité et avec bonne humeur.

 

 

Gérald : Salut Alec ! Comment vas-tu ?

 

Alec : Salut Gérald ! En forme et toi ?

 

Gérald : Ça va nickel ! Tu me disais que tu as dû remettre récemment le col roulé. Tu as changé de région géographique ?

 

Alec : Exactement ! Je reviens de Dubaï ou je devais rester 2 semaines, mais comme beaucoup, tu rallonges toujours ton séjour là-bas. Au final, j’y ai passé 2 mois. Là, je suis en Suisse pour quelques jours, ensuite je fais un passage à Paris puis je retourne à Londres. Il est temps de rentrer !

 

Gérald : Super. Merci beaucoup d’être là aujourd’hui. Est-ce que tu peux te présenter pour les gens qui ne te connaissent pas ? Même si je suis persuadé que la majorité des gens qui nous écoutent savent qui tu es et ce que tu fais.

 

Alec : Avant tout, merci pour l’invitation. C’est un plaisir d’être ici avec toi et de partager avec ceux qui nous écoutent. Aujourd’hui, avec entrepreneurs.com, on aide et on accompagne bon nombre d’entrepreneurs (des entrepreneurs en devenir, des débutants ou des entrepreneurs plus avancés) à pouvoir développer leur business de manière agressive grâce à une stratégie de systèmes d’acquisition, de conversion ou d’automatisation et de délégation sur différents marchés, tout type de marché, qu’ils aient des business physiques ou des business en ligne.

Aujourd’hui, on est au capital d’une quinzaine de sociétés justement par ce biais. Lorsqu’on accompagne des clients et qu’ils montent massivement en puissance à l’issue d’un coaching, d’un consulting, ou autre, ils nous demandent souvent comment faire pour continuer ? Et donc, lorsque cela fonctionne humainement parlant, qu’il y a des intérêts convergents et que cela corrobore avec notre vision d’un écosystème profitable à l’ensemble de nos clients, on fait une proposition d’entrer au capital. Donc naturellement, ça s’est vite déployé ! Depuis maintenant début 2020, on utilise la marque Entrepreneurs.com, avant ça, on avait leconsultant.fr. Mon prénom et nom, Alec Henry, est également devenu une marque aujourd’hui parce qu’avoir une personnalité active et visible sur le marché francophone de l’entrepreneuriat nous a aidés à déployer d’autres sociétés telles que le cabinet des indépendants où on est associé notamment avec Robin et Hamza, et bien sûr Amine, avec lequel j’ai lancé toutes nos sociétés depuis juillet 2017.

On avait commencé avec une agence de marketing digital basée en Suisse à Lausanne et encore aujourd’hui en activité à Genève et qui compte plusieurs clients en Europe ou ailleurs où on les accompagne dans la mise en place de différentes stratégies, entre autres.

Bref, aujourd’hui, c’est tout un écosystème de sociétés qui est là, qui est omniprésent et qui a pour but d’accompagner notre client entrepreneur dans toutes les phases de son développement, voire d’anticiper les problématiques auxquelles il va faire face pour pouvoir y trouver des solutions qui soient adaptées.

À la base, rien ne me prédestinait à devenir entrepreneur, encore moins à réussir. Tout dépend bien sûr de la perception qu’on a de la réussite. Moi, je n’ai aucun diplôme spécifique. J’étais ouvrier à l’usine et après, j’ai cumulé plusieurs jobs pour pouvoir disposer des capitaux et des fonds propres nécessaires à la création de ma première société. Et puis aujourd’hui, quatre ans plus tard, un peu moins de quatre ans plus tard, on en est là tous les deux, face à face, à échanger pour ce podcast !

 

Gérald : C’est top ! Tu reviendras, si tu veux bien, sur ton parcours et cette accumulation de jobs justement. On en a déjà pas mal parlé, mais je trouve que c’est hyper inspirant et c’est révélateur. C’est un peu la recette du « charbonner pour réussir ». J’ai un peu l’impression que c’était ça l’idée. Avant toute chose, j’aimerais revenir sur un truc. La première fois que je t’ai vu, c’était sur scène. En 2019. Tu avais quel âge à ce moment-là ?

 

Alec : Je sais que c’était en octobre 2019, donc sur la scène de Canalaire, j’imagine. J’avais 24 ans alors.

 

Gérald : Tu étais déjà monté sur scène, tu avais déjà fait ça avant ?

 

Alec : Oui, je l’avais déjà fait ! Mais un an plus tôt, je n’avais jamais vraiment fait ça. Je suis plutôt timide, introverti, incapable de faire un exposé devant ne serait-ce que cinq personnes avec qui j’avais passé toute mon enfance. Donc, c’est vraiment une grosse sortie de zone de confort pour moi. Là, dans la salle, il y avait quand même 2 000 personnes. Donc, il y a une belle sortie de zone de confort, mais au final, c’est une expérience absolument dingue ! Et oui, j’aime bien ça !

 

Gérald : J’étais avec Baptiste dans l’auditoire, dans la salle, et j’ai réalisé que je n’avais jamais entendu parler de toi et de ce que tu faisais. Et tout le monde autour de moi était étonné parce que tu étais la révélation, l’étoile montante du moment. J’avais l’impression de sortir d’un coma de vingt ans ! Et c’est vrai qu’à partir de ce moment-là, c’est assez impressionnant. Je t’ai vu partout, cibler de partout avec des vidéos, du contenu… Et avec, à mon avis, un niveau de qualité sur les livrables, sur les supports, etc., qui dépassait largement les standards. Que ce soit en termes de vidéos, de storytelling, de blog, etc., je trouvais ça vraiment nickel. À aucun moment, je n’ai détecté depuis cette période-là un faux pas. J’ai l’impression que tout est maîtrisé. Tout est calibré. C’est peut-être la précision suisse ! C’est vraiment impressionnant. Comment avez-vous réussi à faire ça, avec Amine ? C’était quoi le niveau de perfection ?

 

Alec : C’est très difficile pour moi de répondre à cette question dans le sens où, pour moi, c’est normal. Ce n’est même pas une question de perfectionnisme ou autre : ce sont nos standards. C’est-à-dire que j’ai toujours été très exigeant avec moi-même ou avec ce que l’on produit. Et au fur et à mesure du temps, des années qui passent, et même avec l’armée, par exemple, ça n’a fait qu’exacerber cette partie de ma personnalité.

C’est pareil pour Amine qui est quelqu’un d’excessivement exigeant avec lui-même, avec son travail. Et à mon sens, quand tu commences à déléguer et que tu veux t’entourer de personnes vraiment prêtes à charbonner et à aller à la guerre avec toi pour être numéro 1 sur un marché, tu es exigeant avec eux. Mais pour être exigeant avec ceux avec qui tu travailles, tu dois d’abord être exigeant avec toi-même. Donc pour nous, c’est quelque chose de tout à fait normal. On n’a pas dû déployer un effort absolument considérable, une réflexion considérable pour pouvoir aboutir à ce type de résultat. Mais c’est vrai que bon nombre de personnes nous ont fait le même retour que toi. Ce qui s’était passé à l’époque, en 2018-2019, c’est que peu de personnes faisaient réellement beaucoup d’acquisitions et peu comprenaient vraiment le copywriting, les tunnels de vente poussés avec vraiment quelque chose de propre, de clean. Et dès qu’on a commencé à faire ça, des tunnels, etc., on s’est dit qu’il fallait aller plus loin : on a commencé à travailler Photoshop, à faire du Java, du CSS, etc., à rentrer dans la matrice du système pour faire des tunnels vraiment poussés. Ce qui s’est passé, c’est que très, très rapidement, on a naturellement élevé les standards du marché. Et on a constaté que nos concurrents dupliquaient nos tunnels. Et parfois, je me retrouvais dans des lancements… Il y avait encore ma tête, dans leur header ou dans leur footer :  ils avaient oublié de l’enlever ! Ou la version mobile, il y avait mon bouton, ou même dans leurs CGV, c’était notre adresse mail… Des petites choses comme ça ! Alors moi, ça ne me dérangeait pas en soi parce que c’était absolument génial. Étant donné que notre position n’était pas encore validée en tant que leader, je me disais simplement qu’on était vraiment sur la bonne route et que cela dénotait un certain gage de crédibilité auprès du marché et qu’on était vraiment dans la bonne direction. Et ça nous faisait juste rire plus qu’autre chose !

Mais effectivement, le but aujourd’hui, c’est aussi de se dire que tout ça est possible parce qu’on est deux. Et si moi aujourd’hui, je suis le visage et que je peux prendre une heure pour échanger avec toi, c’est parce que, pendant ce temps-là, en parallèle, il y a Amine qui est en back-end. Si je suis le visage et lui le cerveau, ça ne veut pas dire que je n’ai pas de cerveau ! Mais ça veut surtout dire qu’il est là pour justement réfléchir, anticiper et poser les choses pour la stratégie, s’assurer que tout est bien mis en place, que tout est possible. Et il s’occupe avec les équipes en back-end des différentes stratégies. Et ça, c’est vraiment notre force : notre complémentarité. Très rapidement, dès les premières semaines, dès les premiers mois, ou même avant même de s’associer, au moment où on s’est rencontrés, on a vu notre complémentarité. On a vu qui est bon en quoi, et où l’un ou l’autre doit s’orienter. Et je vois encore beaucoup trop de gens qui choisissent leur associé en étant biaisés par leurs émotions, ou parce qu’ils ont quelqu’un qui n’est pas complémentaire ni différent, mais qui leur ressemble et qui a la même vision. Et au final, ils font tous les deux la même chose. Donc les deux sont aux réunions, font les mêmes tâches, se relisent leur travail… Je te donne un exemple concret. Ça va te paraître fou ! Il y a des centaines de milliers de personnes dans nos différentes bases mails, etc., et on shoote beaucoup, beaucoup, beaucoup d’emails parce qu’il y a différentes séquences, différentes segmentations… Si sur les centaines d’emails qui ont été rédigés, j’en ai lu 15, c’est beaucoup ! Et il y a des choses qui sont envoyées, qui sont faites, qui sont écrites, etc. En mon nom même, parfois, et je n’en ai même pas connaissance. Aujourd’hui, c’est ce qui fait qu’on peut avoir ce niveau de standards, d’exigence, d’excellence et qu’en plus, je peux être partout, tout le temps parce que sinon, je n’aurais tout simplement pas le temps d’être au four et au moulin en même temps ! Au bout d’un moment, il faut savoir faire confiance et puis avancer avec les bonnes personnes, les bons process, les bonnes méthodes et la bonne stratégie.

 

Gérald : Mais c’est top parce qu’en étant très visible, on pourrait croire qu’on s’adresse à un public vraiment mainstream. Et vous, dans vos clients, vous avez en effet des gens qui démarrent le business, ou qui vont démarrer, ou qui ne démarreront peut-être jamais et qui veulent juste se documenter. Mais vous avez des gens qui génèrent déjà des centaines, des milliers, des millions d’euros déjà.

 

Alec : C’est ça. Effectivement, ça a été une grosse problématique et ça a été la réflexion qui a induit l’achat du nom de domaine Entrepreneurs.com. En décembre 2019, je me souviens, on est à Londres, on fait une réunion avec Amine et on échange, on discute. 2019, c’était pour nous l’année de tous les records. C’était aussi l’année où j’ai fait toutes les salles en francophonie, l’année où j’ai sorti le livre qui était devenu best-seller. C’était l’année où on est passé de « Alec Henry, petit entrepreneur qui essaie de lancer leconsultant.fr depuis octobre 2018 » à être vraiment en place et à notre place. C’était vraiment le ressenti global. Et du coup, malgré ça, malgré les milliers de personnes, de clients payants qu’on avait pu accompagner, nous étions insatisfaits parce que c’était encore trop faible par rapport à nos ambitions et par rapport à notre vision globale sur les 3, 5, 10 prochaines années.

Notre positionnement était bon, il attirait les consultants, mais il n’attirait pas les coachs par exemple. C’est pour ça qu’en parallèle, on a essayé de lancer Lecoach.fr. Et de la même façon, on n’attirait pas certains types d’entrepreneurs et on voulait un petit peu sortir de cette case entrepreneuriale. Non pas que je n’aime pas ça, que c’est dénigrant ou quoi que ce soit, c’est juste que c’est un écosystème assez fermé. J’en parlais encore hier avec une amie qui collabore beaucoup, avec des vrais business en dur qui font des 50, 100 millions, 200 millions, 300 millions par an, etc. C’est vraiment un micro-écosystème où même la valeur reste à l’intérieur. Il n’y a rien qui bouge, on se connaît tous, on utilise tous la même stratégie, etc. Et on voulait sortir de ce cadre pour aller échanger, discuter avec de gros entrepreneurs en place depuis 20, 30 ou 40 ans et même des gens qui ont 40 ans, 50 ans, 60 ans et qui pèsent dans leur domaine. Et pour parler à un maximum d’entrepreneurs, il nous faut un positionnement clair donc il faut entrepreneur.com !  Et là, ça ne marche pas pour le nom de domaine ! Entrepreneur.com sont déjà en place et pèsent des dizaines et des dizaines de millions, donc c’était impossible. Entrepreneur.fr appartient à un particulier qu’on contacte. Amine va même physiquement le voir pour s’occuper de la négociation sur ce nom de domaine, mais ça ne se passe pas forcément bien, etc. Entrepreneurs.fr (au pluriel) appartient à une grande maison d’édition en France et ils ne voulaient pas vendre. Et entrepreneurs.com (au pluriel) était détenu par quelqu’un à Los Angeles depuis plus de 23 ans, qui a des centaines de noms de domaine, qui en a vendu certains 4 à 5 millions de dollars, qui a été contacté par Richard Branson et d’autres gros entrepreneurs pour acheter ce nom de domaine. On arrive malgré tout à le contacter. Et là, nous donne un chiffre, c’était un numéro de sécurité sociale ! On prend notre courage à deux mains et on lui répond quelque chose comme « Même ta femme trouve ce prix indécent. Il faut qu’on négocie ! » Deux semaines se passent sans réponse. Et à la fin, au bout de deux semaines, il nous propose de négocier. Trois mois plus tard, on a le nom de domaine, on le détient à 100%.

On commence à se développer, tout se passe bien, mais rapidement, la première problématique arrive. On se rend compte qu’on ne peut pas faire de la publicité en front sur Facebook, YouTube, Google ou autres, sur plusieurs axes différents en même temps parce que, naturellement, on risque de cannibaliser nos audiences. Au bout d’un moment, les gens vont se diriger vers la même audience et trouveront naturellement que ce n’est pas cohérent.

 

Gérald : Surtout que les volumes d’audience sur tel ou tel niveau d’éveil sont différents. Donc forcément, il y a plus de conversion. Ton pixel va aller vers là où il y a plus de monde, alors ce n’est pas forcément le plus qualitatif.

 

Alec : C’est exactement ça. Et du coup, ça risque d’être vraiment compliqué. Et on le sait. On cherche alors comment faire pour s’adresser à tout le monde, quel est le dénominateur commun de tous les entrepreneurs. On trouve finalement un angle mainstream et on cherche le support qui nous permettra de nous différencier de tout le monde. Et on choisit de faire un film ! On se met en tête de faire un film interactif ! Pourquoi interactif ? Pour qu’ils aient l’impression d’être acteurs du film. Et du coup, on a créé tout un script, un scénario. On a connecté ça avec la pub, avec des emails, avec l’ensemble du système et on a créé le film entrepreneurs.com, d’abord dans sa première version, ensuite dans sa version 2, qui est beaucoup plus aboutie avec tout un scénario, une équipe de tournage, on a même réussi à avoir la voix officielle de Morgan Freeman dans le film, etc. C’était super et ça tourne encore d’ailleurs ! Et du coup, la personne qui regarde le film qui dure entre 37 et 45 minutes selon les scénarios, a plusieurs scénarios et plusieurs sorties, qu’ils soient entrepreneurs, débutants, avancés, porteurs de projets… Récemment encore, on a eu quelqu’un d’une soixantaine d’années, leader mondial dans l’importation de pièces détachées de machines agricoles qui regarde le film et à peine deux semaines plus tard, il m’appelle et on commence à l’accompagner. Bien évidemment, ce ne sont pas des prestations à 1000 euros ou 5000 euros sur ce type de deal.

Le but ici, c’était vraiment de craquer le code et de réussir à avoir la même porte d’entrée pour tous. Et de pouvoir envoyer un maximum de trafic qualifié qui puisse se segmenter lui-même. L’idée c’est l’hyper segmentation de la data par lui-même. Et il fallait bien sûr faire en sorte que la personne apprécie son moment et apprenne des choses, que ce soit différent. Et notre gros point fort, c’est qu’on leur vend quelque chose à la fin du film, on leur vend quelque chose à tous, mais on vend quelque chose qui est adapté à chacun. Et ça nous permet quoi ? Ça nous permet instantanément de rentabiliser jusqu’à plus de 50% de notre acquisition le jour même, voire juste quelques heures après la dépense. Et ça, c’est hyper important. Tu connais l’importance des besoins en fonds de roulement, de la trésorerie… C’était absolument capital de réussir à débloquer ça si on voulait monter en puissance. Et aujourd’hui, le système tourne, fonctionne et ça se passe plutôt bien.

 

Gérald : Super ! Toujours pareil dans l’élévation des standards. Il y en a qui font des webinaires, vous vous faites un film ! Vous avez quand même remanié un peu tout ça ! Au niveau des accompagnements, quelles sont les différentes formules que vous avez ? Vous avez de la formation, j’imagine, mais ça va jusqu’où et comment ? Où est-ce que vous commencez et où est-ce que vous vous arrêtez dans l’accompagnement ?

 

Alec : Il n’y a pas de limite ! Plus sérieusement, on commence effectivement avec le film. C’est la porte d’entrée parce que le film aura énormément de valeur pour celui qui désire vraiment aller plus loin. On a un très beau taux de conversion d’ailleurs. On a deux types de codex : les codex pour les personnes qui ont déjà un business, et les codex pour ceux qui n’en ont pas. Donc par exemple, les porteurs de projets vont s’orienter vers effectivement un type de formation qui leur permet de mettre en place les bases. Ce codex n’est pas vendu excessivement cher, quelques dizaines d’euros. Ça va leur permettre, dans les deux cas, de vraiment avoir le spectre global de ce qu’ils doivent mettre en place pour pouvoir avancer. Et nous, notre philosophie a toujours été de promettre moins et de délivrer plus.

C’est-à-dire que même si on vend un produit à quelques dizaines d’euros, on veut vraiment que les gens ne restent pas sur leur faim, qu’ils se disent qu’ils ont pu payer 2000 euros chez d’autres sans avoir ça. En appliquant ça, l’inconscient va travailler et ils vont se demander ce qu’ils pourraient avoir pour quelques milliers d’euros vu ce qu’ils ont déjà pour seulement une quinzaine d’euros. C’était vraiment ça, l’idée qu’on a mis en place les codex.

Ensuite, on a l’incubateur. C’est notre programme phare pour porteurs de projet, qu’on vend aujourd’hui entre 1500 et 2000 euros. Ils ont un coach individuel, un accompagnement, des coachings de groupe accessibles à vie, une formation en ligne. Bref, c’est vraiment pour les entrepreneurs qui démarrent. Là, on a plusieurs centaines de personnes qui sont actives. Il y a aussi un mastermind à l’intérieur, ils peuvent faire du cerveau collectif entre eux, ils ont un garant de leur succès qui les suit au quotidien. Bref, tout un système qui a été mis en place et délégué. J’interviens quand même une fois par mois à l’intérieur. C’est important pour moi d’être connecté aussi à ceux qui nous font confiance et ceux qui désirent se lancer. À la suite de quoi, on a l’accélérateur qui est un programme intermédiaire.

Puis on a nos programmes d’accompagnement ou là, on est très, très, très sélectif. Où on intervient avec Amine également, donc on intervient à deux. Et là, ce sont des offres qui varient et qui commencent à partir de 18, 24.000 euros, voire plus, pour des périodes de minimum trois mois. À la suite de quoi dans certains cas effectivement, on peut proposer des accompagnements à plus long terme avec fixe plus variable ou même une entrée en capital. Notre expérience nous a appris à ne jamais entrer au capital sans être passés par la case accompagnement au préalable sur 3 à 6 mois minimum. Parce qu’au-delà d’un potentiel, au-delà d’une structure qui fonctionne déjà, il y a surtout l’aspect humain. L’entrepreneuriat, c’est avant tout une aventure humaine et c’est extrêmement important pour nous. Aujourd’hui, on peut se permettre de choisir des gens avec qui on travaille, surtout quand il s’agit d’aller chercher nos résultats.

Et puis, en parallèle de ça, effectivement, on a plaisir aussi à t’avoir dedans, on le mastermind sur lequel on s’est associé avec Robin et Hamza. Là aussi, notre réflexion a été la même. On voulait lancer un mastermind et au même moment, Robin et Hamza avec qui nous sommes associés sur plusieurs structures, en lançaient un aussi. On a agi intelligemment et, plutôt que de se concurrencer entre nous, on s’est associé, comme on l’a fait dans beaucoup de domaines, pour redéfinir les règles du jeu et créer le mastermind ensemble. Celui qu’il faut absolument faire en francophonie, même si on n’en fait qu’un. En tout cas, d’un point de vue vraiment business, on est vraiment en train de réfléchir à travailler sur des systèmes et des structures pour vraiment pouvoir rendre la chose absolument unique. Rendre l’expérience unique grâce aux différents intervenants qu’on est en train de préparer. D’ailleurs, tu n’es pas au bout de tes surprises, probablement dès la prochaine rencontre ! Je pense que tu vas apprécier et je pense que beaucoup vont en parler. Je pense que la synthèse c’est : ne pas faire pour faire, mais faire pour être le meilleur et donner le meilleur à ses clients.

 

Gérald : C’est top ! J’imagine que vous vous faites solliciter pour énormément de choses au quotidien. Quel est votre modèle pour accepter ou refuser une opportunité ? Disons que je t’envoie un mail pour te proposer ce qu’il me semble être le coup du siècle. Toi, c’est le dixième mail de ce type que tu reçois dans la journée. Comment tu gères, comment ça se passe ?

 

Alec : C’est une excellente question !  En plus, je reviens de Dubaï, et là-bas, c’est beaucoup de réseaux, beaucoup de network. C’est le Disneyland des entrepreneurs, mais aussi du Shiny Object tous les jours, je rencontrais qui me proposaient le coup du siècle et voulais qu’on s’associe. C’est magnifique, c’est merveilleux, mais il faut apprendre à réfléchir et surtout avoir conscience que, dans le business, les choses que tu décides de ne pas faire sont au moins aussi importantes que celles que tu décides de faire. Et à un moment donné, il faut vraiment savoir rester focus. Même si parfois, il y a des projets qui sont absolument dingues, il faut savoir se résigner, se restreindre et puis rester sur ses projets. Sur ces derniers mois effectivement, parmi des dizaines de sollicitations, on a lancé quatre nouvelles sociétés, deux d’entre elles répondent parfaitement à l’intégration globale dans l’écosystème d’entrepreneurs.com, c’est-à-dire qu’on peut anticiper les besoins des individus pour chacune. Le premier cas, ce sont des gens qu’on a accompagnés pendant six mois et dont on connaissait parfaitement les équipes, etc. Le deuxième cas, c’est quelqu’un avec qui on travaillait depuis plus de deux ans que je connaissais parfaitement, donc il y a une vraie confiance. On a mis deux ans avant de prendre cette décision quand même, c’est aussi à prendre en considération. Le troisième cas, c’est une entrée au capital parce qu’il y a un gros potentiel avec accompagnement, levée de fonds et tout ce qui s’ensuit. C’est quelque chose qui prend de la valeur. Et dans le quatrième cas, c’est différent. Il faut le bon timing, la bonne personne, le bon feeling et un projet qui te parle.  Et effectivement, c’est en train d’être mis en place. On ne communique pas encore dessus, on le fera le jour où ça sortira. Mais ça risque d’être un projet à plusieurs dizaines de millions de chiffre d’affaires par an. Donc, c’est un gros projet qu’on est en train de lancer à trois associés en tout. Donc, ça va être plutôt intéressant !

Globalement, il faut se dire que c’est essentiellement basé sur l’humain. Une idée, c’est très joli, mais sans exécution, ça ne vaut rien. Et puis, c’est surtout l’humain qui compte quand il s’agit de l’entrée au capital : les gens que tu auras derrière cette idée, leur philosophie, leur vision, leurs valeurs. Après, quand il s’agit d’un accompagnement, on regarde effectivement la pertinence de la chose. Le potentiel, le marché. Notre capacité aussi à l’aider. Aujourd’hui, on a la chance d’avoir 100% des personnes qu’on a acceptées en coaching qui ont eu des résultats parce qu’on passe beaucoup de temps à les choisir. Aujourd’hui, ce n’est plus moi qui gère directement ces deals, mais la personne, la personne en charge de ça au sein de la société est en contact direct avec moi au quotidien. Et il m’est arrivé de choisir de ne pas accepter quelqu’un qu’elle avait accepté et de préférer le rediriger vers un confrère. Je ne veux pas qu’on m’accuse d’avoir vendu du rêve, du vent. Ce n’est pas notre philosophie et c’est ce qui fait aussi qu’on perdure. Je préfère refuser 20.000, 30.000, 50.000 ou même 100.000 à court terme pour pouvoir continuer à être présent sur le long terme sur le marché.

 

Gérald : Il y a une vraie leçon derrière ce que tu dis là. Sur 4 deals que vous prenez, il n’en a qu’un qui se fait presque par intérêt ou par opportunisme. Les autres travaillent depuis des années. C’est ultra important de prendre ça en compte. On a toujours l’impression que le coup qu’on ne va pas faire, c’est le coût qui va changer notre vie. Mais c’est très rarement le cas. Aujourd’hui, entre ce que vous faites en interne et ce que vous faites en accompagnement, quelle est la répartition du temps de l’équipe ? Quel pourcentage de temps passez-vous sur votre propre business, à développer entrepreneurs.com, et quel pourcentage sur les coachings, les accompagnements, etc. ?

 

Alec : Aujourd’hui, notre business n’est plus qu’entrepreneur.com, donc je vais donner les chiffres sur les 4 ou 5 projets principaux sur lesquels nos équipes sont vraiment actives. Je dirais qu’on est vraiment sur du 20/80. 80% de notre temps, on déploie notre énergie, notre focus sur nos propres business. C’est hyper important pour nous parce qu’on est le produit du produit en quelque sorte. C’est-à-dire qu’avant d’être coach, ou mentor d’entrepreneur, ou consultant, je veux être sur le terrain. Je veux mettre les mains dans le cambouis aussi, même si je ne suis plus du tout dans l’opérationnel. Donc, aujourd’hui, je m’occupe de 80% des coachings, des accompagnements quand il s’agit de business avancé. Amine intervient également à 20%. Sa force, c’est poser la strate, réfléchir différemment de tout ce qui se fait sur les marchés, identifier les points d’inflexion à chaque fois, etc. Et puis, une fois que cette strate est posée, moi, je me charge du suivi, de la bonne application, des ajustements nécessaires pour pouvoir avancer. Et ainsi, même dans les accompagnements, on est dans cette optique où on est complémentaire. On ne va pas passer une heure à deux avec la personne. Quand on est 3 dans un call, il y en a un qui parle, et 2 qui écoutent. Il y a en toujours un qui fait un peu la plante et pour nous, ça ne sert à rien, ce n’est pas le but. Le but, c’est vraiment de déployer, de démultiplier notre temps et donc notre impact. Donc voilà : 20/80. On est d’abord focus sur nos business, car c’est très important pour pouvoir ensuite développer celui de nos autres clients.

 

Gérald : Et toi, ta semaine ressemble à quoi ? En règle générale, pas quand tu es à Dubaï, pas dans les moments off comme ça.

 

Alec : Même à Dubaï, c’était beaucoup, beaucoup de travail quand même ! Ce n’était pas forcément des vacances, même si ça permet un petit peu de lifestyle de temps en temps. À quoi ressemble ma semaine ? Attends, je vais prendre mon agenda, il n’y a rien de plus concret que ça, tu vas vite comprendre ! Cette semaine, lundi, ça a commencé à 7 heures à faire de l’admin. À 8h : réunion de notre société dans l’immobilier. 9h : réunions CDI. 10h : réunion par rapport à notre holding et différentes sociétés projets. 11h : réunions pour la boite de prod. 12h : une petite pause d’une heure. 13h : réunion pour une autre boite dans l’immobilier. 14h : réunion pour un gros client qui est basé entre Dubaï et les États-Unis dans le marketing d’influence, quelques très grosses agences de célébrités, etc., pendant trois heures, trois heures trente. Ensuite, un petit call rapide avec quelqu’un. Bien sûr, une petite pause d’une heure pour aller à la salle de sport, ça fait plaisir ! Et ensuite, un gros coaching avec nos clients avancés en coaching de groupe accélérateur pendant deux heures. C’est une journée de 7h à 23h le lundi. En général, c’est soit pour nos business, soit pour de l’accompagnement. Et même là, 80% des réunions, c’est pour nos business, et 20%, pour nos clients. Le mardi, c’est un peu plus une journée où là, j’accompagne des gens toute la matinée. De 7h30 à 12h, c’est aussi du coaching. Ensuite, réunions avec notre responsable commercial, réunions pour entrepreneurs.com, réunions avec les responsables du succès de nos clients. Même si je ne suis plus en contact direct avec certains clients, c’est important pour moi de suivre. Ensuite, travailler sur la création de contenu spécifique, tâche que je suis seul à pouvoir faire. Petite salle de sport qui fait plaisir, une pause pour manger et réunion le soir avec Amine pour faire le point. Mercredi, différents rendez-vous, du coaching, et également un déplacement important sur Lausanne, par exemple. J’en profite pour faire ce que je ne peux pas faire également quand je suis dans certains pays, dans certains endroits comme revoir ou rencontrer des gens. C’est aussi soit de la création de contenu, soit de la réflexion sur les business, soit de l’accompagnement sur les business, soit du coaching ou des choses comme ça.

 

Gérald : Ça va, tu as l’air pas mal occupé !

 

Alec : Ça charbonne pas mal, mais je kiffe !

 

Gérald : C’est top ! Moi aussi, j’avais un rythme assez soutenu et puis j’ai eu les gamins. C’est un autre rythme aussi soutenu ! Mais ça fait prendre un peu de distance avec le boulot. Avant c’est vrai que c’était dense, peut-être pas aussi dense que toi, mais quand même. Malgré tout, les gamins m’ont fait du bien par rapport et m’ont aidé à me mettre un rythme. Parce que si à 18h, je ne suis pas devant l’école pour le récupérer, ils vont presque le laisser devant le portail… Donc, il faut que je me bouge un petit peu au quotidien.

Au quotidien, tu parles avec beaucoup de personnes. Elle compte sur toi pour les aider à développer leur business. Elles ont des business qui sont potentiellement différents les uns des autres. Tu n’accompagnes pas une niche unique. Tu n’accompagnes pas que les gens de l’immobilier, de la finance ou du coaching. On reparle encore une fois de 20/80, mais comment tu arrives à comprendre leur business, juste les éléments essentiels, sans te surcharger d’informations ? Je pense qu’il y a un vrai enjeu par rapport à ça pour ceux qui font du conseil.

 

Alec : C’est une excellente question. La réponse est dans la question d’ailleurs ! C’est vraiment être un caméléon. Effectivement, cette richesse de profils, c’est justement ce que j’aime et ce que je recherche. Mais on ne s’autorise pas à accompagner deux types de business similaires au même moment. Pour tout dire et en toute humilité, nos stratégies sont si puissantes que quand on enclenche l’acquisition par exemple, ça va cannibaliser les audiences. Et donc, sur un marché, on va tout de suite voir que la personne est accompagnée par les mêmes personnes, qu’elle applique les mêmes conseils et les mêmes stratégies, que ce soit en Front ou en Back, la partie visible de l’iceberg ou la partie invisible. C’est vraiment une question d’élasticité intellectuelle. Au début, j’ai commencé à faire du coaching de groupe avec leconsultant.fr septembre ou octobre 2018, aujourd’hui, on est en mai 2021. Il faut se dire que ça fait trois ans que, toutes les semaines, je passe plusieurs heures à faire soit du coaching de groupe, soit du coaching individuel. En groupe, toutes les 15 minutes pendant deux heures, parfois pendant 4, 5 heures par semaine, j’ai des questions différentes avec une personne différente que je ne connais pas forcément bien, dans un business différent, avec des problématiques différentes… Au début, effectivement, ça me prenait beaucoup de temps, et c’était très inconfortable. Ça me prenait toute mon énergie, etc. Aujourd’hui, instantanément, je repère les schémas, les patterns, les matrices qui se répètent à chaque fois, d’une personne à l’autre en fonction des critères de chacun. Il faut juste ajuster certains petits éléments. En général, ça fonctionne. Et si ça ne fonctionne pas, ce n’est pas grave, ça fait partie du jeu. C’est justement pour ces cas-là qu’il faut capter la data. On ne peut améliorer ce que l’on ne maîtrise pas. Donc, c’est vraiment important de pouvoir justement disposer des bonnes informations pour ajuster le tir au bon moment, de la bonne façon, et ensuite pouvoir aller chercher les résultats, quelle que soit l’industrie.

Fin 2018 ou 2019, on a eu quelqu’un avec une niche ultra concurrentielle : celle du e-commerce, et de la formation en e-commerce. À l’époque, tout le monde vendait la même promesse, la même formation, les mêmes modules, etc. Donc soit il continuait à faire exactement comme tout le monde, sans se différencier et du coup sans vraiment percer, soit on repensait tout le système ensemble. Changer le positionnement, changer la promesse, changer l’angle, changer l’axe, etc. Et qui dit nouvelle croyance, dit nouveaux espoirs ! On est donc parti à la recherche d’un nouveau marché. On a fait ça pendant un an et demi. Le niveau de sophistication de son marché a évolué avec son exposition parce qu’il était très visible. Récemment, on a dû rechanger, trouver un nouvel axe marketing. À chaque fois, il faut savoir se renouveler et si tu veux voir ce que personne ne voit, voir des opportunités là où personne ne les voit. C’est un petit peu aussi notre zone de génie. Réussir à créer des micro-monopoles, même dans des océans rouges, et permettre à certains de se différencier, de se dissocier.

 

Gérald : C’est vraiment top ! Si tu devais repartir à zéro dans une industrie en dehors de celle du marketing, du Web, tu partirais dans quoi ? Et quelles seraient ta méthode et tes 4 ou 5 étapes de développement de business ? Si tu pars avec zéro capital, zéro réseau, zéro image.

 

Alec : C’est une excellente question à laquelle je n’ai jamais forcément pensé. Ça se jouerait entre deux industries, que je connais et que je maîtrise, que j’ai accompagné ou non. Ce serait dans l’immobilier, l’industrie de l’immobilier. Il y a énormément d’argent à faire, notamment dans l’accompagnement, et tout ce qui concerne la mise en place d’un écosystème avec accompagnement, financement, travaux clés en main, gestion locative, etc. Tu peux vraiment augmenter la LTV des clients de manière considérable avec une bonne offre bien positionnée. Ça serait peut-être la première des niches. L’autre, même si avec le contexte actuel, c’est un peu contre-intuitif, ce serait les salles de sport. Mais pas forcément en France, plutôt sur le marché suisse. Notre tout premier client qui est devenu un excellent ami aujourd’hui avait une salle de sport. Maintenant, il en a plusieurs et il en acquiert encore un petit peu partout. C’est un business model extrêmement intéressant, extrêmement lucratif, très facile à déléguer, et surtout quand tu réfléchis bien et que tu as une bonne stratégie. Tu peux faire en sorte de réfléchir différemment et de trouver quels sont tes centres de profits et comment les amplifier, les centres de coûts et comment les diminuer au maximum, etc. C’est extrêmement profitable, stable, pérenne. Ça se valorise. Et le dernier business, ce serait un cabinet d’expertise comptable. C’est aussi pour cette raison qu’on a créé un cabinet d’expertise comptable avec un commissaire aux comptes pour le cabinet des indépendants. Tu sais que si, aujourd’hui, ton livrable est bon, tu ne peux pas faire moins l’année prochaine que l’année précédente. C’est mathématiquement presque impossible. En plus, ça se valorise super bien. Tu peux aussi le déléguer presque à 100%. Et puis, en termes de croissance, si tu utilises quelques leviers du digital, que tu n’es pas trop mauvais en acquisition et que tu es bien positionné, ça peut aller très, très, très, très vite également. Donc, ce serait vraiment ces 3 axes.

Et puis, commencer de zéro, ça se fait essentiellement au réseau, au bagout, à l’audace, il faut oser ! Et puis, y aller progressivement, ne pas vouloir aller trop vite, investir intelligemment ce que tu as généré, ne pas te brûler les ailes. Et bien sûr prendre les bonnes décisions au bon moment. Un entrepreneur clairvoyant, c’est quelqu’un qui ne va pas raisonner de manière linéaire en pensant que tout se suit, mais que c’est vraiment un système global où tout est interconnecté. Et c’est aussi un entrepreneur qui va réussir à prendre les bonnes décisions pondérées dans le temps. Le but, c’est de réussir aussi à anticiper différentes problématiques et différents éléments pour être sûre qu’une décision sera bonne à court terme, mais également à moyen et long terme pour le business. Et là, souvent, c’est ce qui différencie ceux qui mettent en place de gros écosystèmes, de super univers et puis ceux qui sont juste une étoile filante de passage sur le marché.

 

Gérald : Justement, par rapport à ces éléments qui peuvent avoir un effet de levier important dans le temps, comme tu viens de le dire, si tu pouvais revenir en arrière et en bouger un, changer un choix que tu as fait dans ta carrière et qui aurait pu t’amener plus de leviers, ou une issue différente, ça serait quoi ?

 

Alec : C’est une excellente question. Franchement, ce serait presque malhonnête de répondre parce que, en soi, je pense que la vie est bien faite. Et si je bougeais un élément, ça aurait forcément des conséquences. Pour changer un élément de l’équation, ça va avoir une incidence sur tous les autres, donc le résultat ne va pas être changé de seulement 1.1% sur la matrice globale, même si l’élément modifié ne fait que 1.1%. Plus le temps est long, plus les actions sont longues, plus l’effet cumulé est long. En fait. L’implication de ce micro-changement aura de l’incidence sur le résultat final, que ce soit positif ou négatif. Et souvent, quand on change des éléments, on ne se rend même pas compte que ça peut avoir vraiment des conséquences négatives. Donc, je ne peux pas répondre à cette question au risque d’induire en erreur certains qui nous écoutait. Le but, c’est de se dire que la vie est bien faite, faites ce que vous avez à faire. Prenez votre courage à deux mains, mettez un peu d’audace dans tout ça. Sortez de votre zone de confort, allez explorer, restez digne par rapport à vos valeurs, votre vision, à qui vous êtes, ce que vous voulez faire et devenir. Et puis, normalement, tout se passera bien. Et si ça ne se passe pas bien, ce n’est pas grave. Vous aurez appris plein de choses et vous serez en capacité de vous relever encore plus fort pour aller chercher des résultats encore plus grands.

 

Gérald : Ce que je comprends avec ta non-réponse, mais également ton explication, c’est que même lorsque tu as tout le film des 15 dernières années par exemple, c’est impossible de vraiment comprendre l’imbrication de tous les paramètres, de toutes les décisions. Donc, en fait, autant se lancer vite !

 

Alec : C’est ça. Comme on dit, une action imparfaite vaudra toujours mieux qu’une action parfaite, donc il faut avancer pour passer à l’action.

 

Gérald : C’est très puissant ce que tu dis ! Maintenant, la deuxième question que je pose à la fin de chaque épisode : si tu pouvais maîtriser un sujet, une compétence en un claquement de doigts. Zéro travail, rien du tout. Vraiment un claquement de doigts. Ce serait quoi ?

 

Alec : Je dirais la psychologie humaine parce que ça implique tout : le copywriting, le marketing, la vente, les relations sociales, le capital sympathie. Ça implique tout, y compris la capacité à développer du réseau, des clients, à récupérer des clients peut-être insatisfaits et les transformer en ambassadeurs… Donc, ce serait comprendre la psychologie humaine sur le bout des doigts, la maîtriser à des fins positives. Attention, ceux qui la maîtrisent peuvent l’utiliser à des fins parfois malveillantes. Donc, il est important aussi de se préserver de ça sur Internet parce qu’on voit tout et n’importe quoi sur Internet. Mais vraiment à des fins positives pour pouvoir voir derrière déployer et développer tout ça.

 

Gérald : Et dernière question : si tu pouvais te réincarner en ce que tu veux, un personnage fictif ou réel, vivant, mort, un animal, ce que tu veux pendant 24h, et après tu redeviens toi-même, ce serait quoi ?

 

Alec : [après une longue réflexion] je dirais un petit chimpanzé !

 

Gérald : Pourquoi ?

 

Alec : Parce que j’en ai vu quelques-uns récemment. J’étais à Zanzibar justement un week-end à Dubaï et je les ai trouvés fascinants. J’en ai regardé pendant bien 15 à 20 minutes. J’avais du temps et j’avais envie de comprendre ce qui se passait dans sa tête. Il avait l’air vraiment serein, il avait l’air d’être content de ce qu’il faisait à ce moment, de sa vie, de grimper aux arbres et manger des bananes. Des coups pourquoi pas : 24 heures dans un petit chimpanzé ?

 

Gérald : Par rapport à tout ça, c’est quoi la suite pour vous ? De manière générale, pour Entrepreneurs.com, comme pour le reste de l’écosystème et pour toi en particulier. C’est quoi la suite ?

 

Alec : La prochaine étape, c’est faire plus de la même chose. Tu sais, une fois que tu as compris dans quoi tu étais bon, que tu es dans la bonne direction, que tout a été validé, il ne faut pas essayer de réinventer la roue. C’est simplement faire plus la même chose en restant digne par rapport à sa vision, à ses valeurs, et continuer à développer tout ça. Développer Entrepreneurs.com, c’est aussi être en capacité, selon les opportunités, selon les besoins, selon l’évolution des choses, de savoir pivoter ou lâcher un projet dans certains cas pour pouvoir déployer davantage de choses, etc.

C’est aussi être en capacité de ne pas se fourvoyer en se remettant en question perpétuellement. Et puis rester toujours avec cette même volonté de satisfaire nos clients. C’est une obsession qu’on a depuis le début et qui paye et qui continuera à payer, non pas uniquement d’un point de vue purement mercantile, financier, mais aussi et surtout d’un point de vue gratification au quotidien. Parce que quand tu reçois des centaines et des centaines de témoignages chaque mois, chaque année, de différents clients, de différentes personnes sur les réseaux sociaux, c’est super gratifiant ! Et ça donne envie de continuer dans cette voie.

Et puis, voir ce que l’avenir prévoit pour nous. Si, il y a trois ans ou quatre ans, on m’avait dit qu’on allait mettre tout ça en place, je n’y aurais pas cru ! Donc, comme on dit, on ne sait pas ce que l’on ne sait pas, donc on verra et on continue à avancer.

 

Gérald : C’est top. Si on veut regarder un peu ton boulot, peut-être un peu ce qui se passe au niveau du mastermind, etc., où est-ce qu’on peut te suivre au quotidien ? Quels sont tes liens à partager ?

 

Alec : Vous pouvez voir le film, par exemple, qui peut-être super intéressant. Prévoyez du popcorn et un bloc-notes. C’est sur entrepreneurs.com/film, tout simplement. Ou alors vous allez sur le site Entrepreneur.com et vous verrez le lien pour visionner le film en haut à droite. Vous trouverez aussi la chaîne YouTube où on fait de super formats d’analyse marketing de différentes structures. On a 5 vidéos dans les tuyaux qui sont absolument top ! Vraiment du bon boulot également fait par l’équipe. Ce sont des vidéos qui prennent plusieurs semaines de travail, mais au final, pour seulement 2 à 3 heures. C’est ça typiquement le 20/80 sur les tâches. Mais j’ai plaisir à vraiment les mettre en avant. Et sinon pour le mastermind, vous pouvez nous contacter sur entrepreneurs.com et on pourra sans problème vous donner les informations. Vous pouvez aussi contacter Gérald, il pourra aussi vous donner les informations sans souci.  On a vraiment plaisir aussi à l’avoir dans le mastermind, et c’est vraiment un plaisir d’avoir des personnes d’une telle qualité au sein du groupe. C’est ce qui fait aussi la richesse du mastermind, donc je t’en remercie.

Gérald : Merci beaucoup. C’est top ! Merci beaucoup pour ton temps, j’ai passé un bon moment. J’espère que toi aussi. Merci, et à bientôt.

 

Alec : Yes ! À bientôt, merci Gérald. Merci à tous.